Modou Diagne Fada : « Nous en avons assez des arrestations arbitraires »

Le leader de « Les démocrates réformateurs/Yessal », Modou Diagne Fada, a présidé hier un meeting au quartier Mbour sérère. Il a, à cet effet, profité de l’occasion pour faire le procès du régime actuel qui s’est, selon lui, engagé dans une chasse aux opposants.


Modou Diagne Fada : « Nous en avons assez des arrestations arbitraires »
De Mbour où il a séjourné pendant une semaine dans le cadre d’une tournée politique, le Secrétaire général du parti « Les démocrates réformateurs/Yessal (Ldr/Yessal) » s’est prononcé sur l’affaire Khalifa Sall. L’ex-président du groupe parlementaire « Libéraux et démocrates » condamne fermement l’emprisonnement du maire de Dakar et cinq de ses collaborateurs.
 
Modou Diagne Fada dénonce ainsi une justice sénégalaise à deux vitesses où, selon lui, « le Procureur dépend du ministre de la Justice ». « Il est dans le gouvernement et il le défend. Donc, il est dans son rôle. Nous sommes dans l’opposition et nous défendons l’opposition. Nous condamnons l’arrestation du maire Khalifa Sall. Nous sommes solidaires avec lui et avec ses codétenus parmi lesquels nous comptons des frères, notamment Yatma Diaw et Mbaye Touré qui sont d’excellents citoyens qui ont servi la mairie et les populations de Dakar », débite-t-il. Modou Diagne Fada demande ainsi la libération sans condition et sans délai de Khalifa Sall. « Nous pensons que notre pays le Sénégal n’a pas besoin de ça. Nous sommes dans un pays de paix, de droit, un pays qui se vante d’être un modèle de démocratie en Afrique. Nous devons accepter qu’il existe des opposants, qu’il y ait des gens qui ne soient pas d’accord avec la politique qui est menée par le régime actuel », a-t-il soutenu.
 
Le président du Conseil départemental de Kébémer pense que le régime de Macky Sall ne fait qu’emprisonner des adversaires politiques depuis son installation au pouvoir. « Nous en avons assez des arrestations arbitraires. Hier c’était Karim Wade, avant-hier, Bamba Fall et aujourd’hui, Khalifa Sall. Demain ce sera quelqu’un d’autre », fulmine-t-il. Avant d’ajouter : « Le Sénégal n’est pas un pays d’oppression. Nous en avons assez. »

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Vendredi 10 Mars 2017
Dakar actu




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