DAKARACTU.COM Il n’était pas question au début d’organiser des obsèques aussi grandioses pour Jules François Bocandé. Il avait d’abord été question de le conduire à l’Hôpital Principal et d’y faire le lendemain une levée du corps avec tous les honneurs de la nation avant de rendre son corps à sa famille. Celle-ci avait prévu une veillée de prières dans l’intimité et le recueillement, avant que mercredi la dépouille mortelle de Jules prenne le chemin de sa ville natale, Ziguinchor. Depuis quelques jours, les choses ont pris une toute autre tournure. L’Etat a mal pris que ce soit la ville de Metz qui ait pris en charge l’ancien international, et que ce soient les anciens joueurs de l’équipe nationale comme Kalilou Fadiga ou Elhadji Diouf qui se soient mobilisés pour que Bocandé ait des obsèques dignes de son rang et de son histoire. De plus, il devenait de plus en plus choquant aux yeux de l’opinion que la maladie de Bocandé ait été aussi peu prise au sérieux. Ce mécontentement latent de la population a été perçu par le gouvernement qui a compris qu’organiser ces obsèques était d’un grand bénéfice populaire. De fait, dès qu’il a été décidé de donner à ces funérailles un côté officiel et national, il devenait évident que le chef de l’Etat devait y participer. Pour au moins être au diapason de la peine que la mort de Bocandé a provoquée dans l’opinion. Cette émotion n’était pas attendue, et l’onde de choc qui a traversé le public sénégalais a convaincu le pouvoir qu’il se devait de l’accompagner et, pourquoi pas, d’en retirer les dividendes… politiques.
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