Youssou Ndour - Idrissa Seck: deux discours, une exigence, des ambitions.

DAKARACTU.COM Ce texte, publié dans le site de Charles Faye, conseiller en communication de Youssou Ndour, recense les convergences entre ce dernier et un candidat à la présidentielle. Est-ce un signe du choix qu'envisage de faire le chanteur à l'occasion de l'échéance électorale à venir ?


Youssou Ndour - Idrissa Seck: deux discours, une exigence, des ambitions.
Un mois après Youssou Ndour, Idrissa Seck a rendu public son discours de foi, lançant ainsi sa campagne « Idy4 Président » pour la présidentielle 2012. ASI24 analyse les deux discours qui se retrouvent sur certains points, dans la forme et le fonds, et traduisent une philosophie et des principes nuancés.


Comme Youssou Ndour, le président de Rewmi a décidé de parler à ses « compatriotes », en usant du « je », ce sujet conscient de son pouvoir, de son poids social et politique. Toutefois, des différences sont à noter dans ce qui ressort comme étant « leurs ambitions » et surtout leur « philosophie de vie ».

Pour ce qui concerne l’ambition des deux hommes, la clarification a été faite. Le leader de Fekkee ma ci boole n’est pas candidat, le président de Rewmi qui entend devenir, en février 2012, le 4e président de la République du Sénégal.

Youssou Ndour affirme être du côté du peuple. « Cher compatriotes … C’est ce (son implication politique) qui explique ma décision d’être aux côtés du peuple pour faire face aux innombrables difficultés et défis (…)Jurant fidélité à mon peuple, lui rappelant ma reconnaissance, je suis et je resterai à ses côtés. »

Idrissa Seck dit : « Mes chers compatriotes, la souffrance du peuple Sénégalais m’est insupportable. Cela me pèse de constater le désarroi des femmes du Gnombato. Que dire des dizaines de milliers de jeunes du Sine, du Saloum, du Cayor, du Njambuur, du Fouta, du Sénégal oriental, et de la Casamance, qui risquent leur vie dans des pirogues de fortune pour fuir la misère ?

« Comme vous, en fils du Sénégal, je ne peux être insensible aux cris des élèves, pieds trempés dans l’eau, écoutant un maître qui réclame son salaire, pendant que des milliards de francs sont dépensés dans des festivités mondaines.

En revanche Idrissa Seck fait apparaître qu’il est « lui » appelé par les « autres ». « Je salue aujourd’hui la large coalition de 40 organisations politiques et citoyennes qui porte ma candidature. Une coalition qui s’agrandit chaque jour. »

C’est ici que le « moi » ou le « je » d’Idrissa Seck s’affirme politique. Un « je » se voulant une plateforme fédératrice. La conscience de cet état du « je » parle au subconscient des « autres » qui doivent se déterminer pour leur sauvegarde, leur avenir porté par « l’autre » avec eux.

« Je revois ces milliers de jeunes m’interpellant sur leur désir de pouvoir servir leur pays, s’occuper de leurs parents, construire une famille, bâtir un avenir », dit Idrissa Seck.

Le « je » d’Idrissa Seck est conscient de ce qu’il est et de ce qu’il porte. Un projet politique et social et une personnalité d’envergure dans les bagages : Léna Sène qui a travaillé à la Maison Blanche. L’Amérique impressionne. Qui plus est Léna Sène n’est pas n’importe qui. Son cursus et son histoire parlent pour elle.

A ce « je » qui s’est fait fort de censurer ce qui était constant et maladroit jusqu’ici dans son discours et souvent à lui reproché, s’ajoute la troisième personne du singulier. Il s’agit d’ « elle », Léna Sène. Ce n’est pas « il ».

Le clin d’œil aux femmes fortes de savoir-être et savoir faire et qui plus est porteuses de projet est une invite adroite. On peut y lire l’Universalité de Senghor. Léna Sène est métisse, elle est un carrefour culturel, elle est riche donc d’un savoir et a un sens de l’Universalisme. Dans ce monde de la globalisation, le Sénégal et les femmes ne peuvent être à la traîne. L’administration d’Obama appréciera ce clin d’œil.

Par ailleurs, Youssou Ndour et Idrissa Seck soutiennent pratiquement la même chose quand ils évoquent les valeurs. « Amal Ndierigne seen bopp, Amal ndierigne seen Waadiour, Amal Ndierigne Rewmi », dit Idrissa Seck/ « J’évoque le « Disso » parce qu’il nous parle, défend nos valeurs, et nous met en harmonie avec les différents secteurs économiques, les acteurs politiques, et les populations », dit Youssou Ndour.

