Le présent projet de loi de finances rectificative fait ressortir une baisse des ressources et une hausse des dépenses. La situation des recettes indique que le montant cumulé à fin novembre 2024 s'élève 3 310,9 milliards de FCFA, montant réparti entre la Direction générale des Impôts et des Domaines, la Direction générale des Douanes et la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, pour respectivement, 2 143 milliards de FCFA, 1 018,0 milliards de FCFA et 149,4 milliards de FCFA. Comparativement à l’objectif cumulé de 3 822,1 milliards de FCFA, il ressort une moins-value de 511, 2 milliards de FCFA qui pourrait même atteindre 600 milliards de FCFA à fin décembre 2024.
Ces contre-performances significatives dans la mobilisation des recettes résultent du ralentissement de l'activité économique, des prévisions initiales très optimistes avec une hausse de 20% attendue par rapport aux réalisations de 2023, ainsi que des mesures de renonciation à des droits et taxes, pour près de 140 milliards de FCFA. À cela, s'ajoute le fait que les recettes externes n'ont été mobilisées qu'à hauteur de 65,5 milliards de FCFA, sur une prévision de 303,8 milliards FCFA, soit une baisse sensible de 238,3 milliards de FCFA. Au total, les recettes du budget général (externes et internes) ont baissé de 839,1 milliards de FCFA, par rapport à la LFI 2024.
Concernant les dépenses, la LFR rappelle que dans le même temps, il est crucial de prendre en charge des dépenses prioritaires et incompressibles, notamment les intérêts sur la dette pour un montant supplémentaire de 245,9 milliards de FCFA, sous l'effet du renchérissement des conditions d'emprunt, les indemnisations des victimes des manifestations politiques préélectorales et les efforts soutenus pour l'accompagnement du secteur agricole, avec 73,675 milliards de FCFA, au titre d'apurement des arriérés.
La subvention au secteur de l'énergie pour un montant additionnel de 289 milliards de FCFA pour la compensation tarifaire versée à la Senelec et aux pertes commerciales induites par le blocage des prix à la pompe des hydrocarbures ainsi que la lutte contre les inondations suite aux fortes pluies de l'hivernage 2024, avec un débordement du fleuve Sénégal, qui ont fait que l’État a mobilisé des moyens financiers et matériels substantiels, destinés à apporter une assistance aux personnes impactées dans les régions Nord et Est du pays (départements de Tambacounda, Bakel, Matam et Saint-Louis), est également à considérer.
Le projet de loi de finances rectificative propose une révision à la baisse des recettes budgétaires d'un montant de 839,1 milliards de FCA et une hausse des dépenses budgétaires d'un montant de 682,9 de millards FCFA. Ainsi, dans ce même PLFR, le montant budgétaire global passe d'un déficit de 840,2 millards de FCFA de LF 2024 à un déficit budgétaire de 2362,2 milliards de FCFA, soit un creusement du déficit budgétaire de 1522 milliards de FCFA.
Ainsi, sur la base de ces ajustements le nouveau cadrage budgétaire de la loi de finances est nécessaire. Avec un déficit budgétaire de 11,6% du PIB, l'objectif est d'aller vers la consolidation budgétaire en 2027 et d'atteindre les 3% du PIB, conformément aux directives de la convergence de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Aussi, la loi de finances rectificative fait apparaître un taux de croissance du PIB de 6,7% contre 9,2 % initialement prévu notamment en liaison avec le nouveau profil de producteur de pétrole et de la situation des tensions du premier trimestre sur l'économie et du ralentissement de l'activité économique, une inflation qui ressortirait à 2% et un taux de pression fiscale projeté à 17,8% contre 19,4 % dans la LFI 2024...
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