DAKARACTU.COM Le bail de Moustapha Niasse au perchoir de l’Assemblée nationale est loin d’être un fait fortuit, anodin, lié à de simples accords préélectoraux entre Macky Sall et le chef de file de Benno Bokk Yaakaar. Il est le fruit d’une stratégie qui transcende Macky Sall lui-même, et qui a entraîné la remise à l’ordre brutale de Moustapha Cissé Lô et de ses prétentions. La gauche au pouvoir en France se méfie de Macky Sall, qui entretient avec la droite des rapports privilégiés, notamment avec Nicolas Sarkozy, dont il assisté à l’investiture avant d’aller lui rendre visite dès son accession à la magistrature suprême. Leurs liens datent de leurs passages respectifs aux ministères français et sénégalais de l’Intérieur. La France de Hollande et de Aubry ne goûte pas tant que cela aux attaches libérales revendiquées de Macky Sall et a exprimé des réticences qu’Ousmane Tanor Dieng est allé dissiper et en arrondir quelques angles aigus. La France, en étant favorable à l’arrivée de Moustapha Niasse au perchoir, empruntait une voie médiane qui socialiserait le régime de Macky Sall. La logique post-électorale imposait que Niasse soit à la présidence de l’Assemblée Nationale et Tanor Dieng à la tête du Sénat. Cette architecture politique a rassuré Paris quant à une éventuelle dérive à la Wade après 2000, vis-à-vis de Paris et de ses intérêts stratégiques au Sénégal. En ami revendiqué de la France, Macky Sall n’a pas fait obstacle à ce schéma.
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