Tous les deux convoquent le wolof. Paradigme, schèmes de réflexion qui renseignent sur leur maîtrise des complexités de leur société. Concernant toujours les valeurs, Youssou Ndour se veut clair sur le prochain président de la République et son administration.

« Mon engagement est de faire en sorte que nul ne croit qu’il peut faire ce qu’il veut de notre pays ; que nul n’estime qu’il peut gouverner à sa guise en toute impunité, une fois qu’il sera installé dans ses fonctions de Magistrat suprême de notre Nation (…) demander à ceux qui ambitionnent de nous gouverner, une intégrité sans faille, un sens profond de l’honneur, de l’éthique et de l’équité, une dignité avérée, un patriotisme éclairé. La Magistrature suprême de notre pays est à ce prix. Le Sénégal d’après février 2012 le revendique et le mérite. »

Idrissa Seck n’en dit pas autant, mais le « je » est conscient que « le temps est venu pour nous tous d’assumer notre destin pour éviter le triomphe du népotisme et de la mal gouvernance… ».

Chez Idrissa Seck, la défense des valeurs communes et inébranlables « qui fondent notre Nation » n’est pas une affaire personnelle, elle est l’affaire de tous. Pour Youssou Ndour, elle doit d’abord émaner de l’incarnation de la Première institution du pays et de son administration.

Par conséquent, pour Youssou Ndour, Idrissa Seck, comme tous les autres candidats à la présidentielle doivent se conformer à cette nouvelle exigence revendiquée désormais par les Sénégalais. Entre les deux hommes, il y a nuance à ce propos.

D’ailleurs, Idrissa Seck n’a pas affirmé, publiquement, le partage de cette exigence. Tous comme les autres candidats sont restés silencieux à ce sujet.

Contrairement à Youssou Ndour qui a évité les références religieuses, l’homme politique, Idrissa Seck, ne s’en prive pas. « Ces marchands ambulants, ces mécaniciens déguerpis, ces agriculteurs sont, comme nous tous, unis par la volonté de briser les chaines de l’humiliation, volonté magnifiée par Cheikh Ahmadou Bamba (Qad Fakka Kabla). Ils sont aussi à la recherche du gain licite pour protéger leur honneur, ce Kasboul Halal enseigné par Maodo. »

Une différence que l’on peut noter.

Sur la fin de leur discours, tous deux rappellent leur croyance et s’en remettent à Dieu pour le meilleur de leur pays. « Dieu bénisse le Sénégal ! », conclut l’auteur-compositeur. « Que Dieu nous permette d’accomplir cette mission de servir. Amine », termine le président de Rewmi.

Les deux discours se veulent historiques. Ils le seront certainement. Mais ils ont surtout campé le décor d’un environnement politique auquel le Sénégal aspire désormais.

Par David LY

( asi24.info ) 
Lundi 17 Octobre 2011




1.Posté par Boy Dakar le 16/10/2011 15:39
Vivement que Youssou soutienne le meilleur candidat. Vive Idy.

2.Posté par xalassatie le 16/10/2011 16:07
Un mort arrive au paradis et demande à St Pierre "Pourquoi il y a beaucoup d'horloges ici ?"

St Pierre lui répond : "Chaque horloge représente une personne et chaque fois qu'elle ment sur terre, ça tourne. Regardes celle de la vierge Marie elle est sur 00h car elle n'a jamais menti. celle de Simon Pierre est sur 03h car il a renié Jésus 3fois."

Le mort : "Mais où est celle du Président Wade ?"

St Pierre :" L'horloge de maitre weddi là, Dieu a pris pour faire ventilateur, tellement ça tourne...!" lol

Wakh wakhéte.........


3.Posté par boy thies le 16/10/2011 16:16
vive idy4president

4.Posté par ousmane Welle le 16/10/2011 16:20
Youssou fera mieux de soutenir un candidat crédible comme Macky Sall. David Ly C'est une malhonnêteté intellectuelle que de vouloir faire un rapprochement entre Youssou qui a gagné honnêtement sa vie avec Un voleur comme idy.

