Jamais l'Afrique se développera tant que ...


L'Occident n'en veut même pas

Je tiens à "republier" cet article car je souhaite qu'il soit lu par tous les Amis de l'Afrique, mais surtout par les Africains. Un peuple qui ignore son histoire, n'a plus d'avenir. Si l'Afrique se développe, elle deviendra un concurrent potentiel pour l'Oligarchie américano-occidentale. Le Blanc veut faire du continent un marché, de nos dirigeants des automates, voire des humanoïdes-otages, et des Braves Peuples noirs et Arabes d'éternels assistés. A quand Le Réveil ? Mon cœur saigne lorsque je vois sur ma terre des collabos, des frères et sœurs complices de ce jeu de manipulation des masses qui ont vendu leur âmes et leur "cul", à travers nos médias, pour faciliter le matraquage mental, façonner et instiller une culture de la paresse. Nos télés privées et publiques sont devenues une merde.
Si rien n'est fait pour l'éveil des consciences, notre mort culturelle sera inévitable. Une "élite" en Afrique en bénéficiera bien sûr, puisque qu'elle aura perverti la conscience de son peuple en lui faisant croire qu'elle se bat pour sa liberté pour, subrepticement, donner tous les droits aux multinationales américaines et occidentales afin qu'elles l'exploitent de mieux en mieux.

Je sens la souffrance de Malcom X, je me meurs comme Cheikh Anta DIOP, je mourrai comme Mamadou DIA. Mais, même mort, je continuerai de penser que d'autres croiront en la Victoire, à la Renaissance et au réveil de la Mère Patrie.

L’Afrique et l’histoire

Sans diachronie, la réalité synchronique est difficile à saisir. Pour comprendre ce rapport intime entre le passé et le présent, nous nous sommes référés au texte produit par l’historien YVES HAZEMANN dans le document de l’ENDA Dakar « environnement et endettement africain », et au majestueux ouvrage du visionnaire René DUMONT, l’Afrique noire est mal partie. Ces deux auteurs montrent comment l’avenir du continent africain fut assombri par l’esclavage et la colonisation.

En effet, pendant au moins trois siècles et demi, environ 8 à 10 millions d’esclaves furent exportés comme de vulgaires marchandises vers les plantations d’Amérique. La capture de ces hommes à travers les razzias créa une profonde hémorragie démographique du fait de leur départ, mais aussi à cause du suicide de certains captifs qui ont préféré la mort à la capture, et des décès occasionnés par les mauvaises conditions d’embarquement.
Selon René DUMONT, pendant la colonisation, les travaux de chemin de fer pouvaient durer quinze ans et s’effectuaient dans des conditions atroces sans précédent. Nul ne résume mieux la barbarie de l’Occident que l’Anglais W. Howitt : « les barbaries et les atrocités perpétrées par les races soi-disant chrétiennes dans toutes les régions du monde et contre les peuples qu’elles ont pu subjuguer n’ont de pareille dans aucune autre ère de l’histoire universelle, chez aucune autre race si sauvage, si grossière, si impitoyable, si éhontée qu’elle fut ».

D’autre part, l’Occident justifia toujours ses rapports avec l’Afrique noire par l’aide. Ainsi, dit HAZEMANN, l’on fit croire que l’esclavage c’était pour aider les Noirs sur la voie du seigneur et de la religion. La colonisation aidait les Africains à sortir de l’esclavage, et la coopération mettait fin à la colonisation. Aujourd’hui, on évoque encore l’aide pour freiner l’émigration vers l’Occident. Seulement, ce mensonge, cousu avec du fil blanc, traduit la volonté des peuples du Nord à maintenir ceux du Sud dans une situation de dominés, renforçant ainsi chez ces derniers ce que Jean Ziegler appelle dans La haine de l’Occident, la mémoire blessée.
Il faut reconnaître, toutefois, que les responsabilités sont parfois partagées. A travers l’histoire, nous savons que le continent fut toujours exploité. Mais aussi, les nouveaux dirigeants n’ont jamais su définir les priorités de développement et, au lieu de servir leur peuple, ils se sont toujours servis. Ces comportements de certains hommes politiques tendent même à donner raison à cette opinion raciste longtemps exprimée par certains auteurs selon lesquels, les caractéristiques intellectuels des Noirs seraient inférieures à celles de la « race » (la notion de race n’est plus scientifiquement valable) blanche. Car se demandent certains milieux intellectuels européens, comme l’indique HAZEMANN, « comment un peuple capable de se vendre peut-il être entièrement et pleinement humain ? » Nous sommes tentés de leur rétorquer cette question plus ou moins semblable à la précédente : comment une race chrétienne, ayant conscience de l’amour de Dieu pour la vie, est-elle capable d’assujettir d’autres êtres vivants, qui, sans aucun doute, et malgré leurs bassesses, ne sont autre chose que des êtres humains ?

