​Contribution : Non à la stigmatisation, Abdourahmane Ndiaye, et surtout pas de mépris à l’endroit de Khar Yalla et de ses habitants.


​Contribution : Non à la stigmatisation, Abdourahmane Ndiaye, et surtout pas de mépris à l’endroit de Khar Yalla et de ses habitants.

« Il faut collectionner les pierres qu’on vous jette. C’est le début d’un piédestal ».
L’idée de cette contribution me trotte dans l’esprit depuis longtemps. Combien de fois ne me suis-je pas étonné, n’ai-je pas éprouvé un sentiment de colère ou de malaise, lorsque je constatais au cours d’un débat public qu’un expert proférait une contrevérité et que celle-ci passait comme une lettre à la poste ? Dans ce cas, le spécialiste invité pour éclairer le public le trahit et ne remplit pas sa mission. Je suis estomaqué par tous ces intellectuels et experts qui emploient des arguments de mauvaise foi, énoncent des contrevérités, afin d’emporter l’adhésion. 
 Loin de subir une réprobation générale, on les acclame de plus belle. Encore une fois, je ne parle pas ici des erreurs, que chacun peut commettre. Encore que… certains les accumulent sans que leur aura n’en souffre. Un sportif qui alignerait les contre- performances cesserait d’être sélectionné. Un expert peut enchaîner les erreurs en étant toujours invité sur les plateaux. Une fois mis sur orbite médiatique, on ne redescend pas sur terre.  
Plus grave que ceux qui se trompent, il y a ceux qui trompent : les « faussaires ». Ils  recourent à des arguments auxquels ils ne croient pas eux-mêmes pour mieux convaincre téléspectateurs, auditeurs ou lecteurs. Ils peuvent croire à une cause mais emploient des méthodes malhonnêtes pour la défendre. Ce sont donc des «faussaires » qui fabriquent de la fausse monnaie intellectuelle pour assurer leur triomphe sur le marché de la conviction.
La frontière entre « faussaires » et « mercenaires » n’est pas étanche. Dans tous les cas, tous sont conscients qu’ils sont aux antipodes de l’honnêteté intellectuelle, et ils ne s’en soucient pas pour deux raisons. La première est que pour eux, la fin justifie les moyens. Ils considèrent que le grand public n’est pas assez mûr pour faire la part des choses, et qu’il convient de le guider fût-ce par des méthodes peu scrupuleuses. La seconde est qu’à partir du moment où ils défendent les thèses dominantes, leurs méthodes répréhensibles ne seront jamais sanctionnées. Pour- quoi s’embarrasser de scrupules ? Dire la vérité oblige à un effort supplémentaire de conviction. Proférer le contraire n’est pas, n’est plus disqualifiant. Il faudrait être sot pour ne pas en profiter.  
Pourquoi les « faussaires » ne sont-ils pas démasqués mais bénéficient, au contraire, d’un avantage comparatif par rapport à ceux qui sont trop scrupuleux pour oser s’affranchir des règles de l’honnêteté intellectuelle ? Comment expliquer cette impunité ? Les vertus d’honneur, de dignité, pour être toujours mises en avant, sont de moins en moins respectées. Le ridicule ne tue plus depuis longtemps, il semble même dans certains cas être un bain de jouvence permanent. L’honnêteté intellectuelle n’est plus un critère qui conditionne l’exposition médiatique. Il n’y a pas que les paroles qui s’envolent, les écrits également. Celui qui dénoncera les mensonges d’intellectuels médiatiques n’aura pas toujours accès aux médias, ces derniers ne voulant pas se critiquer eux-mêmes. 
Le débat est libre et chacun doit avoir le droit d’exprimer ses convictions et de réfuter les autres. Ce qui (me) pose problème, c’est la méthode. Ce qui ne devrait pas être toléré à mon sens, c’est la place centrale occupée par la contrevérité dans le débat public. 
En revanche, quand Abdourahmane Ndiaye, à l’occasion de la présentation de son livre « les couloirs de … », je ne sais plus quoi,  affirme à la RTS dans l’édition du soir du lundi 20 Octobre 2014 que  « Yalla dagne kay fékki kéne douko Khar » et c’est pourquoi Khar Yalla est le  quartier qu’il déteste le plus au monde et même si on lui donne une maison à Khar Yalla, il ne va pas y habiter, alors que ce n’était pas vrai, cela ne participe pas du débat d’idées. C’est de la manipulation de l’opinion, de la désinformation, de la stigmatisation et du mépris. Lorsque les élites tiennent ces propos, lorsqu’un conseiller du président tient ces propos, il ne faut pas s’étonner que le public s’en détourne. Or, la coupure entre les citoyens sénégalais et les élites est de plus en plus grande. C’est un danger pour la démocratie, les «faussaires » font le lit des démagogues. 
Pour participer à de multiples conférences et débats, médiatiques ou publics, je sais que les Sénégalais sont beaucoup moins ignorants ou incapables de se faire un jugement que ne le pense, avec mépris, le «Sénégal d’en haut ». Le public n’est pas dupe. Il est plus sévère avec les « faussaires » que ne le sont les élites. 
La paix est avec celui qui suit la droiture.
Monsieur Baba DIAKHATE                                                                               Juriste/Doctorant en Droit                                                                                                             Khar Yalla
Mardi 21 Octobre 2014




