Soupçons de chantage contre le roi du Maroc : les journalistes français mis en examen (Jeune Afrique)

Les deux journalistes français soupçonnés d'avoir fait chanter le royaume du Maroc ont été mis en examen dans la nuit de vendredi à samedi et placés sous contrôle judiciaire, a-t-on appris samedi de source judiciaire.


Soupçons de chantage contre le roi du Maroc : les journalistes français mis en examen (Jeune Afrique)
Éric Laurent et Catherine Graciet sont poursuivis pour « chantage » et « extorsion de fonds », selon la même source. Leur contrôle judiciaire leur impose notamment de ne pas entrer en contact entre eux ni avec d’autres protagonistes du dossier.

Les deux journalistes, Éric Laurent et Catherine Graciet, qui préparaient un livre sur le Maroc, ont été arrêtés jeudi à Paris à la sortie d’un rendez-vous avec un représentant du Maroc au cours duquel « il y a eu remise et acceptation d’une somme d’argent », a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.

L’avocat de Catherine Graciet, Me Éric Moutet, a confirmé vendredi soir l’existence d’un « deal financier », dans un « contexte très troublant » et évoque « un piège » dans lequel serait tombé sa cliente.

« Le royaume marocain a des comptes évidents à solder avec Catherine Graciet et un nouveau livre sur l’entourage du roi est en préparation au moment où le deal financier se met en place », a-t-il déclaré à l’AFP.

Selon le récit de l’avocat du Maroc, Me Éric Dupond-Moretti, l’affaire a débuté le 23 juillet quand Éric Laurent contacte le cabinet royal et sollicite une rencontre en disant qu’il prépare un livre. Au cours d’un rendez-vous qui a suivi, il aurait proposé de renoncer à son projet de libre monnayant trois millions d’euros.
Samedi 29 Août 2015




1.Posté par Tullius Detritus le 30/08/2015 15:03
Dès la révélation de cette histoire de chantage, j'ai eu des doutes, suggérés par le montant énorme de la somme demandée. 3 millions d'euros pour un bouquin ?
En revanche, si l'on retourne les rôles et que ce soient les séides du "Marzem" qui se soient lancés dans une opération de provocation envers des journalistes, ça colle beaucoup mieux ! Les preuves du chantage qui nous sont offertes : les 40 000 euros qu'ils auraient touchés à la sortie du restaurant. Le protocole qu'ils auraient signé. L'enregistrement des conversations. Ça fait beaucoup de preuves accumulées pour un chantage mais c'est bien ce qu'il fallait pour une manipulation parfaitement orchestrée.
J'ai lu « Le roi prédateur » des mêmes auteurs, Eric Laurent et Catherine Graciet. Cet ouvrage m'avait laissé une impression bizarre devant une sorte de violence dans l'écriture qui n'apportait rien au sujet.
J'ajoutera i simplement que pour des journalistes qui se mêlent d'écrire savamment sur le Maroc et qui se veulent au fait des coutumes du pays, ils se sont fait avoir comme des bleus !



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