5.Posté par SJD Dakar le 16/10/2011 16:23
Jules Diop: mara était à bout
SOULEYMANE JULES DIOP: Nous voilà entrés de plain-pied, sans qu’il n’y paraisse, dans l’ère du moralisme libertaire. Il autorise le vol, le mensonge, et le reniement à tout moment. Il arrive à tout justifier, ou à peu près tout, par l’impératif national et le conditionnel patriotique. Avec une prouesse remarquable, les intérêts d’un parti deviennent ceux d’un pays, et les intérêts de deux hommes, ceux de onze millions d’individus. Je ne crois pas que les dizaines de « rewmistes » comprennent quelque chose à ce qu’on leur a fait faire en début de semaine. Ils ont été des soldats obéissants. Arrêtez la guerre, et ils arrêtent la guerre. Mais c’est la qualité première d’un militant : la discipline. Je me suis toujours intéressé à la structuration de ce parti, qui fonctionne jusqu’ici dans une parfaite illégalité, avec des statuts qui changent toutes les semaines. Il faut observer que dans sa devise « avoir, savoir, pouvoir », l’avoir vient avant tout le reste. Son chef lui-même, s’est lancé dans une course effrénée pour les deux premiers termes, condition nécessaire à la conquête et à l’exercice du pouvoir. Il a clairement dit à Mamadou Oumar Ndiaye du temps de Sopi, dans un entretien resté mémorable, qu’il lui fallait des moyens financiers subséquents et une capacité intellectuelle conséquente. Qu’il ait acquis le premier ne fait aucun doute. Le second est plus qu’hypothétique, je le confesse. C’est aussi une bonne façon de percevoir à quel point un parti peut s’identifier à son chef. Le problème avec Idrissa Seck, c’est d’avoir fait de la recherche effrénée de l’argent, non pas un conditionnel à la conquête du pouvoir, mais un impératif à sa propre survie. Il m’a confié, au début de l’alternance, alors qu’ils venaient de prendre le pouvoir, que s’il n’avait pas 6 milliards, il ne s’engagerait pas aux élections. Il n’avait pas dit 6 milliards volés, il avait dit 6 milliards. L’argent devait donc déterminer tout le reste. Il partage avec Abdoulaye Wade ce goût prononcé pour les pécunes. Leur problème est donc centré, non pas sur la question de la gestion du pouvoir, mais sur la gestion des pactoles qu’ils recevaient des « généreux donateurs arabes ». Idrissa Seck s’est confié à un Directeur de la publication d’un quotidien indépendant de la place, au début de sa brouille avec le président de la République. « J’ai mis de l’argent de côté, mais c’est lui qui m’a demandé de le faire. Il m’a demandé si je mettais de l’argent de côté, j’ai dit non. Il m’a dit que c’est maintenant qu’il faut le faire, c’est maintenant qu’il faut préparer 2012 ». Evidemment, ce que Wade ne savait pas, c’est que son adjoint préparait… 2007. Idrissa Seck n’est pas allé voir Abdoulaye Wade avant la présidentielle, par souci de rassemblement. Il l’a fait par nécessité. Quand le président de la République a fait arrêter son convoyeur de fonds, Vieux Sandiery Diop et son principal bailleur Bara Tall, il ne lui restait que la reddition en position accroupi. Il faut saluer le courage et la loyauté de l’entrepreneur, donneur de « paquets de sucre ». C’était leur nom de code. Quand Wade l’a appelé, pour se plaindre de le voir dépanner Idrissa Seck, il lui a répondu « c’est mon argent, j’en fais ce que je veux ». C’est la raison de son emprisonnement. Si Seck avait la garantie des finances, il les aurait laissé moisir en prison, sans état d’âme. Il est allé se donner à Wade, parce qu’il ne pouvait pas tenir financièrement. Il a encore changé d’avis, après avoir obtenu son soutien financier, c’est indéniable. C’est la raison de la grosse colère du président de la République, et il a raison quand il dit à Oumar Sarr et sa bande qu’ils n’ont rien compris. Il n’y a pas d’autre explication à sa seconde reddition. Il était tellement certain d’avoir trahi le président de la République, qu’il croyait sa fin proche, quand Wade a gagné la présidentielle. C’est ce qui