Ce mardi 16 octobre, Lions de la Teranga et Lions indomptables vont se jauger dans un duel « amical » qui se disputera sur le terrain neutre du stade Bollaert-Delelis de Lens. Un remake de la finale de la CAN 2002 à l’issue de laquelle le Cameroun s’était imposé aux tirs au but (0-0 tab 3-2) au dépend du Sénégal de feu Bruno Metsu. Une rencontre qui servira indéniablement à la préparation de la prochaine messe du football africain. Mais, pour le sélectionneur Aliou Cissé, il s’agira surtout de bien revoir sa copie. Le technicien sénégalais très au fait des performances de son groupe de joueurs peut parfois s’enfermer dans des certitudes et autres considérations pas toujours objectives au moment de choisir son onze de départ. « Je connais bien mon groupe et les capacités de chacun de mes joueurs » se plaît-il (Aliou Cissé) à répondre aux journalistes lorsque la question sur le casting de sa liste de joueurs est soulevée lors des conférences de presse.
Au lendemain de la frustrante défaite (1-0) contre l’Algérie, le 12 septembre dernier, en rencontre amicale, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, les Lions sont dans l’obligation de faire parler leur fierté. Désormais habitué à la victoire et à une domination quasi outrancière en Afrique, le Sénégal doit remettre le pied sur la balle et éviter un second revers d'affilée qui plus est face à un pays rival sur le plan footballistique. Cela commence sur le banc de touche sénégalais du fond duquel El Tactico doit bien se triturer les méninges pour trouver la nouvelle carburation. Mais qui veut aller loin dans une campagne devra impérieusement assurer sa défense ! Une défense sénégalaise moins hermétique, plus friable, beaucoup trop faible (6 buts pris sur les 6 dernières sorties toutes compétitions confondues.)
Une faiblesse défensive qui s’est révélée à plusieurs reprises à travers les sorties aériennes hésitantes du gardien sénégalais titulaire, Edouard Mendy (31 ans, 29 sélections) dont les relances au pied très maladroites n’inspirent plus confiance. L’éclaircie notée dans les performances de Mendy, il y a quelques jours, en Saudi Pro League à l’occasion du match entre Al-Ahly et Al Ittihad de Benzema battu (1-0, 9eme journée) avec un très bon Edou, ne doit pas faire oublier à Aliou Cissé que son numéro 1 flanche. Ce match test contre le Cameroun est justement l’occasion idéale pour relancer Seny Dieng, le héros du premier tour de la phase finale de la CAN 2022. Pourquoi lui et pas le portier de Clermont Foot, Mory Diaw ? Ce dernier, qui a fini de faire son trou dans la tanière, a eu sa chance récemment contre le Brésil, toujours en rencontre amicale.
Certes, le Sénégal s’était largement imposé (4-2) mais sur les deux buts concédés par les Lions, Mory fut malencontreusement concerné avec des approximations dans ses interventions aériennes. Pendant ce temps-là Seny qui a rejoint Middlesbrough au cours du mercato estival, ronge son frein en attendant patiemment son heure. À l’heure des choix, Aliou Cissé ne devrait-il pas faire de sa fameuse déclaration sur les places en équipes nationales : « aucune place n’est garantie », une réalité ? Aucun poste ne devrait être garanti !
En ce moment, la réalité du terrain voudrait que le moins performant des trois portiers, en l’occurrence Edouard Mendy, soit laissé sur la touche, le temps d’un match, ne serait-ce que pour lui administrer une piqûre de rappel. Pas de sentiments dans le football moderne surtout en équipe nationale où les places valent leur pesant d’or. Dans la foulée, ceci permettrait de mieux impliquer les remplaçant et concurrents directs du gardien titulaire. « La concurrence ne doit pas faire peur aux joueurs » ne cesse de répéter le coach des Lions.
