Les combattants du nouveau régime libyen ont appelé mercredi l'Otan à intensifier ses frappes pour rompre la résistance acharnée des forces loyales à Mouammar Kadhafi à Bani Walid et à Syrte dont le port a été le théâtre de très violents combats dans la journée. Les combats ont été si violents que les combattants du Conseil national de transition (CNT) ont dû battre en retraite de trois kilomètres à l'est de la ville, a affirmé un commandant à l'AFP sous couvert d'anonymat, en indiquant que trois combattants avaient été victimes de "tirs amis".
"Il y a eu des heurts violents aujourd'hui. Nos hommes ont subi de dures attaques. Les combats ont été particulièrement intenses autour du port et à l'est de la ville de Syrte", a-t-il affirmé. Il y a deux jours la prise du port avait signifié une victoire majeure dans la bataille pour le contrôle du bastion du leader déchu par les pro-CNT.
Qui tient Syrte aujourd'hui?
Mercredi il était difficile de savoir qui le contrôlait mais le commandant a affirmé que les troupes du CNT y étaient encore présentes. "La situation change d'un jour à l'autre. Un jour nous gagnons, le lendemain ils gagnent", a-t-il indiqué. "Ils ont tout perdu. C'est leur dernière bataille, c'est pourquoi ils se battent férocement. Nos troupes subissent de durs coups. Aujourd'hui nous avons reculé de trois kilomètres", a-t-il souligné.
"Il y a eu un manque de coordination et un groupe de nos combattants a été touché par une roquette lancée par un de nos tanks qui se trouvait derrière eux. Il y a eu trois martyrs", a-t-il par ailleurs indiqué. Auparavant un commandant avait fait état de "plus de dix combattants tués mardi dans des combats rapprochés" près de l'hôtel Mahari dans l'est de la ville. Deux autres morts avaient été signalés mercredi.
"L'Otan est présente mais n'intervient pas assez"
A Bani Walid, une vaste oasis à 170 km au sud de Tripoli, les forces des nouvelles autorités se préparaient à lancer une nouvelle offensive au lendemain d'accrochages qui ont fait onze morts dans leurs rangs. Parmi les victimes figure Daou al-Salihine Jadak, qui commandait le front nord de Bani Walid et qui a été tué dans la nuit de mardi à mercredi quand une roquette a touché sa voiture, a déclaré à l'AFP Abdallah Kenchil, un responsable local du CNT.
"L'Otan est présente mais n'intervient pas assez. Ils touchent les lance-roquettes depuis lesquels (les pro-Kadhafi) tirent sur nous, mais ils sont aussitôt remplacés. Nous avons besoin de plus d'aide de l'Otan", a indiqué à l'AFP Walid Khaimej, un capitaine pro-CNT, sur le front de Bani Walid. L'Otan a assuré pour sa part ne "pas avoir réduit son activité en Libye", mais a refusé de répondre à l'appel des combattants du nouveau régime.
"L'Otan n'a pas pour objectif d'apporter un soutien aux forces du CNT au sol. C'est pourquoi aucune coordination opérationnelle n'est effectuée avec les forces du CNT", a indiqué le colonel Roland Lavoie, porte-parole de l'opération Unified Protector, à l'AFP.
Dans un nouveau message sonore, diffusé mardi, Kadhafi a encouragé ses fidèles. "Sachez que je suis sur le terrain comme vous", a-t-il déclaré affirmant que "les prochains jours réservent à cette clique d'agents un choc inattendu". Deux des fils de Kadhafi seraient réfugiés à Syrte et Bani Walid . "Ce dont nous sommes sûrs et ce que nous savons, c'est que Seif al-Islam est à Bani Walid et son frère Mouatassim est à Syrte", a affirmé le porte-parole du "ministère" de la Défense du CCNT, Ahmed Bani, au cours d'une conférence de presse à Tripoli.
Mandat d'amener contre l'ex-Premier ministre
Par ailleurs, le procureur général a émis un mandat d'amener visant l'ex-Premier ministre Al-Baghdadi Al-Mahmoudi et une enquête a été ouverte, a indiqué le ministre libyen de la Justice par intérim Mohammed al-Alagui évoquant "un grand nombre" de plaintes de citoyens contre lui, sans autre précision. Al-Baghdadi Al-Mahmoudi, condamné le 22 septembre à six mois de prison pour entrée illégale en Tunisie, a été acquitté mardi en appel par la justice tunisienne. S
es avocats ont cependant dénoncé le fait qu'il soit encore détenu à la prison de Mornaguia, près de Tunis. "Il n'y aucune raison légale qui justifie la détention d'un homme malade acquitté par la justice", a affirmé Me Mabrouk Kourchid. M. Alagui a également assuré que les nouvelles autorités étaient disposées à coopérer dans le dossier de l'attentat de Lockerbie en 1988 et "ne refusent aucune demande des autorités écossaises d'interroger des personnes autres que Abdelbaset al-Megrahi dans l'affaire Lockerbie" ajoutant que "peut-être qu'Al-Megrahi a été condamné injustement".
