DAKARACTU.COM En pleine polémique sur l’opportunité de juger ou d’extrader l’ancien président tchadien, Hissène Habré, en exil au Sénégal depuis 1991, de jeunes Tchadiens et Africains se dressent pour dire « non ! ». Ils lancent le CAS Habré, le Collectif africain de soutien à Habré, pour s’opposer à ces menées vindicatives orchestrées, selon eux, par des ONG et des lobbies pétroliers liés à la France, qui ont pour but obsessionnel de châtier leur ennemi d’hier. Pour ces jeunes Africains, originaires du Tchad, mais aussi de la Centrafrique, du Togo ou encore du Bénin, la justice doit se résoudre à respecter la décision de la Cour de cassation du Sénégal du 20 novembre 2001, qui estimait qu’elle n’était pas compétente pour juger Hissène Habré. A les entendre, l’instruction du dossier Habré s’est faite à charge, du fait de son opposition et à la France et à Khadafi, et a épargné les autres responsables de 40 ans de guerre. Le procès en vue n’a donc pas de sens, l’extradition encore moins. Le cri du CAS Habré est que cette guerre a assez duré et qu’il est temps d’ouvrir les yeux sur l’avenir, notamment de la jeunesse. Il est pour un nouveau départ et veut plus la réconciliation d’un peuple qui doit profiter du pétrole et se battre pour plus de développement et plus de démocratie, que cette haine stérile qui paralyse le Tchad et surtout freine sa jeunesse. Le collectif compte, après le Ramadan, tenir une conférence d’explication de son action, et organiser une marche pour une sensibilisation de tous les jeunes Africains.
Autres articles
-
Pyongyang se moque de Trump et précise son plan d'attaque sur Guam
-
Côte d'Ivoire : Emprisonnement à vie requis contre Simone Gbagbo
-
Allemagne : Arrestation d'un islamiste radical soupçonné de préparer un attentat
-
L'ambassadeur russe à l'ONU Vitali Tchourkine est mort subitement à New York
-
EGYPTE : Décès dans une prison américaine de cheikh Omar Abdel-Rahman