A l’heure des choix, Abdou Diallo (27 ans) qui retrouve un niveau assez intéressant du côté d’Al Arabi (Qatar) doit-il être repositionné en défenseur latéral gauche au risque de se priver d’un joueur formé au poste ? Face à l'Algérie, le choix d’El Tactico de faire jouer Abdou Diallo sur le côté gauche avait privé les Lions des débordements de Ismaël Jakobs et d'un Abdallah Ndour. Deux latéraux de métier « sacrifiés », peut-être pour des raisons tactiques (marquage resserré sur Mahrez), toujours est-il que ce choix un peu incompris avait tout de même privé l’équipe d’un apport offensif assez conséquent.
Ismael Jakobs reste assurément une valeur sûre dans ce couloir gauche orphelin de Saliou Ciss. Au moment où la titularisation de Abdou Diallo face aux fennecs suscitait des interrogations, il est difficile de ne pas faire la corrélation entre l’avènement de Moussa Niakhaté aux côtés de Kalidou Koulibaly, dans l’axe de la défense, et la perte de la place de titulaire, du l’ancien défenseur du PSG. S’agirait-il d’un choix du cœur ? Une sorte de faveur faite à son joueur qu’il dispenserait du banc, plutôt que d’un choix de la raison. El Tactico qui aime bien ses cadres, pour qui il demande respect et considération, en leur qualité de champions d’Afrique, gagnerait à les exposer à une saine concurrence. Il n’est pas non plus question de déséquilibrer toute l’équipe mais de booster certains secteurs qui montrent des signes de défaillances individuelles.
Cette situation qui touche les cadres de la tanière, n’a pas épargné Cheikhou Kouyaté, ancien capitaine courage, déchu et relégué sur le banc. Dans ce cas, pourquoi Aliou Cissé se refuse à l’idée de confectionner son onze de départ en se passant des services du joueur les plus capés de l’histoire des Lions, Idrissa Gana Gueye ? Du haut de ses 34 ans, Gana Gueye (101 sélections) n’a plus ses jambes de 18 ans encore moins le volume de jeu extraordinaire qui faisait de lui l’un des meilleurs milieux récupérateurs de la Premier League. Avec les Lions, il reste un cadre incontesté.
Cependant, face à de jeunes Lionceaux tels que Pape Matar Sarr, Lamine Camara, Dion Lopy, Nampalys Mendy sans compter ceux qui attendent dans l’antichambre de la sélection A, la concurrence est rude ! Gana Gueye qui voit d’un bon œil la percée de Lamine Camara (FC Metz), son digne héritier, va inexorablement devoir passer le témoin. Seulement, à l’heure du choix des hommes, c’est à Aliou Cissé de prendre toutes ses responsabilités afin de lancer cette révolution qu’il a d’ailleurs entamé.
Au lendemain de la frustrante défaite (1-0) contre l’Algérie, le 12 septembre dernier, en rencontre amicale, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, les Lions sont dans l’obligation de faire parler leur fierté. Désormais habitué à la victoire et à une domination quasi outrancière en Afrique, le Sénégal doit remettre le pied sur la balle et éviter un second revers d'affilée qui plus est face à un pays rival sur le plan footballistique. Cela commence sur le banc de touche sénégalais du fond duquel El Tactico doit bien se triturer les méninges pour trouver la nouvelle carburation. Mais qui veut aller loin dans une campagne devra impérieusement assurer sa défense ! Une défense sénégalaise moins hermétique, plus friable, beaucoup trop faible (6 buts pris sur les 6 dernières sorties toutes compétitions confondues.)
Une faiblesse défensive qui s’est révélée à plusieurs reprises à travers les sorties aériennes hésitantes du gardien sénégalais titulaire, Edouard Mendy (31 ans, 29 sélections) dont les relances au pied très maladroites n’inspirent plus confiance. L’éclaircie notée dans les performances de Mendy, il y a quelques jours, en Saudi Pro League à l’occasion du match entre Al-Ahly et Al Ittihad de Benzema battu (1-0, 9eme journée) avec un très bon Edou, ne doit pas faire oublier à Aliou Cissé que son numéro 1 flanche. Ce match test contre le Cameroun est justement l’occasion idéale pour relancer Seny Dieng, le héros du premier tour de la phase finale de la CAN 2022. Pourquoi lui et pas le portier de Clermont Foot, Mory Diaw ? Ce dernier, qui a fini de faire son trou dans la tanière, a eu sa chance récemment contre le Brésil, toujours en rencontre amicale.
