DAKARACTU.COM Les élections législatives ont lieu le 1er juillet. La campagne a commencé et on se demande de quoi les hommes politiques parlent. Ils déroulent leurs litanies à la télévision tous les soirs, visitent quartiers et villes avec leurs sonos à fond la caisse, mais rien n’y fait. Cette campagne est morne et insipide. Pour plusieurs raisons, elle ne décolle pas et n’emporte pas l’adhésion de Sénégalais, ni ne suscite de passions positives et d’intérêts. D’abord, nous devons, en ces temps de désintoxication de 12 années de Wade, retrouver le goût du choix. En effet, nous sommes habitués depuis plus de trente ans à voter contre quelqu’un, et non pour un programme et des idées. Et dans cette marée de 24 listes dont la plupart faisait partie de la coalition qui a porté Macky Sall au pouvoir, rien ne se dessine comme dessein politique véritablement attirant. Les alliances contre Wade défaites, les partis concourant à ces élections se présentent à nos suffrages sans doctrines emballantes dans un climat de dépit et de défiance des populations envers les politiciens. La cause de ce rejet étant dans cette transhumance énervante qui pollue le débat et fait comprendre au peuple que les hommes politiques n’ont toujours pas décodé le message des Assises Nationales. Lesquelles d’ailleurs dans le noyau dur de leur charpente avaient mis en bonne place un rôle redéfini et plus prégnant de l’Assemblée nationale dans l’architecture de notre démocratie. Or, ce qui se dessine, c’est une Assemblée consensuelle, sans opposition constructive, tous les partis étant d’accord sur tout, donc sur rien d’autre que continuer à gérer leurs prébendes et leurs divers avantages. Les hommes politiques ne nous font plus rêver. Ils gèrent leurs sinécures et cela se voit. Ils ne font plus illusion. Leurs discours s’en ressentent et ils ont l’impression de chercher ce qui fera bouger les populations. Ils en ont oublié que c’est une nouvelle façon de faire la politique qui aurait mis ce peuple en joie de participer à cette respiration démocratique que constituent des élections. Les Européens disent « élections, piège à c.. », ici, nous sommes tentés de dire « élections, morne plaine ». Car ça ne vole pas haut.
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