L'Otan a dénoncé mardi une grave dégradation de la situation humanitaire pour les civils de Syrte et de Bani Walid. Selon l'ONU, la situation des dizaines de milliers d'entre eux qui ont déjà fui les deux villes était également préoccupante. Le CNT a par ailleurs annoncé que la formation d'un gouvernement de transition, déjà plusieurs fois reportée en raison de dissensions internes, n'interviendrait qu'après la libération totale du pays. (afp)
"Il y a eu des heurts violents aujourd'hui. Nos hommes ont subi de dures attaques. Les combats ont été particulièrement intenses autour du port et à l'est de la ville de Syrte", a-t-il affirmé. Il y a deux jours la prise du port avait signifié une victoire majeure dans la bataille pour le contrôle du bastion du leader déchu par les pro-CNT.
Qui tient Syrte aujourd'hui?
Mercredi il était difficile de savoir qui le contrôlait mais le commandant a affirmé que les troupes du CNT y étaient encore présentes. "La situation change d'un jour à l'autre. Un jour nous gagnons, le lendemain ils gagnent", a-t-il indiqué. "Ils ont tout perdu. C'est leur dernière bataille, c'est pourquoi ils se battent férocement. Nos troupes subissent de durs coups. Aujourd'hui nous avons reculé de trois kilomètres", a-t-il souligné.
"Il y a eu un manque de coordination et un groupe de nos combattants a été touché par une roquette lancée par un de nos tanks qui se trouvait derrière eux. Il y a eu trois martyrs", a-t-il par ailleurs indiqué. Auparavant un commandant avait fait état de "plus de dix combattants tués mardi dans des combats rapprochés" près de l'hôtel Mahari dans l'est de la ville. Deux autres morts avaient été signalés mercredi.
"L'Otan est présente mais n'intervient pas assez"
A Bani Walid, une vaste oasis à 170 km au sud de Tripoli, les forces des nouvelles autorités se préparaient à lancer une nouvelle offensive au lendemain d'accrochages qui ont fait onze morts dans leurs rangs. Parmi les victimes figure Daou al-Salihine Jadak, qui commandait le front nord de Bani Walid et qui a été tué dans la nuit de mardi à mercredi quand une roquette a touché sa voiture, a déclaré à l'AFP Abdallah Kenchil, un responsable local du CNT.
"L'Otan est présente mais n'intervient pas assez. Ils touchent les lance-roquettes depuis lesquels (les pro-Kadhafi) tirent sur nous, mais ils sont aussitôt remplacés. Nous avons besoin de plus d'aide de l'Otan", a indiqué à l'AFP Walid Khaimej, un capitaine pro-CNT, sur le front de Bani Walid. L'Otan a assuré pour sa part ne "pas avoir réduit son activité en Libye", mais a refusé de répondre à l'appel des combattants du nouveau régime.
"L'Otan n'a pas pour objectif d'apporter un soutien aux forces du CNT au sol. C'est pourquoi aucune coordination opérationnelle n'est effectuée avec les forces du CNT", a indiqué le colonel Roland Lavoie, porte-parole de l'opération Unified Protector, à l'AFP.
Dans un nouveau message sonore, diffusé mardi, Kadhafi a encouragé ses fidèles. "Sachez que je suis sur le terrain comme vous", a-t-il déclaré affirmant que "les prochains jours réservent à cette clique d'agents un choc inattendu". Deux des fils de Kadhafi seraient réfugiés à Syrte et Bani Walid . "Ce dont nous sommes sûrs et ce que nous savons, c'est que Seif al-Islam est à Bani Walid et son frère Mouatassim est à Syrte", a affirmé le porte-parole du "ministère" de la Défense du CCNT, Ahmed Bani, au cours d'une conférence de presse à Tripoli.
Mandat d'amener contre l'ex-Premier ministre
Par ailleurs, le procureur général a émis un mandat d'amener visant l'ex-Premier ministre Al-Baghdadi Al-Mahmoudi et une enquête a été ouverte, a indiqué le ministre libyen de la Justice par intérim Mohammed al-Alagui évoquant "un grand nombre" de plaintes de citoyens contre lui, sans autre précision. Al-Baghdadi Al-Mahmoudi, condamné le 22 septembre à six mois de prison pour entrée illégale en Tunisie, a été acquitté mardi en appel par la justice tunisienne. S
es avocats ont cependant dénoncé le fait qu'il soit encore détenu à la prison de Mornaguia, près de Tunis. "Il n'y aucune raison légale qui justifie la détention d'un homme malade acquitté par la justice", a affirmé Me Mabrouk Kourchid. M. Alagui a également assuré que les nouvelles autorités étaient disposées à coopérer dans le dossier de l'attentat de Lockerbie en 1988 et "ne refusent aucune demande des autorités écossaises d'interroger des personnes autres que Abdelbaset al-Megrahi dans l'affaire Lockerbie" ajoutant que "peut-être qu'Al-Megrahi a été condamné injustement".
L'Otan a dénoncé mardi une grave dégradation de la situation humanitaire pour les civils de Syrte et de Bani Walid. Selon l'ONU, la situation des dizaines de milliers d'entre eux qui ont déjà fui les deux villes était également préoccupante. Le CNT a par ailleurs annoncé que la formation d'un gouvernement de transition, déjà plusieurs fois reportée en raison de dissensions internes, n'interviendrait qu'après la libération totale du pays. (afp)
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