DAKARACTU.COM Ce dimanche 25 mars est un jour capital dans l’Histoire du Sénégal. Le second tour de l’élection présidentielle met aux prises Abdoulaye Wade et Macky Sall, dans un scrutin qui s’est transformé en référendum pour ou contre Wade. La campagne électorale a été violente et âpre. Disputée par des hommes politiques déterminés et volontaires. Elle a débuté sur un contentieux constitutionnel qui n’a pas été évacué par les autorités institutionnelles. Aujourd’hui il est venu l’heure de trancher ce problème dans les urnes. Et les citoyens qui se sont impliqués dans cette controverse, tout le long d’une année riche en rebondissements, manœuvres et projections de toutes sortes, vont se muer en électeurs libres de leurs choix, pour se choisir le prochain président de la République. Une lourde tâche, qui va déterminer la vie de notre pays pour de nombreuses années et qui va être assumée par des Sénégalais qui démontrent depuis des siècles qu’ils savent ce que voter veut dire. La terre a continué à tourner au lendemain du 19 mars 2000, le soleil se lévera à l’est le 26 mars. Nul tremblement de terre ne se produira quel que soit le verdict des urnes qu’il nous faudra respecter malgré les propos de campagne des deux candidats qui ont tenu des paroles inquiétantes quant à un éventuel respect de la volonté des Sénégalais qu’ils auront exprimée à l’issue de ce scrutin. Ils s’y seront rendus avec des sentiments mêlés, entre craintes et espoirs, pour faire entendre leurs voix. Ce dimanche, le monde entier a les yeux rivés sur notre pays, ce pays qui a toujours su se sortir la tête haute des pires craintes qu’on a pu avoir pour sa vie démocratique. Le Sénégal n’a pas le droit de décevoir. D’abord il faudra aux électeurs beaucoup de sérénité, de calme, de discipline, de volonté de prendre en mains leur destin par le fait de leur carte d’électeur, et beaucoup de responsabilité et de retenue de la part des compétiteurs pour éviter de plonger le Sénégal dans une aventure incontrôlable. Les citoyens en ce dimanche ont le devoir de dire avec leurs cartes qu’ils sont respectables. Leur vote, leur choix, leur liberté doivent suppléer la violence verbale et physique, remettre la citoyenneté au cœur du politique, pour que les politiques réapprennent à les respecter et à les servir. Notre démocratie doit avoir l’âge auquel on sait respecter les verdicts des urnes, et faire admettre à ses partisans que féliciter le vainqueur en acceptant la défaite réhausserait une Afrique qui s’est rappelée au bon souvenir des nations, en redonnant d’elle une bien piêtre image de continent qui est encore le seul à faire des coups d’Etat, sans aucun respect pour les urnes et le libre arbitre, sans aucune retenue quant aux moyens les plus abjects pour atteindre ses objectifs et assouvir sa soif de pouvoir. Ce 25 mars, allons voter calmement pour choisir chacun en son âme et conscience quel avenir il désire pour son pays, et votons surtout pour l’avenir de nos enfants et le devenir du Sénégal qui nous a tant donné et auquel nous devons de le maintenir en paix. Que chacun joue son rôle, l’Etat celui d’assurer la sécurité et la transparence d’un scrutin et la protection des suffrages des citoyens, et ces derniers celui de refuser que quiconque confisque leur vote. Aux urnes, citoyens ! Le monde entier vous observe. Pour savoir si vous vous êtes laissé voler votre victoire du 19 mars 2000, ce jour où vous êtes entrés dans le Panthéon de la démocratie apaisée. Yes ! We can !!! Dites-le leur avec votre carte.
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