Une manifestation prévue mardi à Ouagadougou par un collectif de syndicats afin de dénoncer des "restrictions de libertés" a été interdite par la mairie de la capitale du Burkina Faso, qui invoque le "contexte sécuritaire" dans ce pays miné par les violences jihadistes.
"En ma qualité de garant de l'ordre public dans la ville de Ouagadougou, je viens respectueusement vous demander de surseoir à votre projet qui pourrait exacerber les tensions sociales et mettre (à) mal la cohésion", a indiqué dans une lettre adressée aux syndicats consultée vendredi par l'AFP, le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté.
Cette interdiction a été prise au regard d'"inquiétudes", notamment "les risques sérieux d'affrontements, les risques réels d'infiltration à la manifestation, l'accentuation de la fracture sociale entre les différentes composantes de la société", a-t-il justifié dans ce courrier.
M. Konaté a appelé à "éviter tout trouble à l'ordre public dans un contexte sécuritaire déjà difficile".
L'appel à un rassemblement le 31 octobre au sein de la Bourse du travail de Ouagadougou avait été lancé mi-octobre par une quinzaine de syndicats burkinabè réunis dans un collectif, la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B).
La CGT-B avait d'ailleurs invité les autorités militaires à lever l'interdiction de manifester sur la voie publique, instaurée au lendemain de leur prise du pouvoir par un coup d'Etat en septembre 2022.
Dès l'annonce de cette manifestation, plusieurs partisans favorables au régime militaire avait appelé à interdire cet événement, organisé également en commémoration de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2015, qui avait chassé l'ancien président Blaise Compaoré, 27 ans après sa prise de pouvoir.
Les syndicats déploraient une "restriction des libertés individuelles et collectives" se traduisant notamment par des "disparitions forcées", des "enlèvements de citoyens", des "enrôlements forcés" et "des mesures de fermeture d'organes de presse", survenue selon le collectif depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré il y a un an.
Plusieurs cas d'enlèvements ont été rapportés ces derniers mois par des sources locales dans la capitale burkinabè.
En avril, l’Unité d’action syndicale (UAS), une autre organisation regroupant les principaux syndicats du Burkina Faso, avait déploré les "dérives des autorités".
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI), qui ont fait plus de 17.000 morts civils et militaires et deux millions de déplacés à l'intérieur du pays.
"En ma qualité de garant de l'ordre public dans la ville de Ouagadougou, je viens respectueusement vous demander de surseoir à votre projet qui pourrait exacerber les tensions sociales et mettre (à) mal la cohésion", a indiqué dans une lettre adressée aux syndicats consultée vendredi par l'AFP, le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté.
Cette interdiction a été prise au regard d'"inquiétudes", notamment "les risques sérieux d'affrontements, les risques réels d'infiltration à la manifestation, l'accentuation de la fracture sociale entre les différentes composantes de la société", a-t-il justifié dans ce courrier.
M. Konaté a appelé à "éviter tout trouble à l'ordre public dans un contexte sécuritaire déjà difficile".
L'appel à un rassemblement le 31 octobre au sein de la Bourse du travail de Ouagadougou avait été lancé mi-octobre par une quinzaine de syndicats burkinabè réunis dans un collectif, la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B).
La CGT-B avait d'ailleurs invité les autorités militaires à lever l'interdiction de manifester sur la voie publique, instaurée au lendemain de leur prise du pouvoir par un coup d'Etat en septembre 2022.
Dès l'annonce de cette manifestation, plusieurs partisans favorables au régime militaire avait appelé à interdire cet événement, organisé également en commémoration de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2015, qui avait chassé l'ancien président Blaise Compaoré, 27 ans après sa prise de pouvoir.
Les syndicats déploraient une "restriction des libertés individuelles et collectives" se traduisant notamment par des "disparitions forcées", des "enlèvements de citoyens", des "enrôlements forcés" et "des mesures de fermeture d'organes de presse", survenue selon le collectif depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré il y a un an.
Plusieurs cas d'enlèvements ont été rapportés ces derniers mois par des sources locales dans la capitale burkinabè.
En avril, l’Unité d’action syndicale (UAS), une autre organisation regroupant les principaux syndicats du Burkina Faso, avait déploré les "dérives des autorités".
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI), qui ont fait plus de 17.000 morts civils et militaires et deux millions de déplacés à l'intérieur du pays.
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