Dilma Rousseff vit peut-être ses dernières heures à la tête du Brésil. Les sénateurs pourraient bien, mercredi 11 mai, l’écarter de la présidence pour la soumettre à un procès en destitution pour maquillages des comptes publics.
Le second mandat de l’impopulaire dirigeante de gauche, âgée de 68 ans, ne semble plus tenir qu’au fil ténu d’un improbable sauvetage in extremis par le Tribunal suprême fédéral. La présidente a en effet présenté mardi soir un recours de dernière heure devant la haute juridiction, lui demandant d’annuler ce qu’elle dénonce comme un « coup d’Etat » institutionnel « sans armes ni baïonnettes ».
Les sénateurs sont convoqués en séance plénière pour se prononcer sur l’ouverture formelle d’un procès en destitution de Mme Rousseff. L’issue du vote, qui devrait avoir lieu dans la soirée ou dans la nuit, ne fait pratiquement aucun doute. Une cinquantaine de sénateurs sur 81 se sont dits favorables à l’ouverture du procès, soit bien plus que la majorité simple requise (41 votes).
Le vice-président, Michel Temer, au pouvoir dès vendredi ?
Sauf énorme surprise, Mme Rousseff sera donc automatiquement écartée du pouvoir pendant un délai maximal de cent quatre-vingts jours, en attendant le jugement définitif des sénateurs, qui pourrait être rendu en septembre. Elle devrait être remplacée d’ici à vendredi par son ancien allié devenu rival, le vice-président Michel Temer, 75 ans, dirigeant du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB, centre) qui a claqué la porte de sa coalition à la fin de mars. En cas de destitution définitive de Mme Rousseff, M. Temer assumerait la présidence jusqu’aux prochaines élections générales (présidentielle et législatives), prévues pour 2018.
L’opposition accuse Mme Rousseff d’avoir commis un crime de responsabilité passible de destitution selon la Constitution, en maquillant sciemment les comptes publics pour dissimuler l’ampleur des déficits en 2014, année de sa réélection disputée, et en 2015.
Concrètement, ses opposants lui reprochent d’avoir fait supporter aux banques publiques des dizaines de milliards de dépenses incombant au gouvernement et d’avoir décrété des dépenses non inscrites à la loi de finances sans l’aval du Parlement. Mme Rousseff allègue que tous ses prédécesseurs ont eu recours à ces tours de passe-passe budgétaires sans avoir jamais été inquiétés et dénonce un prétexte pour l’évincer.
La vie politique brésilienne connaît de nombreux soubresauts à l’approche de cette éventuelle destitution. Lundi, le président intérimaire de la Chambre des députés a demandé l’annulation du vote des élus de sa chambre, qui avaient lancé à la mi-avril la procédure contre la présidente. Il est depuis revenu sur sa décision.
Le second mandat de l’impopulaire dirigeante de gauche, âgée de 68 ans, ne semble plus tenir qu’au fil ténu d’un improbable sauvetage in extremis par le Tribunal suprême fédéral. La présidente a en effet présenté mardi soir un recours de dernière heure devant la haute juridiction, lui demandant d’annuler ce qu’elle dénonce comme un « coup d’Etat » institutionnel « sans armes ni baïonnettes ».
Les sénateurs sont convoqués en séance plénière pour se prononcer sur l’ouverture formelle d’un procès en destitution de Mme Rousseff. L’issue du vote, qui devrait avoir lieu dans la soirée ou dans la nuit, ne fait pratiquement aucun doute. Une cinquantaine de sénateurs sur 81 se sont dits favorables à l’ouverture du procès, soit bien plus que la majorité simple requise (41 votes).
Le vice-président, Michel Temer, au pouvoir dès vendredi ?
Sauf énorme surprise, Mme Rousseff sera donc automatiquement écartée du pouvoir pendant un délai maximal de cent quatre-vingts jours, en attendant le jugement définitif des sénateurs, qui pourrait être rendu en septembre. Elle devrait être remplacée d’ici à vendredi par son ancien allié devenu rival, le vice-président Michel Temer, 75 ans, dirigeant du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB, centre) qui a claqué la porte de sa coalition à la fin de mars. En cas de destitution définitive de Mme Rousseff, M. Temer assumerait la présidence jusqu’aux prochaines élections générales (présidentielle et législatives), prévues pour 2018.
L’opposition accuse Mme Rousseff d’avoir commis un crime de responsabilité passible de destitution selon la Constitution, en maquillant sciemment les comptes publics pour dissimuler l’ampleur des déficits en 2014, année de sa réélection disputée, et en 2015.
Concrètement, ses opposants lui reprochent d’avoir fait supporter aux banques publiques des dizaines de milliards de dépenses incombant au gouvernement et d’avoir décrété des dépenses non inscrites à la loi de finances sans l’aval du Parlement. Mme Rousseff allègue que tous ses prédécesseurs ont eu recours à ces tours de passe-passe budgétaires sans avoir jamais été inquiétés et dénonce un prétexte pour l’évincer.
La vie politique brésilienne connaît de nombreux soubresauts à l’approche de cette éventuelle destitution. Lundi, le président intérimaire de la Chambre des députés a demandé l’annulation du vote des élus de sa chambre, qui avaient lancé à la mi-avril la procédure contre la présidente. Il est depuis revenu sur sa décision.
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