Monsieur le Président, réagissez face à l'hécatombe dans l'arène sénégalaise
Excellence, Monsieur le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, c'est avec le plus grand respect dû à votre rang, mais avec le cœur à la fois serré et meurtri que je lance ce cri de cœur.
Excellence, Monsieur le Président de la République, votre accession à la magistrature suprême au soir du 24 mars 2024, a nourri énormément d'espoir chez le citoyen lambda que je suis, malgré le fait que je n'ai jamais milité pour aucun parti politique, apolitique que je demeure.
Néanmoins, Excellence Monsieur le Président de la République, je fais parti de ces millions de sénégalais qui placent énormément d'espoir en vous. Et laissez-moi vous confesser l'immense respect que j'ai pour votre personne.
Aussi longtemps que je me souvienne, Excellence, Monsieur le Président de la République, nos dirigeants nous ont toujours fait croire à des slogans, les uns aussi mirobolants que les autres. Et justement, beaucoup de nos compatriotes, d'ici et d'ailleurs, ont cru et adhérent entièrement à votre slogan "Jub, Jubeul, Jubenti". L'humble citoyen que je suis, y compris.
Excellence Monsieur le Président de la République,
J’ose espérer que ce slogan qui, j'en suis sûr, vous est cher, n'est pas uniquement motivé par toutes ces poursuites des pilleurs des deniers publics, comme semblent le penser d'aucuns, mais plutôt la Justice pour tous les sénégalais où qu'ils puissent se trouver et sans distinction d'appartenance politique ou même de classe sociale.
Excellence, Monsieur le Président de la République.
Si j'ai pris sur moi pour écrire ces quelques lignes, c'est pour vous alerter sur l'hécatombe causée par les grandes affiches des combats de lutte au Sénégal. Étant en principe le sénégalais le plus informé, je suis certain que vous n'êtes pas sans ignorer la longue liste de nos compatriotes tués lors de ces combats de lutte.
Excellence Monsieur le Président de la République, la dernière mort date du dimanche 16 février 2025, après le combat de lutte opposant les lutteurs de la banlieue Dakaroise, "Ama Baldé" à son tombeur "Franc". En effet, un jeune sénégalais répondant au nom de Babacar Diagne, sauvagement agressé par des individus encore non identifiés, a succombé à ses blessures.
Excellence, Monsieur le Président de la République, s'il est vrai que chaque perte en vie humaine est une tragédie surtout quand elle est causée par un tiers, j'estime que ce meurtre de ce jeune Babacar Diagne est une occasion pour votre administration de freiner cette escalade de la violence meurtrière dans la lutte.
Excellence, Monsieur le Président de la République, loin d'être nihiliste, je voudrais saluer ici les nombreux efforts et actes posés par votre gouvernement dans ses différents démembrements. Je vais aussi saluer et rendre un grand hommage sincère à tous les membres des forces de défense et de sécurité.
Cependant, j'estime, Excellence, Monsieur le Président de la République, que la simple décision du Ministre de l'intérieur, de désengager ses troupes de la couverture sécuritaire des activités de lutte, ne soit la solution pour ce problème devenu un véritable fléau. Le simple citoyen sénégalais que je suis, pense qu'il urge d'agir dans les plus brefs délais afin de freiner toute cette violence meurtrière engendrée par la lutte. Le jub Jubeul Jubenti doit aussi se faire sentir dans l'arène sénégalaise.
Respectueusement,
Gora Kane
Journaliste à L’As
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