explique son empressement à le féliciter, tout en boycottant (comble de l’illogisme) les législatives. Il ne lui restait plus qu’à trouver un moyen de fuir le pays, pour se réfugier en France. La date de son départ, il ne l’a pas choisie au hasard. C’est un 5 avril. Il a dit, dans sa peur presqu’irrationnelle de la prison, « je vais partir à cette date, parce qu’avec tous les chefs d’Etat qui viennent participer à la fête, Abdoulaye Wade n’osera pas m’arrêter ». Un an auparavant, il lui a fait le même coup, en lui balançant une déclaration de candidature en pleines festivités du 04 avril. En réalité, c’est ce qui a toujours déterminé l’agenda d’Idrissa Seck, depuis sa sortie de prison. Il choisit des mois comme le ramadan, le 4 avril, la korité, pour faire ses forfaits, en s’assurant de neutraliser son bourreau, par ces dates « bénies ». Au fond, c’est le président de la République qui s’est fait avoir deux fois, dans cette querelle de mafieux. « Libère-moi, on va se partager les fonds », et il disparait. Quand Wade bloque tous les comptes en Europe, il revient, « donne-moi un peu de sous, je vais calmer mes militants pour te soutenir », et il présente sa candidature à la présidentielle ! Ce qui fait mal, c’est le nombre de familles déchirées, le nombre de carrières sacrifiées par les turpitudes de cet homme loquace. Il fait croire qu’il est inutile de croire, qu’il est inutile d’espérer, que le mensonge est une vertu, que finalement, personne n’est fiable. C’est ce seckticisme politique qu’il faut combattre, parce qu’il conduit à un nihilisme social. Nous ne pouvons pas continuer à enseigner aux enfants de ce pays que la fin justifie toujours les moyens, que tous les politiciens sont menteurs et roublards, quand ils n’y ajoutent pas la bouffonnerie. C’est inadmissible, quelle que soit la raison qu’on puisse invoquer. Je disais à un ami commun, bien gentil de me transmettre ses salutations, que finalement, Idrissa Seck est un Abdoulaye Wade en plus jeune. Ce qu’Abdoulaye Wade a de mieux, c’est qu’il ne nous ment pas. Disons que, quand il nous ment, nous savons qu’il nous ment. Idrissa Seck a la jeunesse en plus, le coran pour nous endormir. J’étais en train de réfléchir à nouveau à la façon dont certains membres de son entourage se sont enrichis. Pas tous, évidemment. Tous les gens dignes qui l’ont entouré sont restés pauvres. Mais ceux qui sont venus de Thiès en mobylettes n’ont pas construit leurs villas de 300 millions aux Almadies avec de l’argent gagné, excusez-moi. Finalement, nous devons remercier Dieu de nous avoir sauvés de cet homme. Il fait ressurgir des préjugés tenaces sur sa condition. Il a dit tant de mal de Wade… Et maintenant, il envoie tous ceux qui l’ont soutenu se soumettre sans condition. Quelle ignominie ! Il faut comprendre la sortie du président de la République contre Oumar Sarr. C’est Idrissa Seck qui lui a dit tout ce qu’il a sorti contre son porte-parole, c’est lui Idrissa Seck qui se jouait de tous, et qui pense qu’il est le seul que la nature ait fait avec 300 grammes de cervelle. Il était mort avant la présidentielle, il vient de mourir une seconde fois. J’étais étonné de voir, pendant que les deux finalisaient leurs négociations, le radicalisme de Rewmi dans le cadre du Front Siggil Sénégal. Oumar Sarr tirait sur le fils du président de la République, pendant que son mentor lui parait ses canines dorées. Quand il a fallu rejoindre Abdoulaye Wade, il a proprement sabordé le front de l’opposition, comme il avait fait avec Ousmane Tanor Dieng et Abdoulaye Bathily. Depuis une semaine, des amis communs intercèdent en faveur de ce nouveau reniement. Ils assurent que, malgré tout, je pourrai visiter le pays sans être inquiété. Il prendra le pouvoir, ou le pouvoir le prendra. Il se paiera la tête de tous ses ennemis, pour consommer tranquillement sa « fortune » amassée. Mais où est la morale dans tout ça ? Il retournera au pouvoir sans son âme. Il l’a déjà vendue.

