Célébration du 23 Juin : L'ex député libéral Moussa Cissé compare le projet de loi instituant l'élection simultanée au suffrage universel direct de Abdoulaye Wade au projet de loi portant sur le parrainage du Président Macky Sall


Le 23 Juin 2011 un vent de rébellion soufflait dans la capitale sénégalaise, pendant que les députés de l'Assemblée nationale examinent le projet de loi instituant l'élection simultanée, au suffrage universel direct, d'un président et d'un vice-président. 
Adopté en Conseil des ministres, le texte fait l'objet de vives contestations. L'opposition regroupée dans la coalition Bennoo Siggil Senegaal et des mouvements de la société civile se braquent contre la réforme de la constitution. Tous se retrouvent autour d'un slogan fédérateur : «Touche pas à ma Constitution». Des manifestations spontanées éclateront un peu partout à Dakar.
Aujourd'hui, 23 Juin 2018, 7ème anniversaire  de ce mouvement de révolution, les acteurs politiques tout comme la société civile se souviennent de cette journée chaude. C'est le cas de l'ancien député libéral Moussa Cissé qui garde toujours en mémoire le 23 Juin 2011.  " J'étais à l'intérieur de la salle où les députés examinaient cette loi " témoigne l'ex député. "35 amendements ont été votés ce jour par les députés pour dire au président Abdoulaye Wade que cette loi n'était pas bonne", explique t-il toujours. Cependant, se désole le député "les plus proches du Pape du Sopi l'encourageaient pour l'adoption de ce projet de loi" qui selon lui, serait la cause principale de la chute de son régime. 
Selon le député, même si la célébration de cette journée s'est faite sans tambour ni trompette, force est de constater que ce projet de loi d'alors est aujourdh'ui comparable au projet de loi portant sur le sytème de parrainage. Car étant soutenu par des proches du président Macky Sall qui dont certains  d'entre eux ne comprennent pas les conséquences réelles qu'une telle loi pourrait engendrer de néfaste pour la réélection du président Macky Sall.
L'ex député libéral fait constater que tous ceux qui avaient soutenu le projet de loi instituant l'élection simultanée, au suffrage universel direct de Abdoulaye Wade ont fini par lui tourner le dos après avoir subi les conséquences de ce forcing. Ce qui à  ses yeux risque d'arriver au président Macky s'il ne revoit pas sa démarche...
Dimanche 24 Juin 2018




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