1.Posté par Kharyalloise, le 21/10/2014 08:45
Et dire qu'au moment ou il prononçait ses paroles Madame Anta Sarr Diacko était dans la salle, une femme de Khar Yalla d'ailleurs sa mère réside toujours dans ce quartier qui nous a vu naître. avant ses stupides paroles j'ai pensé aller acheter le livre......... après ça jamais je vais le faire.

2.Posté par militant le 21/10/2014 13:02
et quoi encore. Anta SARR DIAKO ne se réclame pas de Khar Yalla , autrement elle n'allait pas se présenter à la commune de liberté v lors des dernières élections locales et récolté des miettes .
je ne sais pas vraiment quelle mouche à piqué FALANG pour convoqué KHAR YALLA dans son discours ou bien il n'avait pas pris ses médicaments......... senegal dal mo nekh

3.Posté par Babacar Diop le 21/10/2014 16:21
C'est aux intellectuels de ce quartier populeux de se lever et de répondre par des arguments ce monsieur qui prononçant ces paroles n'était surement pas en possession de ses facultés mentales...
Car Khar Yalla en dépit d’être un quartier ''démuni'' et populaire présente un brassage ethnique, culturel, religieux et intellectuel très riche donc une très grande diversité. Et comme tous les quartiers du Sénégal ou autre part présente des aspects positifs comme négatifs: les arguments de ce monsieur tels qu'ils nous sont rapportés sont vraiment de mauvaises foi et trahissent de loin la vérité. A Khar Yalla il y a de dignes fils de ce pays qui y sont nés, y ont grandi et qui représentent dignement ce quartier et participent au quotidien au développement de leur localité, de leur pays.
A Khar Yalla il n'y a pas seulement le banditisme mais aussi de bonnes choses et de grands hommes: des médecins, des avocats, des professeurs, de très grands hommes politiques etc...
Moi même y suis né et je suis loin d’être cette figure peinte par ce soit disant intellectuel, car ce quartier m'a éduqué et formé, m'a transmis des valeurs de respect, d'acceptation de l'autre, de la solidarité du courage et de l'engagement et je ne pense pas que vous êtes au dessus de la mêlée car vos propos en plus d’être discourtois ne présentent aucune objectivité et ne semblent point provenir d'un intellectuel
Allez demander au Maire de Dakar qui a infligé une bonne raclée à l'APR s'il partage cette opinion.
Je n'ai aucune idée du contenu de votre livre mais si les arguments et les idées qui y sont développés portent la marque de votre suffisance intellectuelle alors je ne lirais point je me contenterai juste de vous enseigner ceci: Ayez du respect pour vous même en donnant du respect aux autres...!!!



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