6.Posté par MODY 1 le 16/10/2011 16:25
Idrissa Seck a manifestement démarré sa campagne électorale. Quoi de plus normal, peut-être de plus naturel, pour un homme dont la prédestination est d’être le quatrième président de la République du Sénégal ? Un homme ayant toujours été fasciné par le numéro un, et lui seul, et qui aurait écrit dans son bloc qu’il est né pour être président de la République ? Sans doute, a-t-il tenu, au cours de ses différentes interventions, à démentir formellement cette information. Ce serait plutôt une américaine (anonyme) de la très vaste et très lointaine Amérique, qui aurait écrit les propos incriminés dans son propre bloc. La prédicatrice serait allée plus loin encore en se prononçant sur le nombre d’années que M. Seck ferait au pouvoir et sur la manière dont il occuperait son temps après l’avoir quitté. C’est lui-même qui nous donne cette version des faits que nous n’avons aucun moyen de vérifier. Et il ne s’arrête pas d’ailleurs en si bon chemin dans ses révélations d’informations (valorisantes) le concernant directement. Il tient à mettre tous les atouts de son côté pour nous convaincre qu’il est de loin le meilleur candidat pour l’exercice de la fonction présidentielle. C’est ainsi qu’il nous précise les conditions dans lesquelles il a pu faire des études à l’Université Princeton. C’est l’ancien Secrétaire d’État de Georges H. W. Bush (Senior), James Baker, qui l’aurait « découvert » à Dakar, grâce à l’ambassadeur d’alors des Etats-Unis au Sénégal. Grâce aux entregents de Mr Baker, il fera partie de six jeunes talents africains identifiés pour aller faire des études dans la prestigieuse université, prises intégralement en charge par je ne sais plus quelle fondation. L’ancien Secrétaire d’État, aujourd’hui âgé de 81 ans, passe paisiblement sa retraite dans un coin des Etats-Unis d’Amérique. Il y a une chance sur un million qu’il apprenne cette information livrée par notre brillant candidat. On peut donc lui prêter tous les propos et mettre à son compte toutes sortes de décisions. Le processus de la sélection de notre brillant compatriote devrait quand même laisser des traces – une lettre ou un document quelconque – qu’il pourrait porter à notre connaissance !
En tous les cas, depuis bientôt quatre mois, les télévisions et les radios privées, les différents quotidiens de la place et autres hebdomadaires se disputent âprement l’honneur de l’avoir comme invité. Des observateurs qui ont suivi avec attention ses différentes prestations, ont remarqué qu’il était vraiment à la fête, face à des journalistes donnant parfois l’impression d’être plutôt fascinés, voire pétrifiés par l’éloquence de l’homme. Le verbe, faut-il quand même le rappeler, n’a jamais développé un pays, fût-il des plus succulents. S’il y suffisait, la Guinée (Conakry) et Cuba feraient partie aujourd’hui des pays les plus développés, les présidents Sékou Touré et Fidel Castro ayant été des tribuns, des orateurs hors pair.
Pour revenir aux prestations du « prochain quatrième président de la République du Sénégal », il a répondu souvent avec désinvolture aux questions qui lui étaient posées. En particulier, il a rejeté en bloc toutes les graves accusations dont son « son ex-père » – son ennemi juré aujourd’hui – l’accable depuis de longues années.
En l’écoutant et en lisant ses multiples déclarations dans la presse écrite, l’homme me conforte dans ma conviction qu’il nous prend pour des moins que rien, des amnésiques prêts à avaler toutes les couleuvres. Je m’étonne d’abord qu’il nous présente aujourd’hui celui dont il se disait fièrement « le jardinier des rêves » comme un monstre, l’homme à abattre dans tous les cas. C’est comme s’il vient de le découvrir. C’est quand même lui qui rappelle à l’envi qu’il le connaît mieux que tout autre. Son ancien mentor n’a pas attendu 2011 pour nous apparaître sous le visage hideux que nous lui connaissons. Le visage a commencé à se dessiner dès les premiers mois de sa maudite gouvernance, devant Idrissa Seck.
Nous nous souvenons encore, malgré notre amnésie, que c’est lui, Idrissa Seck, qui nous apprend, dans l’un de ses fameux Cd, une terrible confidence. Aussitôt après l’installation officielle du tout nouveau président de la République, ce dernier se retrouva seul avec lui dans son bureau et lui tint ces propos qui n’auguraient rien de bon : « Diouf m’a parlé des fonds politiques et d’autres ressources. Nous en parlerons plus tard. Mais nos soucis d’argent son terminés. » Le « fils » de son « père » n’allait pas tarder à s’en rendre compte, puisqu’il se retrouva au cœur de la gestion calamiteuse des fonds spéciaux du président de la République. Nous y reviendrons d’ailleurs plus loin, ou dans une toute prochaine contribution.

