Suite à sa visite pastorale les 1er et 2 mars 2025 à Dakar, Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga, évêque du diocèse de Ziguinchor, a rencontré la presse pour échanger sur les enjeux de sa mission, notamment la question cruciale de la paix en Casamance. Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des activités organisées lors de son séjour, qui ont inclu une réunion avec la diaspora de Ziguinchor et une célébration eucharistique solennelle à la paroisse des Martyrs de l’Ouganda. L’évêque a profité de cette occasion pour réaffirmer l’urgence de la paix dans la région et le rôle central des acteurs locaux dans ce processus.
La paix en Casamance : une priorité pastorale
La paix en Casamance : une priorité pastorale
Lors de son échange avec la presse, Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga a insisté sur l’importance de la paix en Casamance, un conflit qui dure depuis des décennies. « La paix en Casamance, les premiers acteurs, c'est nous qui sommes sur place. C'est nous qui sommes sur le terrain, qui vivons les situations, une situation qui est une préoccupation pour nous », a-t-il déclaré. Il a rappelé que le conflit est trop long et qu’il est temps de « travailler à passer à autre chose, c’est-à-dire à la paix. »

L’évêque a souligné le rôle des croyants dans ce processus. « Nous sommes impliqués d'abord par la prière, nous sommes des croyants et nous pensons que cette paix peut venir si Dieu entend notre prière », a-t-il affirmé. Cependant, il a également rappelé que la paix nécessite une action humaine concrète. « Il reste peut-être la part de l'homme à faire ce qui lui revient pour que cette paix soit effective aujourd'hui », a-t-il ajouté.
Un engagement concret sur le terrain
L’évêque de Ziguinchor a également évoqué les efforts déjà en cours pour accompagner les populations affectées par le conflit. « Nous y sommes déjà, à travailler pour accompagner les populations qui reviennent dans leur village, pas sereinement, mais comme religieux, nous faisons ce qui nous revient », a-t-il expliqué. Il a reconnu le rôle complémentaire de l’État dans ce processus, tout en appelant à une collaboration renforcée entre tous les acteurs.
L’évêque a également mentionné le rôle que pourrait jouer la diaspora dans la recherche de la paix. « La diaspora, dans tout ça, ça peut être des conseils, on peut se tourner vers des compétences qui ne sont pas à Ziguinchor, mais qui sont à Dakar, qui peuvent nous aider à réfléchir, à l'avènement des moyens pour que cette paix, enfin, puisse être effective dans la région », a-t-il déclaré. Cette approche inclusive vise à mobiliser toutes les forces vives, locales et extérieures, pour construire un avenir pacifique en Casamance.
Pour clore son propos, Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga a réaffirmé son engagement à œuvrer pour la paix, tout en appelant à l’unité et à la mobilisation de tous. « Nous croyons que cette paix est possible, mais elle nécessite l’engagement de chacun, ici et ailleurs, pour que la Casamance retrouve enfin la sérénité qu’elle mérite », a-t-il conclu, laissant entrevoir un message d’espoir pour les populations de la région.
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