Selon des magistrats américains, Dominique Strauss-Kahn devrait être libéré de sa résidence surveillée. Mais la justice américaine ne devrait pas lui permettre de revenir en France avant la fin de l'enquête du procureur.
Selon le New York Times, la crédibilité de Nafissatou Diallo, la femme de chambre accusant Dominique Strauss-Kahn d'agression sexuelle,serait fortement remise en cause. Si les analyses ADN montrent qu'il y a bien eu relation entre l'employée de l'hôtel Sofitel et l'ancien directeur du FMI, le procureur aurait des doutes sur le non-consentement de l'acte sexuel. Nafissatou Diallo aurait menti sur son passé, eu des liens avec des trafiquants de drogue, et aurait évoqué avec l'un d'entre eux l'opportunité financière de maintenir sa plainte contre DSK 24 heures après les faits. De quoi semer le trouble.
Est-ce pour autant la fin du «cauchemar américain» pour l'ancien ministre socialiste ? Rien n'est moins sûr. Toujours d'après le quotidien américain, les avocats de DSK devraient demander ce vendredi un réaménagement de son régime de liberté sous caution, afin que leur client ne soit plus assigné à résidence dans sa luxueuse maison du quartier de TriBeCa. Mais, pour autant, la justice américaine n'abandonnerait pas obligatoirement et tout de suite ses charges contre lui.
Pas de restitution du passeport
«Je serai très surpris si la procédure s'effondrait demain», explique sur Europe 1 Stephen Dreyfuss, avocat et ancien substitut du procureur de New York. «À mon avis, le procureur devrait dire qu'il faut prendre le temps de terminer l'enquête, et de faire la lumière sur toutes les questions.»
Selon l'avocat américain, le juge devrait se prononcer pour la libération de DSK. Son maintien en résidence surveillée dans des conditions très strictes (vidéo surveillance, garde, bracelet électronique) avait été décidé eût égard à la puissance des accusations portées contre lui. À cette époque, le procureur ne doutait pas un seul instant de l'honnêteté de Nafissatou Diallo.
L'ancien directeur du FMI serait libre, mais avec obligation de rester aux États-Unis jusqu'à la fin de l'enquête. Son passeport ne lui serait donc pas restitué. Combien de temps durera cette obligation de ne pas quitter le territoire, et donc de ne pas retourner en France ? Tout dépendra de l'attitude du procureur face à ces nouveaux éléments.
Incertitude sur la tenue du procès
«Si le procureur est d'accord pour que Dominique Strauss-Kahn ne soit plus en résidence surveillée, alors il est probable qu'il pense que son dossier ne tient plus la route», explique Denis Chemla, avocat à New York et Paris sur France Info. «Si le New York Times dit juste,les enquêteurs ne sont plus sûrs que Mme Diallo dit la vérité, ce qui entraînerait l'effondrement de l'accusation en cas de procès», poursuit-il. «Il est possible qu'à terme - plusieurs jours, semaines ? - le procureur décide d'abandonner ses poursuites pour ne pas s'engager dans un procès.»
L'ancien procureur Stephen Dreyfuss abonde dans le même sens en expliquant que «la conviction du procureur de la culpabilité de l'accusé est une obligation déontologique». Si au terme de son enquête, qui se fait à charge et à décharge, le procureur persiste à douter des accusations portées contre DSK, il devrait en toute logique mettre fin à la procédure pénale. «Cela équivaudrait à un blanchiment total de Dominique Strauss-Kahn contre toutes les accusations portées contre lui», décrypte l'avocat Denis Chemla. «C'est l'avantage du système judiciaire américain, qui permet une sortie rapide si le dossier est vide.»
Si le procès se tient tout de même,le jury populaire pourrait être troublé par les révélations sur le passé de Nafissatou Diallo. Stephen Dreyfuss rappelle «qu'il est dit au jury 'vous ne pouvez pas condamner l'accusé si vous n'estimez pas, au delà d'un doute raisonnable, qu'il est coupable'». Or, si la crédibilité de Nafissatou est remise en cause, «cela pourrait créer un doute assez important pour conduire à innocenter Dominique Strauss-Kahn.»
