Il n'était pas tout à fait 10 heures, lundi matin, lorsque l'ex-premier ministre israélien Ehud Olmert a disparu derrière la lourde porte de la prison de Maasiyahu. Arrivé à bord d'un véhicule aux vitres teintées, le condamné s'est dérobé aux nombreuses caméras de télévision venues filmer ses ultimes pas d'homme libre. Premier ancien chef de gouvernement à connaître un tel sort, il doit purger 19 mois de prison après avoir été frappé par deux peines distinctes pour des malversations commises alors qu'il était maire de Jérusalem, en marge d'importants projets immobiliers. «Je démens complètement les accusations de corruption portées à mon encontre», a-t-il encore une fois martelé dans une vidéo diffusée quelques heures avant son incarcération.
L'incarcération d'Ehud Olmert constitue le point d'orgue d'une longue chute qui, depuis plus de six ans, fascine et interroge la société israélienne. Issu de la droite nationaliste, l'homme connut une ascension rapide avant d'être contraint à la démission par l'accumulation des scandales judiciaires dans lesquels son nom était apparu. Il fut jugé en 2014 pour avoir accepté les pots-de-vin de promoteurs impliqués dans l'édification du hideux complexe immobilier Holyland, à la lisière sud de Jérusalem, ainsi que pour avoir reçu des dons illicites dans le cadre d'une campagne électorale. Initialement condamné à six années de prison, il a depuis vu sa peine ramenée à dix-huit mois par la Cour suprême avant d'écoper, en décembre dernier, d'un mois supplémentaire pour «obstruction».
Spectacle «à la fois cruel et fascinant»
«En tant que premier ministre, j'ai été chargé de la haute responsabilité de protéger les citoyens d'Israël», a encore plaidé lundi matin celui qui, dans l'orbite d'Ariel Sharon, joua un rôle central dans le désengagement israélien de la bande de Gaza. Après l'accident vasculaire du premier ministre, il assuma ses fonctions et engagea avec les Palestiniens un cycle de négociations jugé prometteur, mais qui s'interrompit brusquement lorsqu'éclatèrent ses démêlés judiciaires. «J'aurais aimé finir ce que j'ai commencé, a-t-il depuis confié, et je continue de croire que nous aurions pu réussir si j'étais resté premier ministre.»
Lundi matin, la presse israélienne a dévoilé dans leurs moindres détails les conditions de détention promises à Ehud Olmert. Arrivé à la prison de Maaziyahu, l'ex-premier ministre devait être conduit dans une aile spécialement rénovée, moyennant quatre millions de shekels (environ un million d'euros), pour accueillir les condamnés du procès Holyland. Il y partagera une cellule avec deux de ses codétenus, mais ne pourra avoir aucun contact avec les prisonniers incarcérés dans le reste de l'établissement. Le personnel y a reçu une formation spécifique, précise le quotidien Yedioth Ahronoth, «afin qu'il traite le détenu avec le respect qui lui est dû tout en veillant à ce qu'il respecte strictement les règles de discipline». La durée de ses visites sera limitée à une demi-heure par semaine.
«Ce spectacle est à la fois cruel et fascinant, observe Udi Segal, correspondant politique pour la deuxième chaîne israélienne de télévision, qui décrit l'ascension et la chute d'Ehud Olmert comme «le plus fascinant des objets journalistiques». Anshel Pfeffer, journaliste au quotidien Haaretz, évoque, lui, «un moment de satisfaction aussi bref que volatile» et rappelle que cet emprisonnement fait suite à celui, pour viol, de l'ex-président Moshe Katsav. «En dépit de ses nombreuses imperfections, écrit-il, la démocratie israélienne est la seule à avoir su envoyer un premier ministre et un président en prison pour leurs crimes».
L'incarcération d'Ehud Olmert constitue le point d'orgue d'une longue chute qui, depuis plus de six ans, fascine et interroge la société israélienne. Issu de la droite nationaliste, l'homme connut une ascension rapide avant d'être contraint à la démission par l'accumulation des scandales judiciaires dans lesquels son nom était apparu. Il fut jugé en 2014 pour avoir accepté les pots-de-vin de promoteurs impliqués dans l'édification du hideux complexe immobilier Holyland, à la lisière sud de Jérusalem, ainsi que pour avoir reçu des dons illicites dans le cadre d'une campagne électorale. Initialement condamné à six années de prison, il a depuis vu sa peine ramenée à dix-huit mois par la Cour suprême avant d'écoper, en décembre dernier, d'un mois supplémentaire pour «obstruction».
Spectacle «à la fois cruel et fascinant»
«En tant que premier ministre, j'ai été chargé de la haute responsabilité de protéger les citoyens d'Israël», a encore plaidé lundi matin celui qui, dans l'orbite d'Ariel Sharon, joua un rôle central dans le désengagement israélien de la bande de Gaza. Après l'accident vasculaire du premier ministre, il assuma ses fonctions et engagea avec les Palestiniens un cycle de négociations jugé prometteur, mais qui s'interrompit brusquement lorsqu'éclatèrent ses démêlés judiciaires. «J'aurais aimé finir ce que j'ai commencé, a-t-il depuis confié, et je continue de croire que nous aurions pu réussir si j'étais resté premier ministre.»
Lundi matin, la presse israélienne a dévoilé dans leurs moindres détails les conditions de détention promises à Ehud Olmert. Arrivé à la prison de Maaziyahu, l'ex-premier ministre devait être conduit dans une aile spécialement rénovée, moyennant quatre millions de shekels (environ un million d'euros), pour accueillir les condamnés du procès Holyland. Il y partagera une cellule avec deux de ses codétenus, mais ne pourra avoir aucun contact avec les prisonniers incarcérés dans le reste de l'établissement. Le personnel y a reçu une formation spécifique, précise le quotidien Yedioth Ahronoth, «afin qu'il traite le détenu avec le respect qui lui est dû tout en veillant à ce qu'il respecte strictement les règles de discipline». La durée de ses visites sera limitée à une demi-heure par semaine.
«Ce spectacle est à la fois cruel et fascinant, observe Udi Segal, correspondant politique pour la deuxième chaîne israélienne de télévision, qui décrit l'ascension et la chute d'Ehud Olmert comme «le plus fascinant des objets journalistiques». Anshel Pfeffer, journaliste au quotidien Haaretz, évoque, lui, «un moment de satisfaction aussi bref que volatile» et rappelle que cet emprisonnement fait suite à celui, pour viol, de l'ex-président Moshe Katsav. «En dépit de ses nombreuses imperfections, écrit-il, la démocratie israélienne est la seule à avoir su envoyer un premier ministre et un président en prison pour leurs crimes».
LeFigaro.fr
Autres articles
-
Pyongyang se moque de Trump et précise son plan d'attaque sur Guam
-
Côte d'Ivoire : Emprisonnement à vie requis contre Simone Gbagbo
-
Allemagne : Arrestation d'un islamiste radical soupçonné de préparer un attentat
-
L'ambassadeur russe à l'ONU Vitali Tchourkine est mort subitement à New York
-
EGYPTE : Décès dans une prison américaine de cheikh Omar Abdel-Rahman