LA PARITE, UNE DYNAMIQUE EN PANNE, UN IMPAIR…


 LA PARITE, UNE DYNAMIQUE EN PANNE, UN IMPAIR…
Les conventions et traités consacrent le principe de l’égalité entre homme et femme dans le monde. C’est ce que le Sénégal a ratifié, et également inscrit dans sa constitution. Pour plus de résolutions, d’autres mesures ont été prises tant sur le plan législatif que politique. Toutefois, force est de constater que la dynamique paritaire présente des résultats mitigés. Le plus souvent elle est plus une stratégie pour citer le Général Vanuxen, et en matière de strategie, il y’a toujours deux solutions : La bonne et celle de L’ « Ecole de guerre » ; Dans cet ordre d’idée la notion de Parité mérite une exégèse approfondie, ce qui nous conduis à nous interroger doublement : dans quelle mesure la parité serait-elle considérée comme une réalité au Sénégal? Ne ressemble – t- elle pas à un processus en panne ? La parité nous concerne-t-elle ? Ne faudrait-il pas dire que c’est un phénomène mondial qui ne tient pas compte de l’esprit des autres peuples ?
Tant de question à se poser pour ne pas tomber dans une galéjade de mauvais aloi qui risquerait de nous verser dans les noires vapeurs de la bulle de la doxa.  Il est fort clair que notre pays n’a jamais eu de problèmes concernant le rapport homme-femme en tant que tel. La théorie du genre ne préoccupait guère nos populations qui se soucient plus de leurs situations socio-économiques très défavorables. En d’autres termes, dans l’histoire de notre pays  les femmes y ont participée honorablement. Comme la prêtresse Aline Sitoé Diatta (1920-1944), une héroïne de la résistance casamançaise , Yacine Boubou et tant d’autres qui se sont combattues pour s’inscrire en lettres d’or dans les annales historique de ce pays. Et comme d’autres héroïnes qui, toujours sur le plan de l’histoire politique et militaire, ont joué un rôle déterminant, et se sont distinguées par leur dévouement et leur engagement dans ce pays. 
Mais actuellement nous sommes en passe d’un tournant politique dont les jalons contribueront à dépouiller de façon scrupule les limites de la parité. C’est une loi politique née à partir des débris du plan de la féminisation de l’électorat national lors de l’échéance présidentielle de 2007 passé, ourdi par l’ex-président maitre Abdoulaye WADE. Et nous sommes rattrapés aujourd’hui par les erreurs du passé, en langage sociologique nous parlerons « d’effets pervers » de cette loi pour citer Boudon, car, la loi est sacrée, elle ne doit sous aucun prétexte etre mue par des intérêts propres. En d’autres terme une loi doit  refléter la conscience collective et non pas une conscience individuelle, au risque de décréter un pseudo ubiquité ne nos « faiseurs de lois ».
Par conséquent la compétence ne se décrète pas, mais se mérite et se démontre par le travail. Elle ne ressort pas du choix des traités de genre ou des législations opérées en fonction du sexe. Notre constitution a consacré l’égalité des citoyens en se basant sur le respect des droits des personnes, sur la compétence et la capacité de chacune d’entres elles, mais non sur le sexe qui ne favorise en rien la méritocratie. Ce qui de manière suis generis reste à la limite dangereux quant à la valeur même des hommes d’où une décrépitude des valeurs qui risquent d’être installée. Mais à quoi bon de statuer sur ce rapport naturel jamais prêté attention par nos aïeux ? Alors que l’homme et la femme soient deux natures de sexes opposés qui se complètent parfaitement. Aristote disaient que l’homme est un « Mit Zein », c’est à dire un être qui se complète par l’association, aussi cette reforme sexocratique finira par engendrer l’effet de dominos qui peut porter atteindre à la stabilité politique du pays. Des reformes prolixes sans faire allusion à nos réalités socio-historiques peuvent s’avérer spécieux et même dangereux pour notre jeune démocratie. A Touba, la parité s’en va, et l’ancien ordre arrive à s’imposer pour rester statut spécial à jamais. Ce qui conforte la position d’Edouard herriot qui disaient : « Il est plus facile de proclamer l’égalité que de la réaliser ».
Restons spécial, car dans lequel on vit n’est pas le sien ; et pour y demeurer soyons fidèle et fier à ce qui nous différencie des autres peuples. Restons spécial, car il y va de notre « humanité » et de la survie de notre identité, autrement dit de l’esprit de notre peuple. Ne laissons pas ce qui est suis generis à notre culture, et ces valeurs inculquées a tel point qu’elles apparaissent comme notre « habitus » pour citer le sociologue Pierre Bourdieu dans son ouvrage majeur la Reproduction qui parle d’inégalités sociales, au risque d’installer le chaos total et la mort de la « méritocratie » .
 Ainsi donc revenons à nos moutons, ou en d’autres termes un retour à l’A.T.S (Ancien type de Sénégalais), car la parité ne peut régner qu’en nivelant les libertés, qui de nature restent inégales.
 
 
Malick Guissé(guisse1981@gmail.com)
Mbaye thiaw (t.mbaye@yahoo.com) (APD gem sa bopp)
 
 
 
 
Lundi 19 Mai 2014
Dakar actu




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