7.Posté par MODY 2 le 16/10/2011 16:27
Les journalistes n’ont pas manqué de l’interpeller sur ses incalculables retrouvailles-ruptures avec le président de la République, consécutives à leurs tout aussi nombreuses audiences, secrètes pour la plupart. Á la question surtout de savoir sur quels sujets portaient leurs interminables tête-à-tête, il répond avec aplomb qu’ils discutaient du pays et de ses intérêts. Il fera une réponse tout aussi renversante à une autre question sur ce fameux butin qu’il disputerait âprement à « son père », et sur les accusations graves qu’il l’aurait planqué quelque dans un paradis fiscal. Ce « butin » n’existe, ses yeux, que dans l’imagination du président de la République.
Nous serions vraiment les demeurés qu’il croit, s’il arrivait à nous faire avaler aussi facilement ces pilules. Si le fameux butin n’était vraiment q’une vue de l’esprit, comment explique-t-il ses nombreux déboires avec la justice ? Sa mise en accusation par une résolution de l’Assemblée nationale, son incarcération pendant les mois les plus chauds de l’année, ses va-et-vient devant la Commission d’Instruction de la Haute Cour de Justice, tout cela pour rien ! Et les multiples médiations et négociations à distance, par personne interposée ? Et ce fameux protocole de Reubeuss, dont les moindres détails étaient sur la place publique, du fait de la presse ou de personnes directement impliquées ?
Á tous ces déboires donc, une seule explication, selon lui : son opposition farouche à cette fameuse intention de dévolution monarchique du pouvoir. Quand même ! Tout cela pour ça, et rien que ça !
Je ne peux pas revenir ici sur tout ce qui a été dit et écrit sur ce fameux « butin » et ses multiples ramifications. Je ne m’arrêterai qu’un instant sur « Le protocole de Reubeuss », dont M. Seck nie jusqu’à l’existence. Nous avons quand même encore de la mémoire et sommes dotés tant soit peu de bon sens ! Nous nous souvenons encore que lors de son ndëpp du 1er mars 2007, le président nouvellement élu (provisoirement au moins) a brandi un document présenté comme « Le protocole de Reubeuss ». Nous gardons encore surtout en mémoire que la Notaire qui défendait les intérêts de M. Seck s’était empressée de balancer que « c’était un faux ». Pas que « c’était faux », mais que « c’était un faux ». Ce qui laissait supposer qu’il y avait un protocole authentique. Rappelons aussi que son vis-à-vis, Me Ousmane Seye, avocat de l’État, de Me Wade plus exactement, invité à l’émission « Grand Jury » de la radio privée Rfm, répondait à une question sur le même protocole, que c’en était pas un, que c’était plutôt un « accord écrit » ! Un accord écrit sur quoi ? Pour que M. Seck ne s’oppose plus à la dévolution monarchique du pouvoir ! Qu’il n’incommode plus le président de la République, en le rencontrant pour parler avec lui du pays et de ses intérêts ! Quand même !!!!!!!
Cet homme se croit vraiment plus intelligent que nous tous. Cependant, il ne nous fera jamais avaler l’amère pilule que « Le protocole de Reubeuss » n’a jamais existé. Rappelons cette grave révélation du quotidien « Walf Grand-Place » du lundi 6 février 2006, qui affirmait sans ambages être en mesure, de sources dignes de foi, de « révéler qu’Idrissa Seck (était) en train de verser de l’argent, objet de son différend avec le président Wade ». « De l’argent, précisait le quotidien, qui n’a rien à voir avec l’affaire dite des Chantiers de Thiès ». Le journal estimait le montant de l’argent que « le père » et « le fils » se disputaient âprement à quelque 60 milliards de francs Cfa et allait plus loin encore dans ses révélations. Il affirmait qu’ « un long et serré marchandage » avait permis de convaincre Idrissa Seck de verser une partie de l’argent à son « père ». C’est ainsi que, poursuivait le journal, toujours sûr de son fait, le Maire de Thiès avait déjà versé 7 milliards, devrait encore verser 10 milliards à sa sortie de prison et 10 autres dans les mois qui suivent. Ce qui ferait un total de 27 milliards sur les 60 qu’Idrissa aurait planqués quelque part dans le monde.
Ses inconditionnels seront prompts à me rétorquer que ce ne sont là que des affirmations d’un journal qui ne valent pas paroles d’évangile. Sans doute. Cependant, ces révélations gravissimes portaient publiquement atteinte à l’honneur et à la dignité de leur champion, si toutefois il en a. Curieusement, il restait muet comme une carpe devant ces graves révélations qui le couvraient de souillures#. Et une affirmation de « Walf Grand-Place » en rappelle comme par hasard une autre, celle de l’ « ex-père », même si sa parole ne vaut pas toujours un copeck. Dans son ndëpp du 1er mars 2007, il lâchait : « Nous étions dans une sorte de jeu d’échec à distance. Il m’a demandé à sortir de prison. Je lui ai demandé de rapporter l’argent qu’il avait pris. Et il s’est engagé à rembourser l’argent qu’il avait pris. »
Idrissa Seck n’avait donc pas d’autres choix que de garder le profil bas, comme il le faisait, à l’époque, sur de nombreuses autres accusations particulièrement infamantes. Nous y reviendrons plus loin. En attendant, « le tout prochain président de la République du Sénégal » accréditera lui-même l’existence du fameux protocole et « le jeu d’échec à distance » dont a fait état « l’ex-père ». Profitant de son audition devant la Commission d’Instruction de la Haute Cour de Justice, il se laisse aller à un véritable déballage, ce mercredi 21 mai 2008. Je renvoie le lecteur à « L’AS » (page 4) et à deux autres quotidiens du lendemain (22 mai 2008), qui ont largement rendu compte, parfois dans les mêmes termes, de ce déballage. L’ex-Premier ministre révélera aux juges qu’il avait en face, les yeux dans les yeux, qu’à leur insu, le président de la République lui avait envoyé un émissaire le 15 novembre 2005 et un autre le 6 février 2006. Lesdits émissaires avaient porté à son attention que s’il versait l’argent des fonds politiques – en réalité celui du fameux « butin » –, il aurait un non-lieu total dans les procédures initiées contre lui devant la Commission de la Haute Cour de Justice et devant le Tribunal correctionnel. Le quotidien « L’AS » précise qu’après avoir lu devant les magistrats la fameuse proposition du président de la République qu’il qualifiera de « double abomination politique et morale », M. Seck ajoutera l’avoir fermement récusée, puisqu’il l’ « assimilait à une prise d’otage et à une demande de rançon ». Il révélera ensuite avoir reçu un troisième émissaire, en la personne du très sulfureux Me Ousmane Seye. Ce dernier lui proposa, au nom de celui qui l’envoyait, et en présence de la Notaire Me Nafissatou Diop, un non-lieu partiel dans l’affaire dite des « Chantiers de Thiès », et un non-lieu total dans l’autre affaire d’« Atteinte à la Sûreté de l’État ».
Les magistrats n’étaient pas au bout de leur surprise, surtout quand l’ex-Premier ministre précise qu’un accord a été signé en décembre 2005 et que la minute a été déposée par Me Ousmane Seye auprès du Notaire Me Sambaré Diop, passant ainsi outre l’opposition du président de la République. Il ajoutera que les autorités ont par la suite exercé de fortes pressions sur Me Nafissatou Diop qui ne cédera point. Elles se rabattront finalement sur Me Sambaré Diop pour réclamer au moins la minute. M. Seck conclut son déballage en lançant, presque triomphant : « Que tout le monde sache que j’ai gardé en lieu sûr l’original de la proposition que Wade m’a faite quand j’étais en prison. »#