Certes, le Sénégal s’était largement imposé (4-2) mais sur les deux buts concédés par les Lions, Mory fut malencontreusement concerné avec des approximations dans ses interventions aériennes. Pendant ce temps-là Seny qui a rejoint Middlesbrough au cours du mercato estival, ronge son frein en attendant patiemment son heure. À l’heure des choix, Aliou Cissé ne devrait-il pas faire de sa fameuse déclaration sur les places en équipes nationales : « aucune place n’est garantie », une réalité ? Aucun poste ne devrait être garanti !
En ce moment, la réalité du terrain voudrait que le moins performant des trois portiers, en l’occurrence Edouard Mendy, soit laissé sur la touche, le temps d’un match, ne serait-ce que pour lui administrer une piqûre de rappel. Pas de sentiments dans le football moderne surtout en équipe nationale où les places valent leur pesant d’or. Dans la foulée, ceci permettrait de mieux impliquer les remplaçant et concurrents directs du gardien titulaire. « La concurrence ne doit pas faire peur aux joueurs » ne cesse de répéter le coach des Lions.
A l’heure des choix, Abdou Diallo (27 ans) qui retrouve un niveau assez intéressant du côté d’Al Arabi (Qatar) doit-il être repositionné en défenseur latéral gauche au risque de se priver d’un joueur formé au poste ? Face à l'Algérie, le choix d’El Tactico de faire jouer Abdou Diallo sur le côté gauche avait privé les Lions des débordements de Ismaël Jakobs et d'un Abdallah Ndour. Deux latéraux de métier « sacrifiés », peut-être pour des raisons tactiques (marquage resserré sur Mahrez), toujours est-il que ce choix un peu incompris avait tout de même privé l’équipe d’un apport offensif assez conséquent.
Ismael Jakobs reste assurément une valeur sûre dans ce couloir gauche orphelin de Saliou Ciss. Au moment où la titularisation de Abdou Diallo face aux fennecs suscitait des interrogations, il est difficile de ne pas faire la corrélation entre l’avènement de Moussa Niakhaté aux côtés de Kalidou Koulibaly, dans l’axe de la défense, et la perte de la place de titulaire, du l’ancien défenseur du PSG. S’agirait-il d’un choix du cœur ? Une sorte de faveur faite à son joueur qu’il dispenserait du banc, plutôt que d’un choix de la raison. El Tactico qui aime bien ses cadres, pour qui il demande respect et considération, en leur qualité de champions d’Afrique, gagnerait à les exposer à une saine concurrence. Il n’est pas non plus question de déséquilibrer toute l’équipe mais de booster certains secteurs qui montrent des signes de défaillances individuelles.
Cette situation qui touche les cadres de la tanière, n’a pas épargné Cheikhou Kouyaté, ancien capitaine courage, déchu et relégué sur le banc. Dans ce cas, pourquoi Aliou Cissé se refuse à l’idée de confectionner son onze de départ en se passant des services du joueur les plus capés de l’histoire des Lions, Idrissa Gana Gueye ? Du haut de ses 34 ans, Gana Gueye (101 sélections) n’a plus ses jambes de 18 ans encore moins le volume de jeu extraordinaire qui faisait de lui l’un des meilleurs milieux récupérateurs de la Premier League. Avec les Lions, il reste un cadre incontesté.
Cependant, face à de jeunes Lionceaux tels que Pape Matar Sarr, Lamine Camara, Dion Lopy, Nampalys Mendy sans compter ceux qui attendent dans l’antichambre de la sélection A, la concurrence est rude ! Gana Gueye qui voit d’un bon œil la percée de Lamine Camara (FC Metz), son digne héritier, va inexorablement devoir passer le témoin. Seulement, à l’heure du choix des hommes, c’est à Aliou Cissé de prendre toutes ses responsabilités afin de lancer cette révolution qu’il a d’ailleurs entamé.
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