DAKARACTU.COM Qui aurait dit qu’après la guerre que se sont livrée Abdoulaye Wade et Johnnie Carson, le secrétaire d’Etat américain chargé des affaires africaines, durant la campagne électorale quant aux dangers qui menaçaient la sincérité et la régularité du scrutin, les deux hommes allaient retrouver cette sérénité dans le ton, notamment le sieur Carson ! Le 2 mai 2012, l’ambassadeur américain, Lewis Lukens, a transmis une lettre du secrétaire d’Etat chargé des affaires africaines au président Wade. Le diplomate commence par remercier Wade pour toutes ces années à la tête du Sénégal qui ont renforcé les liens entre les deux pays, notamment sur « les valeurs démocratiques qu’ils ont en commun ». Lewis Lukens qui finit son courrier de transmission en confiant au président Wade qu’il se « réjouissait de travailler avec lui dans l’avenir, espérant pouvoir faire appel à lui pour avoir son analyse des évènements dans la région et au Sénégal ». Fermez le ban. Imaginez la jouissance qu’Abdoulaye Wade a dû ressentir à la lecture de cette lettre. Et ce n’est pas fini, le meilleur reste à venir et est signé Johnnie Carson, ex-cauchemar de Wade. Carson félicite l’ancien président au nom des Etats-Unis d’Amérique, pour « son comportement conforme à celui d’un homme d’Etat, qui est le reflet de son attachement profond envers la démocratie et de l’immense respect qu’il a pour son pays ». Johnnie Carson revient sur la satisfaction des observateurs sénégalais et internationaux, et le félicite même pour « le comportement professionnel des forces de sécurité sénégalaises ». Il finit son speech par ces mots confondants : « Vous avez accepté la volonté du peuple sénégalais avec une dignité exemplaire, et le rôle que vous avez joué constitue un modèle pour le monde entier ». Avant de conclure: « Je suis impatient de connaître vos projets d’avenir et nous comptons sur vous pour jouer un rôle positif sur les questions de paix et de stabilité régionales ». Signé Johnnie Carson, secrétaire d’état adjoint chargé des affaires africaines. Wade a dû être consolé des misères que lui ont faites ceux qui le présentent comme un vulgaire braqueur de bagnoles de luxe et de pick-up, sans oublier les meubles de la présidence. Nul n’est prophète dans son Sopi…
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