8.Posté par MODY 3 le 16/10/2011 16:28
Je n’ai absolument rien inventé. Que les inconditionnels de M. Seck ne laissent pas passer le serpent, pour s’acharner ensuite sur ses traces ! C’est le quotidien « L’AS » qui met dans la bouche de leur patron tous les propos qui précèdent. Á l’époque, ce dernier n’a pas jugé utile de lever le plus petit doigt, ni aucune des personnes citées dans cette rocambolesque affaire.
Waaw, avec toutes ces péripéties, Idrissa Seck veut nous convaincre qu’il n’a jamais été question d’argent entre lui et son « ex-père » et que, chaque fois qu’ils se sont rencontrés, ils n’ont parlé que du pays et de ses intérêts ! Il ne nous fera pas croire non plus que, si Me Wade et son État libéral ont déployé tant de moyens contre lui quatre à cinq ans durant, c’est parce que simplement il se serait opposé à la dévolution monarchique du pouvoir que son « ex-père » nous préparait. Nous ne sommes sûrement pas aussi intelligents que lui. Nous en sommes même très loin. Cependant, nous sommes au moins en mesure de faire la part des choses, de faire la distinction entre des lampes et des vessies.
Ce texte est peut-être déjà long. Comme je tiens à sa publication, je n’en rajouterai pas. Dans une toute prochaine contribution#, je reviendrai sur les autres réponses fantaisistes et mensongères pour l’essentiel, que l’ex-Premier ministre Idrissa Seck a faites aux autres questions qui lui étaient posées, lors son invitation à différents médias sénégalais. Je n’oublierai certainement pas, chemin faisant, de donner mon point de vue sur ses déclarations tonitruantes de ces derniers jours, relatives aux accusations que son ami Me Robert Bourgi a portées sur son ex-père et son ex-cousin Karim Wade. Que ses inconditionnels restent donc calmes pour le moment, et attendent que j’en termine avec leur champion ! Ils auront alors tout le loisir de me brocarder à leur guise.