Tandis que l’Afrique offrait, l’or et ses fils à l’Europe, celle-ci lui donnait des « armes », de la pacotille et transformait ses habitudes alimentaires. Car, avant l’arrivée des Blancs, les Africains ne buvaient, selon l’expression de René DUMONT, que des « boissons fermentées à faible degré alcoolique ». L’alcoolisme s’accentua avec la traite et les importations dangereuses de 1949. Toutefois, contrairement à de nombreux pays d’Afrique centrale, cette propension à l’alcoolisme était moins grave au Sénégal du fait d’une islamisation qui en interdisait la consommation.

Ce rapport historique avec l’Europe n’a jusqu’aujourd’hui permis à l’Afrique de décoller. « Malmenée par l’histoire » (HAZEMANN), nous pouvons dire que « l’Afrique noire est mal partie » (René Dumont).

Le problème actuel de l’Afrique s’inscrirait dans une crise dite mondiale caractérisée par une conjonction de crises multiples et diverses (« démographique, politique, militaire, monétaire, écologique, économique et culturel »). Les solutions macroscopiques de ces crises dépendent de l’étiologie des phénomènes. Cependant, si l’étiologie et les thérapeutiques de la variole sont identiques sur toute la planète, celles de la démographie (crise générale), affirmait un analyste, sont différenciées, selon qu’on s’intéresse aux sociétés du nord (population vieillissante) ou à celles du sud (démographie galopante caractérisée par l’importance numérique des jeunes).

C’est pourquoi, les stratégies de sortie de crises, comme l’émigration clandestine, entreprises par les jeunes africains, particulièrement par les Sénégalais, ont certes une cause structurelle multiple et multiforme, mais elles résulteraient précisément et surtout d’une longue tradition de dépendance et d’échec politique, économique, et culturelle.

Trop de paradoxes gangrènent l’histoire de l’Afrique dans ses rapports avec l’Europe.

Autrefois, les Africains étaient forcés de partir en Occident pour travailler dans les champs ou pour participer à une guerre qui n’était pas la leur. Aujourd’hui, ce sont ces derniers qui tendent la main à une Europe insensible. Mais, me dira-t-on, les contextes diffèrent. Quelle baliverne ! La démarche qu’adopte l’Europe dans ses relations internationales est restée inchangée : elle ne pense qu’à elle et ne semble avoir aucun intérêt de voir l’Afrique se développer. Mais, dans ce cas, quel sens peut revêtir des mots tels que l’égalité, la justice, la coopération, l’aide, le développement, la mondialisation et la démocratie dans ce monde où seuls les intérêts prédominent ? Il va sans dire que l’hypocrisie et la malhonnêteté seront les fondements sur lesquels l’on construira « l’idéal » de l’humanité.

Notre continent sortira perdant de ce mouvement historiciste si elle ne fait que suivre les desseins des pays dominants.

Le Sociologue Rebelle
mactko@yahoo.fr
Mercredi 15 Mai 2013
Le Sociologue Rebelle




1.Posté par mico le 16/05/2013 02:09
Excellent et vrai !

2.Posté par Jiby le 16/05/2013 16:53
Excellent
La décomplexion un nouveau slogan!!!!!!
Il y'avait la décolonisation, il doit y avoir une phase de décomplexion. C'est une réalité aussi bien au Sénégal, en Afrique et pour la plupart des noirs américains. Je me suis toujours demandé où vont nos devises? Parceque, chaque jour que Dieu fait des milliards sont déversés au Sénégal free of charge et on ne peut pas se développer!!!!!!. Nous parlons des biens mal acquis c'est l'arbre qui cache la forêt. Il semble que le système depuis l'indépendance est sans fond ni forme. Il faut réformer le système bancaire. C'est l'intérêt de la France d'avoir un Sénégal développé et indépendant. La mentalité de colonisateur est une limite au développement économique de l'Europe. L'Afrique jusqu'à présent ne peut pas être un grand marché pour l'Occident à cause de notre niveau économique. Mais c'est à nous de comprendre notre situation et de décider sur l'orientation future de nos pays. Le problème de la décomplexion dépasse les querelles entre partis politiques. Il nous faut un courage politique, mais aussi il faut bien préparer les citoyens sénégalais. Ils ont droit à l'informatisation juste et à temps. La décomplexion c'est quoi? Qui sommes nous? Comment notre système économique et financier marche? Comment favoriser les entrepreneurs sénégalais et pourquoi? Quel est le rôle des radio et des télévisions dans le Sénégal futur. Le rôle de l'Assemblée Nationale et des députés dans ce processus de décomplexion?
NB: Nous devons être conscients que notre complexion avec la France dans l'état actuel est au détriment de nous tous. Contrairement à ce qu'on pense souvent le développement de l'Afrique sera une manne financière pour les occidentaux et toutes les autres nations.
La victimisation ne va rien régler

3.Posté par mico le 16/05/2013 20:09
Bien dit. Tout ça c'est un gros travail.



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