Aux heros de la "Grande Mediation"

La longue période de onze (11) ans de règne du régime libéral n’a été aussi désastreuse pour le Sénégal. L’histoire ne nous démentirait de cet énième point de vue sur l’ouverture politique, par voie de dialogue, dans un souci d’apaiser un climat politique délétère, en proie aux tensions sociales et économiques. L’initiative originale du groupe dit de « six » est en phase avec la volonté tant signifiée par les différents acteurs de la classe politique sénégalaise d’œuvrer pour une paix et une stabilité durable.


Aux heros de la "Grande Mediation"
Les événements du 23 et 27 juin derniers ont été un sacre coup de massue pour ce régime pour s’être assuré que cette fois-ci la concertation était inéluctable, des lors que c’est la seule option pour se remettre des cendres et ainsi sauver la face devant l’impasse multidimensionnelle qui frappe le régime libéral. Le grand préjudice à l’apaisement politique, à la stabilité et portant sur la seule volonté du groupe des « six » est peu concordant avec le sentiment de sacrifices pour l’intérêt général qui appelle la majorité et l’opposition à ne pas faire trop de concessions quasi impossibles. Il convient de dire à ces honorables personnalités qui ont toujours œuvre dans la dignité et l’honneur, dans l’engagement et la sérénité, pour instaurer un climat de paix, de stabilité, de dialogue ainsi sauvegarder les acquis démocratiques que la rupture s’impose comme la solution à nos problèmes et en particulier comme solution à notre survie en tant que nation. L’initiative est grandiose, noble à la fois. Mais nous n’avons pas besoin de vous rappeler ou de faire l’apologie du despote. Pour résumer, chacune de ses défaites s’est traduite par une tentative de récupération du terrain perdu.
Pour en être plus claire, le chef de l’Etat lui-même n’a jamais manifesté, ni affirmé son attachement à toute concertation sérieuse, franche et responsable, englobant l’ensemble des questions d’intérêt national. Son projet « suicide » de Ticket Président-Vice Président avorté en est une preuve palpitante. Ce qui nous parait certaine qu’il n’y a aucune disponibilité des tenants du pouvoir en place et ni l’esprit d’ouverture qu’ils n’ont jamais montré d’ailleurs devant les questions essentielles de fonctionnement de l’Etat et de la marche générale du pays. C’est une peine perdue d’avance. Dans toute cette agitation et cette frénésie à faire la paix, le peuple a déjà fait son diagnostique pour le porter de façon pertinente et sans appel pour ne pas être repris au risque de tomber dans la redondance. Cette défiance et ce rejet du peuple de toute compromission doivent être pris en considération par les parties concernées. De cette « Grande Médiation » tant annoncée, et qui porte toutes les couleurs, nos héros facilitateurs auront le seul mérite à faire un bref procès sur les dernières tentatives de ce régime en annonçant à l’occasion la sentence qui pèse sur la tête de Wade. Ne demandant rien, ni ne convoitant rien, et ne faisant que traduire des idées personnelles qu’ils auront jugées politiquement et socialement utiles peut être, sans aucune prétention de leur part, que celle aspirant à voir la quiétude et le développement authentique s’étendre au Sénégal, et sans allégeance aucune à l’une ou l’autre des diverses sensibilités nationales, l’intérêt suprême du devenir de la nation primant par-dessus tout.
Pour l’opposition, dans leur ensemble, ils doivent agir en porteurs du message lancé par le peuple souverain. Et le point essentiel devant faire l’objet d’une concertation pour répondre positivement à la main tendue du pouvoir pour s’engager résolument, est le retrait de la candidature de Wade aux prochaines élections présidentielles de 2012. C’est la volonté populaire qui l’impose.




Issa Laye NIANG
Economiste, Spécialiste en Affaires Internationales
SUN YAT SEN University –Canton City- R.P. de Chine
Email : issalaay@hotmail.com
Vendredi 8 Juillet 2011
Issa Laye NIANG




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