9.Posté par Conclusion le 16/10/2011 16:32
Merci les gas c'est bien dit.Youssou n'a aucun intérêt de se ressembler et de s assembler avec un voleur comme IDY.

10.Posté par NWIN le 16/10/2011 16:33
Youssou Ndour est issu d'une famille Gawlo et Idrissa Seck est Guewel alors pourquoi être surpris de la ressemblance de leur propos le premier s'est fait tout seul en sachant s'imposer face a des sénégalais nourrissant le complexe du milliardaire virtuel qu'il fut n'est ce pas lui qui fêta son premier ''milliards'' en 1989 ... Le second nommé est la réincarnation de Tartufe sur terre

11.Posté par China le 16/10/2011 17:05
Les amies de Lena vote idy,

12.Posté par Boy Dakar le 16/10/2011 17:16
Voleur Ooooho, Tortueux Ooooho, Guéweul Ooooho! This guy will be your President. Il en a pleinement les capacités. Inchallah. God bless Senegal and Idy.

13.Posté par niénioland le 16/10/2011 17:20
idy seck, youssou ndour, lena sene, la coalition niénio en marche

14.Posté par Diouffa le 16/10/2011 17:57
Arrêtez de nous bombarder avec vos coper-coller à la con.Que vous aimiez Idy ou pas,il a un projet de société,il est entrain de le présenter de grâce laissez-nous apprécier et nous déterminer.

15.Posté par DEG DEG le 16/10/2011 19:13
Idy c'est du toc. Du produit perime dont on doit s'eloigner. Idy4Prison oui. Quel pretentieux il est pour vouloir devenir President du Senegal. Un voleur hors categorie qui a partage le butin Senegal avec son pere Wade avant de le couyonnner.
Nous meritons bcp mieux que lui pour diriger notre pays et l'assainir de tous ces parasites liberaux a la con.
Rends nous nos milliards et oublies le Palais car ta maison ce sera Reubeuss.

16.Posté par soce le 16/10/2011 19:22
slt camarade! vs ki dites k Idy etait voleur, je vous renvoie au livre intitulé annuaire des partis polik et vs verrez l'origine de ses fonds est licite. merci pr votre culture polik

17.Posté par ibrasane le 16/10/2011 20:15
jusqu'à l'extinction du soleil IDY sera un voleur et un piètre voleur.Si les sénégalais votent pour lui, vous vous rendrez compte que l’éthique ,la morale la probité n'auront plus de sens dans ce Sénégal de Serigne Touba ,de El hadji malick sy ,de Boukounta ,de Mame Limamou laye de Oumar foutiyou pour ne citer que ceux la .Mon dieu comment un voleur de milliards peut-il prétendre diriger un pays comme le Sénégal. IDY ne doit même pas se présenter aux élections s'il est digne mais c'est dommage qu' il ne l'est pas.le ridicule ne tue pas au Sénégal.Vs allez voir il va trahir cette brave dame de Lena tôt ou tard. fallfallou30@yahoo.fr

18.Posté par Bass tingal le 21/10/2011 11:24
Youssou NDOUR et Idrissa SECK, ont en commun deux choses : une appartenance commune à la caste des griots et une ambition de prendre une revanche sociale sur le Sénégal et les sénégalais. Ces deux raisons sont suffisantes, pour leur permettre une alliance. Car, tout le monde le sait, les griots se sont accaparés de l'argent à force de changer leur situation sociale, ils ont à ce jour les médias. tout ce qui leur reste : c'est bien le pouvoir politique. Dommage, ils ne l'auront jamais.



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