Le projet "suicide" de Wade et le defi du Peuple senegalais

Le soulèvement populaire est la puissance absolue capable de détrôner des despotes d’apparence invincibles dont l’autorité semblait incrustée dans l’éternité. Cette forme d’agitation est l’ultime raison des peuples souverains à se libérer des forces oppressives à jamais. Et le peuple sénégalais a forge sa prise de conscience et sa maturité dans ce sens.


Le projet "suicide" de Wade et le defi du Peuple senegalais
Le projet « suicide » de Wade et le défi du Peuple Sénégalais
Le Pouvoir aveugle, et le Pouvoir Absolu
Aveugle absolument
Le soulèvement populaire est la puissance absolue capable de détrôner des despotes d’apparence invincibles dont l’autorité semblait incrustée dans l’éternité. Cette forme d’agitation est l’ultime raison des peuples souverains à se libérer des forces oppressives à jamais. Et le peuple sénégalais a forge sa prise de conscience et sa maturité dans ce sens.
La date du jeudi 23 juin 2011 est un grand tournant de l’histoire politique du pays et pour WADE un souvenir amer comme un acte de désespoir individuel aux conséquences collectives inattendues. C’est l’un des secrets de l’histoire dont le « messie de Kebemer» n’a jamais pris en compte pour avoir toujours mis « l’Etiquette de passivité » sur le dos du peuple sénégalais. C’est la l’un des secret de l’histoire de ce vieillard. Sa ruse politique l’a encore joué un tour mais qui lui est fatal cette fois-ci. L’événement qui a déclenché ce mouvement de l’histoire n’est qu’une goutte d’eau de plus qui a débordé la vase. Ce projet de loi dit de « Ticket Présidentiel » est dicté par des considérations strictement personnelles ou familiales même d’une minorité comme une solution de rechange à leur survie politique. Domptés par les vœux du fils, le diable a emporté le Président sur ce chemin qui mène à sa fin de règne. Et sans aucune considération institutionnelle ce projet n’est en fait qu’un projet « suicide » pour « Pape du Sopi » et compagnies avant les joutes électorales de 2012. WADE n’est pas, sa progéniture non plus pour ce peuple. Cet homme ne salue pas la dignité de dignes et honnêtes citoyens de ce pays usant de tous les moyens d’auto-exécution, de manipulations pour se servir à lui seul y compris son entourage. Il s’est trompé dans son « je » comme il s’est trompé de peuple. Ce peuple qui parait condamné à accepter ou subir, en silence, et de manière passive, toutes les humiliations, toutes les injustices, toutes les privations quotidiennes imposées par un système qui n’a de politique de nom « monarchisation du pouvoir », se remet en marche et refuse pour se faire justice lui-même. Il a démenti du même coup, les conclusions néfastes de ces damnés les plus avises et les mieux informes, qui l’avaient, définitivement et sans appel, classés parmi les peuples-victimes, incapables de sursaut de courage, donc responsables de leur misère, car ils ne faisaient rien pour se débarrasser de sa première cause, qui était le mode de pouvoir exercé sur eux.
Cet événement n’est pas l’œuvre d’aucun leader, ni d’opposants tapis à l’ombre en quête de lendemains meilleures, mais une volonté populaire de contribuer à la naissance d’une société plus juste. Ce peuple a une fois démontré aux uns et aux autres, toutes choses étant égales par ailleurs, la voie est ainsi balisée pour donner aux citoyens leur droit et leur souveraineté. La révolte, cette solution extrême du genre a convaincu tous ceux qui se sentaient piéger dans un système politique d’une dimension exceptionnelle, dont on ne peut restreindre la capacité illimitée d’oppression du dictateur en place. Le fait réel est que, le peuple est sorti de sa réserve, et que l’y remettre ne sera ni facile, ni immédiat, ni probablement même possible. Le cri est un défi unanime…WADE doit quitter le pouvoir. Il est à lui seul responsable des dérives, destructions et souffrances engendrées par ces événements. Onze (11) ans déjà, depuis l’alternance de Mars 2000, le pays est la propriété privée d’une petite minorité, d’une seule famille, et comme si la fameuse formule « égalité des citoyens devant la loi » n’était qu’un dicton utile des pratiques de politiques politiciennes. C’est un jeu ou chaque politique a ses stratégies, ses manipulations de toute nature pour imposer son diktat à celui qui, dans les vertus républicaines, a toujours le dernier mot et aura raison sur tout c'est-à-dire le Peuple. Ce peuple, dans toutes ses composantes, est enfin debout pour donner libre cours à l’histoire. Il n’y a plus de volonté politique pour se faire, mais de patriotes pour triompher. Et ce peuple à travers sa jeunesse, avenir de la nation, dit haut et fort « Y EN A MARRE »
Et le peuple n’attendra plus pour accepter ou subir de quelconques manigances que se soient. Ce mouvement de masse dit du « 23 Juin » est né du désespoir d’un peuple pris dans l’engrenage d’un régime, d’un système politique, qui ne lui offre pas de solutions à ses problèmes, tout en lui imposant de manière visible un despotisme monocratique, prouvé et conforté par le régime. Ainsi Nous avancerions Monsieur le Président dictateur, les mêmes causes créeront les mêmes effets aux conséquences désastreuses et sans limite. Le printemps sénégalais est arrivé.
Partez Monsieur le Président pendant qu’il est temps.



Issa Laye NIANG
Economiste, Spécialiste en Affaires Internationales
SUN YAT SEN University –Canton City- R.P. de Chine
Email : issalaay@hotmail.com
Samedi 2 Juillet 2011
Issa Laye NIANG




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