Selon le New York Times, la crédibilité de Nafissatou Diallo, la femme de chambre accusant Dominique Strauss-Kahn d'agression sexuelle,serait fortement remise en cause. Si les analyses ADN montrent qu'il y a bien eu relation entre l'employée de l'hôtel Sofitel et l'ancien directeur du FMI, le procureur aurait des doutes sur le non-consentement de l'acte sexuel. Nafissatou Diallo aurait menti sur son passé, eu des liens avec des trafiquants de drogue, et aurait évoqué avec l'un d'entre eux l'opportunité financière de maintenir sa plainte contre DSK 24 heures après les faits. De quoi semer le trouble.
Est-ce pour autant la fin du «cauchemar américain» pour l'ancien ministre socialiste ? Rien n'est moins sûr. Toujours d'après le quotidien américain, les avocats de DSK devraient demander ce vendredi un réaménagement de son régime de liberté sous caution, afin que leur client ne soit plus assigné à résidence dans sa luxueuse maison du quartier de TriBeCa. Mais, pour autant, la justice américaine n'abandonnerait pas obligatoirement et tout de suite ses charges contre lui.
Pas de restitution du passeport
«Je serai très surpris si la procédure s'effondrait demain», explique sur Europe 1 Stephen Dreyfuss, avocat et ancien substitut du procureur de New York. «À mon avis, le procureur devrait dire qu'il faut prendre le temps de terminer l'enquête, et de faire la lumière sur toutes les questions.»
Selon l'avocat américain, le juge devrait se prononcer pour la libération de DSK. Son maintien en résidence surveillée dans des conditions très strictes (vidéo surveillance, garde, bracelet électronique) avait été décidé eût égard à la puissance des accusations portées contre lui. À cette époque, le procureur ne doutait pas un seul instant de l'honnêteté de Nafissatou Diallo.
L'ancien directeur du FMI serait libre, mais avec obligation de rester aux États-Unis jusqu'à la fin de l'enquête. Son passeport ne lui serait donc pas restitué. Combien de temps durera cette obligation de ne pas quitter le territoire, et donc de ne pas retourner en France ? Tout dépendra de l'attitude du procureur face à ces nouveaux éléments.
Incertitude sur la tenue du procès
«Si le procureur est d'accord pour que Dominique Strauss-Kahn ne soit plus en résidence surveillée, alors il est probable qu'il pense que son dossier ne tient plus la route», explique Denis Chemla, avocat à New York et Paris sur France Info. «Si le New York Times dit juste,les enquêteurs ne sont plus sûrs que Mme Diallo dit la vérité, ce qui entraînerait l'effondrement de l'accusation en cas de procès», poursuit-il. «Il est possible qu'à terme - plusieurs jours, semaines ? - le procureur décide d'abandonner ses poursuites pour ne pas s'engager dans un procès.»
L'ancien procureur Stephen Dreyfuss abonde dans le même sens en expliquant que «la conviction du procureur de la culpabilité de l'accusé est une obligation déontologique». Si au terme de son enquête, qui se fait à charge et à décharge, le procureur persiste à douter des accusations portées contre DSK, il devrait en toute logique mettre fin à la procédure pénale. «Cela équivaudrait à un blanchiment total de Dominique Strauss-Kahn contre toutes les accusations portées contre lui», décrypte l'avocat Denis Chemla. «C'est l'avantage du système judiciaire américain, qui permet une sortie rapide si le dossier est vide.»
Si le procès se tient tout de même,le jury populaire pourrait être troublé par les révélations sur le passé de Nafissatou Diallo. Stephen Dreyfuss rappelle «qu'il est dit au jury 'vous ne pouvez pas condamner l'accusé si vous n'estimez pas, au delà d'un doute raisonnable, qu'il est coupable'». Or, si la crédibilité de Nafissatou est remise en cause, «cela pourrait créer un doute assez important pour conduire à innocenter Dominique Strauss-Kahn.»
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