Seif el-Islam Kadhafi, capturé le week-end dernier par des partisans du nouveau pouvoir, a été trahi par un nomade libyen, guide du désert, qui dit avoir été engagé pour faire passer le fils du colonel Kadhafi au Niger voisin. Ce nomade, Youssef Saleh al-Hotmani, explique qu'on lui avait promis un million d'euros s'il réussissait à faire passer Seif el-Islam de l'autre côté de la frontière. "J'ai fait croire à Seif que je lui faisais confiance", a dit, mardi, le nomade à Zentane, la ville où Seif el-Islam a été transféré pour y être détenu au secret.
La nuit de la capture de Seif el-Islam, Hotmani raconte qu'il circulait en compagnie de sa garde personnelle, dans la première voiture de leur convoi. L'embuscade a eu lieu non loin de la petite ville pétrolière d'Obar, dans les environs de l'oasis de Sebha (centre-ouest du pays). "Il avait été convenu avec les combattants (qui ont capturé Seif el-Islam) que le meilleur endroit pour tendre l'embuscade serait dans une zone du désert cernée de hauteurs", raconte-t-il. Dix combattants de Zentane, ville du Djebel Nefoussa, dans le nord-ouest de la Libye, et cinq membres de la tribu de Hotmani, les al-Hotman, attendaient le passage du convoi.
"Seif a tenté de s'échapper en courant"
"Lorsque nous sommes arrivés, en pleine obscurité, les tirs ont été très précis, il n'a fallu que trente secondes pour se rendre maîtres du premier véhicule", poursuit le nomade, qui avait demandé aux hommes de Seif el-Islam de maintenir trois kilomètres entre leurs véhicules, afin de donner aux combattants le temps d'agir. "Quand le deuxième véhicule est arrivé, nous avons commencé à tirer avec une grande précision, pour endommager le véhicule et empêcher Seif de s'échapper", relate Hotmani.
Seif el-Islam, vêtu d'une longue djellaba et portant un large burnous, a bondi de la voiture et tenté de s'échapper en courant, mais il a été rattrapé, explique Hotmani. "Nous l'avons traité comme un prisonnier de guerre." Ce nomade du Sahara n'a pas dit quand et comment il avait pris contact avec les combattants qui ont, grâce à lui, pu capturer Seif el-Islam. "Je suis sûr et certain qu'ils (Seif et ses gardiens) comptaient me liquider lorsque nous aurions atteint la frontière. Ils avaient deux fusils, deux grenades, un couteau et des menottes. Ils étaient prêts à m'exécuter, au moindre doute", assure-t-il.
"Ils comptaient m'exécuter"
Les combattants du Conseil national de transition (CNT) qui ont arrêté le fils et ancien dauphin du colonel Kadhafi voient dans le nomade un "héros". À bord du convoi des deux voitures, ils n'ont guère retrouvé que cinq mille dollars et Hotmani dit ne pas avoir reçu un centime du million d'euros qui lui était promis. "Je n'avais pas demandé à être payé à l'avance. Il n'y avait pas d'argent dans la voiture, ce qui prouve qu'ils comptaient bien m'exécuter à la frontière", estime-t-il.
Hotmani, qui dit parler plusieurs langues et avoir dirigé une petite agence de tourisme, explique qu'il avait été recruté comme guide du désert par le groupe comprenant Seif el-Islam. "Seif croyait que j'ignorais qui il était. Personne ne m'avait dit qui c'était", raconte le nomade. "Seif rêvait de fuir la Libye pour y retourner par la suite", continue-t-il.
( Le Point )
La nuit de la capture de Seif el-Islam, Hotmani raconte qu'il circulait en compagnie de sa garde personnelle, dans la première voiture de leur convoi. L'embuscade a eu lieu non loin de la petite ville pétrolière d'Obar, dans les environs de l'oasis de Sebha (centre-ouest du pays). "Il avait été convenu avec les combattants (qui ont capturé Seif el-Islam) que le meilleur endroit pour tendre l'embuscade serait dans une zone du désert cernée de hauteurs", raconte-t-il. Dix combattants de Zentane, ville du Djebel Nefoussa, dans le nord-ouest de la Libye, et cinq membres de la tribu de Hotmani, les al-Hotman, attendaient le passage du convoi.
"Seif a tenté de s'échapper en courant"
"Lorsque nous sommes arrivés, en pleine obscurité, les tirs ont été très précis, il n'a fallu que trente secondes pour se rendre maîtres du premier véhicule", poursuit le nomade, qui avait demandé aux hommes de Seif el-Islam de maintenir trois kilomètres entre leurs véhicules, afin de donner aux combattants le temps d'agir. "Quand le deuxième véhicule est arrivé, nous avons commencé à tirer avec une grande précision, pour endommager le véhicule et empêcher Seif de s'échapper", relate Hotmani.
Seif el-Islam, vêtu d'une longue djellaba et portant un large burnous, a bondi de la voiture et tenté de s'échapper en courant, mais il a été rattrapé, explique Hotmani. "Nous l'avons traité comme un prisonnier de guerre." Ce nomade du Sahara n'a pas dit quand et comment il avait pris contact avec les combattants qui ont, grâce à lui, pu capturer Seif el-Islam. "Je suis sûr et certain qu'ils (Seif et ses gardiens) comptaient me liquider lorsque nous aurions atteint la frontière. Ils avaient deux fusils, deux grenades, un couteau et des menottes. Ils étaient prêts à m'exécuter, au moindre doute", assure-t-il.
"Ils comptaient m'exécuter"
Les combattants du Conseil national de transition (CNT) qui ont arrêté le fils et ancien dauphin du colonel Kadhafi voient dans le nomade un "héros". À bord du convoi des deux voitures, ils n'ont guère retrouvé que cinq mille dollars et Hotmani dit ne pas avoir reçu un centime du million d'euros qui lui était promis. "Je n'avais pas demandé à être payé à l'avance. Il n'y avait pas d'argent dans la voiture, ce qui prouve qu'ils comptaient bien m'exécuter à la frontière", estime-t-il.
Hotmani, qui dit parler plusieurs langues et avoir dirigé une petite agence de tourisme, explique qu'il avait été recruté comme guide du désert par le groupe comprenant Seif el-Islam. "Seif croyait que j'ignorais qui il était. Personne ne m'avait dit qui c'était", raconte le nomade. "Seif rêvait de fuir la Libye pour y retourner par la suite", continue-t-il.
( Le Point )
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