Le vice-président du Conseil national de transition (CNT) libyen, Abdoul Hafiz Ghoga, a présenté dimanche sa démission, trois jours après avoir été pris à partie par de jeunes manifestants à Benghazi, capitale de la Cyrénaïque et berceau de l'insurrection anti-Kadhafi l'an dernier. Le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, également conspué samedi soir par des manifestants, a affirmé que la Libye risquait d'être entraînée dans "un puits sans fond" si la contestation violente des nouvelles autorités se poursuivait.
Ces incidents illustrent le mécontentement d'une partie de la population qui exige la révocation des personnalités liées à l'ancien régime encore à des postes de responsabilités.
Les manifestants de Benghazi exigent également une totale transparence sur les dépenses publiques, notamment sur la destination des fonds libyens gelés à l'étranger pendant la guerre civile et dont une partie a été débloquée après la chute de Mouammar Kadhafi.
Abdoul Hafiz Ghoga a annoncé dimanche sur Al Djazira sa démission "pour le bien de la nation".
"Malheureusement, le consensus en vue de défendre les intérêts de la nation n'existe plus. Une atmosphère de haine s'est installée (...) Je ne veux pas que cette atmosphère perdure et contrarie les efforts du Conseil national de transition", a-t-il dit.
Des sources politiques ont cependant précisé qu'une délégation avait été envoyée auprès du numéro deux du CNT pour tenter de le faire revenir sur sa décision.
S'adressant à des journalistes dans un hôtel de Benghazi, Moustapha Abdeljalil a souligné la gravité de la situation.
"Nous avons affaire à un mouvement politique qui peut entraîner le pays dans un puits sans fond", a-t-il dit. "Derrière ces manifestations, il y a quelque chose de néfaste pour le pays."
"DÉGAGE, DÉGAGE !"
"Il faut laisser plus de temps au gouvernement et il faut que ce gouvernement ait l'argent pour conduire les réformes. Il y a des retards, peut-être, mais nous ne sommes au travail que depuis deux mois. Il faut laisser sa chance au gouvernement, il faut lui donner au moins deux mois."
Moustapha Abdeljalil a précisé qu'il avait rencontré des dirigeants religieux et des manifestants pour discuter de leurs revendications.
Il a ajouté avoir accepté la démission du maire de Benghazi, Saleh el Ghazal, dont le successeur, a-t-il dit, ne sera plus désigné par les autorités mais sera élu.
Le président du CNT doit présenter dans la journée la loi électorale qui permettra d'installer d'ici six mois une assemblée nationale.
Samedi soir, une foule en colère réclamant la démission du gouvernement a envahi le siège du CNT à Benghazi.
Lorsque Moustapha Abdeljalil est sorti pour haranguer la foule, des manifestants lui ont lancé des bouteilles en plastique vides, obligeant les forces de l'ordre à tirer des grenades lacrymogènes. "Dégage, dégage !", scandaient les protestataires lorsque le chef du CNT a pris la parole avant de se replier à l'intérieur du bâtiment.
Jeudi soir, c'est le vice-président du CNT qui avait été pris à partie par des étudiants à l'université de la ville. Abdoul Hafiz Ghoga avait été entouré et bousculé par une foule de manifestants en colère, avant d'être secouru et mis à l'abri.
"Nous attendions la sécurité, la paix et la transparence et nous avons eu tout le contraire", a dit un manifestant de 28 ans, Miftah al Rabia.
Reuters
Ces incidents illustrent le mécontentement d'une partie de la population qui exige la révocation des personnalités liées à l'ancien régime encore à des postes de responsabilités.
Les manifestants de Benghazi exigent également une totale transparence sur les dépenses publiques, notamment sur la destination des fonds libyens gelés à l'étranger pendant la guerre civile et dont une partie a été débloquée après la chute de Mouammar Kadhafi.
Abdoul Hafiz Ghoga a annoncé dimanche sur Al Djazira sa démission "pour le bien de la nation".
"Malheureusement, le consensus en vue de défendre les intérêts de la nation n'existe plus. Une atmosphère de haine s'est installée (...) Je ne veux pas que cette atmosphère perdure et contrarie les efforts du Conseil national de transition", a-t-il dit.
Des sources politiques ont cependant précisé qu'une délégation avait été envoyée auprès du numéro deux du CNT pour tenter de le faire revenir sur sa décision.
S'adressant à des journalistes dans un hôtel de Benghazi, Moustapha Abdeljalil a souligné la gravité de la situation.
"Nous avons affaire à un mouvement politique qui peut entraîner le pays dans un puits sans fond", a-t-il dit. "Derrière ces manifestations, il y a quelque chose de néfaste pour le pays."
"DÉGAGE, DÉGAGE !"
"Il faut laisser plus de temps au gouvernement et il faut que ce gouvernement ait l'argent pour conduire les réformes. Il y a des retards, peut-être, mais nous ne sommes au travail que depuis deux mois. Il faut laisser sa chance au gouvernement, il faut lui donner au moins deux mois."
Moustapha Abdeljalil a précisé qu'il avait rencontré des dirigeants religieux et des manifestants pour discuter de leurs revendications.
Il a ajouté avoir accepté la démission du maire de Benghazi, Saleh el Ghazal, dont le successeur, a-t-il dit, ne sera plus désigné par les autorités mais sera élu.
Le président du CNT doit présenter dans la journée la loi électorale qui permettra d'installer d'ici six mois une assemblée nationale.
Samedi soir, une foule en colère réclamant la démission du gouvernement a envahi le siège du CNT à Benghazi.
Lorsque Moustapha Abdeljalil est sorti pour haranguer la foule, des manifestants lui ont lancé des bouteilles en plastique vides, obligeant les forces de l'ordre à tirer des grenades lacrymogènes. "Dégage, dégage !", scandaient les protestataires lorsque le chef du CNT a pris la parole avant de se replier à l'intérieur du bâtiment.
Jeudi soir, c'est le vice-président du CNT qui avait été pris à partie par des étudiants à l'université de la ville. Abdoul Hafiz Ghoga avait été entouré et bousculé par une foule de manifestants en colère, avant d'être secouru et mis à l'abri.
"Nous attendions la sécurité, la paix et la transparence et nous avons eu tout le contraire", a dit un manifestant de 28 ans, Miftah al Rabia.
Reuters
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