
Les images choquantes montrant la folie dévastatrice des Thiantacounes, cette milice composée de jeunes endoctrinés, troublent le regard et nous poussent à nous poser d’innombrables questions. De quoi notre citoyenneté est faite ?
Les révolutionnaires de 1789 disaient que la Loi est la même pour tous selon qu’elle protège ou qu’elle punit. En conséquence nul ne peut être au dessus de la loi. Le déchainement de violence observé hier a tétanisé plus d’un devant le spectacle qui s’offrait sous nos yeux : le saccage des biens d’autrui. Cent vingt sept véhicules de particuliers saccagés et deux bus de Dakar Dem Dikk calcinés. Et cela nous pousse à moult interrogations. Quelle est l’avenir d’une démocratie où n’importe quel gourou peut prendre en otage des milliers de jeunes par la simple promesse d’un au-delà meilleur, et dans des circonstances manifestement obscures et / où malgré tout, les familles restent passives et l’Etat laisse faire, au nom du libre principe religieux. Quelle est l’avenir d’une démocratie où n’importe quel quidam peut s’insurger violemment et illégalement contre toute décision administrative ou judiciaire pourvu simplement que celle-ci ne lui soit pas favorable. S’il faut prendre le taureau par les cornes, et s’il faut administrer la thérapie adéquate au mal, la première chose serait de dissoudre la milice des Thiantacounes.
A l’école des Thiantacounes, le discours est décousu, désarticulé et dithyrambique. A l’opposé des politiques, il ne participe pas à la construction d’une opinion publique, forte, saine, base véritable d’une démocratie, où de la contradiction jaillissent les idées lumineuses. Le discours des Thiantacounes n’est fort que de la force d’un café gratuit et…enivrant.
J’ai la conviction que pour le meilleur de notre société, l’endoctrinement des jeunes par certains gourous, à des fins purement personnelles quelles soient d’ordre politique ou religieux, doit être sévèrement puni par la loi parce qu’il sape les fondements même de la famille et au-delà de notre société. Je m’explique.
Il est connu que nos parents exercent sur nous une influence physique, psychologique et sociale. Notre corps tant dans son fonctionnement que dans son apparence, dépend fortement de l’hérédité que nous ont transmis nos parents. Mieux, la confiance que nous avons en nous même, notre façon de gagner ou de perdre, d’aimer ou de détester, de dominer ou d’être dominé dépend des modèles relationnels que nous avons acquis au contact de nos parents. Les choses que nous trouvons importants dans la vie, les buts que nous poursuivons, les causes que nous défendons, les amis que nous avons sont fonction des valeurs acquises dans l’environnement familial.
Mais tout ceci, risque de s’écrouler par cette forme d’endoctrinement qui développe un modèle relationnel quasi absurde parce qu’absolu. Notre conviction profonde est que c’est le savoir qui libère l’homme des ténèbres de l’ignorance qui fait le lit de la violence et de l’intolérance. Or toutes les formes d’expression de l’ignorance se déploient dans une logique destructrice dont la cible privilégiée est autrui qui a une identité et une opinion contraire à la nôtre. Hier, la cible c’était vous et moi. La logique destructive n’avait pas de limite. C’est pourquoi j’en suis arrivé à la conclusion que l’image n’est plus le reflet que nous renvoie le miroir, reflet d’un Sénégal de paix et de concorde. L’image est devenue la réalité nue et têtue : celle d’un Sénégal qui s’installe l’impunité.
Amadou Diaw
Journaliste
Les révolutionnaires de 1789 disaient que la Loi est la même pour tous selon qu’elle protège ou qu’elle punit. En conséquence nul ne peut être au dessus de la loi. Le déchainement de violence observé hier a tétanisé plus d’un devant le spectacle qui s’offrait sous nos yeux : le saccage des biens d’autrui. Cent vingt sept véhicules de particuliers saccagés et deux bus de Dakar Dem Dikk calcinés. Et cela nous pousse à moult interrogations. Quelle est l’avenir d’une démocratie où n’importe quel gourou peut prendre en otage des milliers de jeunes par la simple promesse d’un au-delà meilleur, et dans des circonstances manifestement obscures et / où malgré tout, les familles restent passives et l’Etat laisse faire, au nom du libre principe religieux. Quelle est l’avenir d’une démocratie où n’importe quel quidam peut s’insurger violemment et illégalement contre toute décision administrative ou judiciaire pourvu simplement que celle-ci ne lui soit pas favorable. S’il faut prendre le taureau par les cornes, et s’il faut administrer la thérapie adéquate au mal, la première chose serait de dissoudre la milice des Thiantacounes.
A l’école des Thiantacounes, le discours est décousu, désarticulé et dithyrambique. A l’opposé des politiques, il ne participe pas à la construction d’une opinion publique, forte, saine, base véritable d’une démocratie, où de la contradiction jaillissent les idées lumineuses. Le discours des Thiantacounes n’est fort que de la force d’un café gratuit et…enivrant.
J’ai la conviction que pour le meilleur de notre société, l’endoctrinement des jeunes par certains gourous, à des fins purement personnelles quelles soient d’ordre politique ou religieux, doit être sévèrement puni par la loi parce qu’il sape les fondements même de la famille et au-delà de notre société. Je m’explique.
Il est connu que nos parents exercent sur nous une influence physique, psychologique et sociale. Notre corps tant dans son fonctionnement que dans son apparence, dépend fortement de l’hérédité que nous ont transmis nos parents. Mieux, la confiance que nous avons en nous même, notre façon de gagner ou de perdre, d’aimer ou de détester, de dominer ou d’être dominé dépend des modèles relationnels que nous avons acquis au contact de nos parents. Les choses que nous trouvons importants dans la vie, les buts que nous poursuivons, les causes que nous défendons, les amis que nous avons sont fonction des valeurs acquises dans l’environnement familial.
Mais tout ceci, risque de s’écrouler par cette forme d’endoctrinement qui développe un modèle relationnel quasi absurde parce qu’absolu. Notre conviction profonde est que c’est le savoir qui libère l’homme des ténèbres de l’ignorance qui fait le lit de la violence et de l’intolérance. Or toutes les formes d’expression de l’ignorance se déploient dans une logique destructrice dont la cible privilégiée est autrui qui a une identité et une opinion contraire à la nôtre. Hier, la cible c’était vous et moi. La logique destructive n’avait pas de limite. C’est pourquoi j’en suis arrivé à la conclusion que l’image n’est plus le reflet que nous renvoie le miroir, reflet d’un Sénégal de paix et de concorde. L’image est devenue la réalité nue et têtue : celle d’un Sénégal qui s’installe l’impunité.
Amadou Diaw
Journaliste
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