Présidentielle américaine : un scandale peut en cacher un autre

L’affaire des emails d'Hillary Clinton masque les dernières affaires de la campagne. Que ce soit dans le camp Trump ou dans le camp Clinton, des dossiers embarrassants surgissent, mais la presse est focalisée sur le FBI, et ce qui aurait pu faire les titres la semaine dernière est passé presque inaperçu. Par exemple, la présidente intérimaire du parti démocrate, Donna Brazile, vient de perdre son poste de commentatrice sur le réseau CNN à cause d’un email révélé par WikiLeaks.


Dans cet email révélé par WikiLeaks, on découvre que Donna Brazile a envoyé à la campagne d’Hillary Clinton des questions avant un débat sur Flint. Flint est la ville où la corrosion de l’eau a intoxiqué des milliers de personnes. Donna Brazile, en tant que consultante de la chaîne CNN, a eu connaissance de certaines questions. Elle les a transmises à sa candidate, ce qui viole évidemment les règles déontologiques. Donna Brazile a démissionné.

Ce qui semble ridicule dans toute cette affaire, est que la présidente par intérim du parti démocrate a risqué sa réputation pour la transmission d’une question de base : « Qu’allez vous faire pour les personnes intoxiquées ? ». Hillary Clinton n’avait pas besoin d’une fuite dans l’équipe pour penser que cette question allait lui être posée.

Quand Donald Trump refuse de payer la note

Et dans la campagne Trump, toujours à cause, ou grâce à l’affaire des emails, on échappe à de nouvelles révélations sur les finances du milliardaire. Le New York Times a obtenu de nouveaux documents sur les impôts de Donald Trump. On savait que le milliardaire avait utilisé toutes les niches fiscales possibles pour déclarer 1 milliard de perte, et ne pas payer d’impôt pendant 20 ans. Jusque-là c’est légal. Mais il semble que ces pertes aient été exagérées. Une partie de ces déficits auraient dû être déclarés par les banques et non par Donald Trump. Les experts fiscaux du New York Times estiment qu’il y a fraude.

Sans entrer dans le détail, il faut retenir que le candidat refuse de payer l’institut de sondage qui a travaillé pour lui jusqu’à la convention républicaine. C’est un litige de 675 000 dollars. Ce n’est pas la première fois que le milliardaire laisse des factures en souffrance.
Mardi 1 Novembre 2016




Dans la même rubrique :