KOLDA : Mahamadou Baldé (administrateur de Koldanews) : « La fermeture de Koldanews nous plonge dans un sentiment de tristesse et d’échec… »



Lancé en 2009, le site portail Koldanews fermera ses portes ce 28 février 2025, au grand regret de ses nombreux lecteurs. La rédaction a publié une note expliquant les raisons de cette fermeture. Pour en savoir plus, nous avons interrogé le fondateur et administrateur du site, Mahamadou Baldé. Ce dernier confie que la fermeture du site suscite un sentiment de « tristesse et d’échec ».

Dans un entretien, il déclare : « La fermeture de Koldanews nous plonge dans un sentiment de tristesse et d’échec, car nous n’avons pas pu atteindre les objectifs du site, notamment en nouant des contrats avec les ONG et les entreprises locales pour assurer sa viabilité. »

Il ajoute : « Nous n’avons pas les moyens de recruter trois journalistes, comme l’exige le nouveau code de la presse, à savoir un directeur de publication, un rédacteur en chef avec un certain nombre d’années d’expérience et un journaliste. Comme il s’agit de respecter la loi selon les nouvelles règles des médias, nous suspendons le site dès maintenant, car nous ne remplissons pas ces conditions. »

Il poursuit : « Nous nous sommes engagés dans un journalisme volontaire, car à Kolda, les ressources manquent, notamment en raison du manque de publicité. D’ailleurs, à l’époque, les journaux papier arrivaient à Kolda deux jours après leur parution à Dakar. Avec l’arrivée de Koldanews, le blason de la région a été redoré, permettant à tous les Koldois, d’ici et d’ailleurs, de s’informer en temps réel. » Il souligne également : « Je voulais mettre la région sous les projecteurs, à l’échelle nationale et internationale. C’est pourquoi des journalistes et reporters se sont associés à ce projet de manière volontaire. »

Il précise : « Le nouveau gouvernement veut appliquer le nouveau code de la presse à la lettre. Or, au vu des nouvelles exigences, nous ne sommes pas en conformité avec la loi. Je ne vois pas comment nous pourrions changer la situation dans l’immédiat. »

Enfin, il conclut : « Depuis plus de 15 ans, nous nous battons sans parvenir à obtenir des partenariats financiers. C’est moi-même qui assiste socialement les journalistes et paie le serveur. Je tiens à préciser que nous pratiquons un journalisme volontaire, mais cela n’est pas pris en compte par le code de la presse. »
Jeudi 27 Février 2025
Madou Diallo



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