QUELLE POLITIQUE SPORTIVE POUR UN SENEGAL EMERGENT ? ( Bouna KOITA )


QUELLE POLITIQUE SPORTIVE POUR UN SENEGAL EMERGENT ?  ( Bouna KOITA   )
ESQUISSE D’UN DIAGNOSTIC DE LA SITUATION DEPUIS 2000 : 6 CONSTATS ET 6 QUESTIONS

Mes 6 constats

Huit ministres des Sports depuis l’alternance en 2000,
Sur 2000 milliards de budget de l’Etat, le gouvernement ne consacre que 6 milliards au sport en 2011.
Le mouvement navetane est instrumentalisé
Les contre-performances enregistrées (afro basket 2011 et de scandales à répétition lors des compétitions internationales…)
Une politique d’équipements sportifs illisible voire inexistante
Des stades régionaux sans dimension régionale
Je pose 6 questions :

Quelle est la place accordée au(x) sport(s) dans politique générale du gouvernement ?
Quelle stabilité et quelle cohérence dans le pilotage de ce ministère ?
Existe-il une politique de financement des sports ?
L’Etat et ces collectivités travaillent-ils en bonne intelligence ?
Les acteurs sportifs sont-ils suffisamment associés ?
Le développement des sports est il victime du gigantisme culturel du Président AW?

NOTRE CARTE SPORTIVE EST INJUSTE

A L’image de la carte « judiciaire », « scolaire », nous pourrions dessiner les contours de notre carte sportive pour établir le coût par habitant en termes humains, matériels et financiers du ou des sports dans notre pays : le jeune sénégalais à Dialambéré (Kolda) ne bénéficie pas de la même offre sportive que le jeunes thiéssois. Donc notre CARTE SPORTIVE EST INJUSTE SOCIALEMENT. L’Etat doit jouer un rôle de régulateur de la machine sociale. C’est-dire réduire les inégalités sociales, territoriales pour faciliter accès égal voire équitable aux services publiques pour tous et partout.

Le SPORT EST UN DROIT, pas n’importe quel droit en ce sens qu’il fait appel à l’effort physique et psychologique de l’ayant droit et des investissements durables de la part de l’Etat et des collectivités.
Nous sommes passés du vocable Education Physique et Sportive au vocable Activités Physiques et Sportives ; car nous avons vite compris que le sport est un droit universel : dans les écoles, les collèges les lycées et les universités, mais aussi dans les territoires reculés, les campagnes bref Partout. Le sport, est un moyen de participer à l’animation de la vie de nos cités et l’épanouissement des participants : « PRATIQUONS LE SPORT POUR ETRE BIEN DANS SON CORPS ET BIEN DANS SA TETE»
Le sport créateur « de richesses », car le sport est « CREATEUR D’EMPLOIS YAAKAAR » dans l’encadrement sportif, la création (avec nos artisans-menuisiers) des équipements sportifs leur distribution-approvisionnement dans toute l’étendue du territoire et enfin leur entretien. Le secteur non marchand y trouverait sons sens.
« Les sports » après l’école, dans le cadre de l’aménagement des rythmes scolaires, pendant les petites et grandes vacances avec les ASC serait un moyen de lutte contre l’oisiveté, la délinquance et donc favoriserait l’insertion sociale dans leurs lieux de vie. L’Etat, les collectivités locales et les ASC s’entendront au tour d’un projet « ECOLE OUVERTE SUR LES QUARTIERS »
La détection des talents se fait sur le terrain partout au Sénégal. Cela ne suppose qu’une réflexion globale sur la mise en œuvre structurelle « DETECTEURS DE TALENTS SPORTIFS » à travers toute l’étendue du territoire national. Le sport de haut niveau et de compétition y gagnera.
LE SPORT EST MOYEN AU SERVICE D’UN PROJET DE SOCIETE

Le sport est il un moyen ou une fin ? Le SPORT EST UN MOYEN AU SERVICE D’UN PROJET, QUEL PROJET ?

LES ORIENTATIONS EN MATIERE DE POLITIQUE SPORTIVE

Considérés comme outils, les sports contribueront à :

prévenir la santé,
insérer nos jeunes et lutter contre l’exode rural,
intégrer les enfants et les jeunes dans leurs lieux de vie et lutter contre les discriminations,
transmettre ou à retransmettre les valeurs de respect, de confiance, de combattivité et de discipline chez les enfants et jeunes sénégalais,
Détecter nos talents et à les accompagner vers les sports de compétition.

AVEC DEUX GRANDS NIVEAUX

« SPORTS DE HAUT NIVEAU ET DE COMPETITION »
Feuille de route (finalités avec des axes stratégiques clairs….)
Les opérateurs et/ou maîtres d’œuvre
Les formations et l’encadrement (structures d’enseignement scolaire universitaire et de formation)

« SPORTS POPULAIRES ET EDUCATIFS POUR TOUS »
Feuille de route (finalités avec des axes stratégiques clairs….)
Les opérateurs et/ou maîtres d’œuvre (politique d’équipements sportifs)
Les formations et l’encadrement (structures d’enseignement scolaire universitaire et de formation, les ASC…)

AVEC DEUX PROGRAMMES PRIORITAIRES

EQUIPEMENTS SPORTIFS TERRITORIALISES »
Les territoires sont différents…..il faut donc prendre en compte la dimension territoriale du développement…



DES INSTITUTS SPORTIFS TERRITORIALISES pour qualifier les acteurs à partir du niveau Bac, bac+1, bac+2, licence… et les formations professionnelles de gestionnaires d’équipements socio-sportifs et socioéducatifs….)

DES INSTRUMENTS de Co-pilotage et de subventionnement

Les conventions et agréments

Les contrats de gestionnaires d’objectifs et de moyens

Les contrats de prestations

Les mises à disposition réserve foncière et de ressources humaines

DES PARTENARIATS NATIONAUX, REGIONAUX, INTER-TERRITORIAUX ET BILATERAUX
L’ETAT du Sénégal et ses démembrements (démarche transversale),
PAYS LIMITROPHES (démarche bilatérale),
Régions, Communes, Communautés rurales, les associations sportives et culturelles (démarche décentralisée).

( Bouna KOITA )
Samedi 8 Octobre 2011




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