L’Organisation des Nations-Unies (Onu) a de sérieux ennuis en Haïti, depuis qu’un casque bleu népalais a «transporté» en 2010, les germes du choléra dans ce pays, occasionnant la mort de plus de 10 mille Haïtiens. Cette tragédie, qui secoue encore les Haïtiens, traîne des conséquences incommensurables. En effet, les 140 gendarmes sénégalais, qui devaient rejoindre la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), dans le cadre d’une mission de maintien de la paix, sont toujours à Dakar.
Le Quotidien a encore appris qu’il y a toujours des blocages à leur voyage et les choses semblent plus compliquées qu’elles en ont l’air. Les autorités haïtiennes, qui réclamaient des tests Ebola pour les 140 soldats sénégalais, ont reçu les résultats et tous sont négatifs. Mais malgré tout, l’Onu qui devait envoyer le plan de vol de ces soldats, n’a pas toujours l’autorisation lui permettant d’embarquer les Sénégalais. C’est le statu quo, pour les gendarmes sénégalais, qui commencent sérieusement à s’impatienter. Qu’est-ce qui bloque ? Il nous est revenu en réalité, qu’Haïti redoute le syndrome du «transporteur» des germes du choléra, qui a plongé le pays dans le chaos, avec des milliers de morts. Jusqu’à aujourd’hui, le pays ne s’est pas encore remis de cette hécatombe et a même attaqué l’Onu en Justice. Une opération judiciaire, qui n’a pas encore produit de grands effets. Raison pour laquelle, en guise de représailles, les autorités haïtiennes ont volontairement retenu les soldats sénégalais à Dakar au grand dam de l’Onu, qui ne semble pas avoir assez de marge de manœuvre dans cette affaire. Mais, nos sources nous renseignent qu’aussi bien l’Onu que la partie sénégalaise travaillent pour sensibiliser le chef de l’Etat Macky Sall dans le sens de l’impliquer, afin de faciliter le voyage des gendarmes sénégalais. Ils espèrent qu’avec le sommet de la Francophonie, prévu les 29 et 30 novembre 2014, le Président Sall va arriver à convaincre Michel Martelly de la nécessité de faire voyager les soldats sénégalais. Sauf que Martelly, qui est attendu à Dakar, n’a pas les coudées franches pour faire face à une opposition haïtienne très forte, qui est contre tout déploiement d’un nouveau contingent étranger dans le pays, sans le règlement au préalable, du contentieux avec l’Onu.
Le Quotidien a tenté hier de joindre le Commandant Pape Ibrahima Diop de la Gendarmerie nationale, pour des réactions, en vain. Ce dernier, pour rappel, avait dernièrement précisé que le contingent sénégalais attendait l’avion et le plan de vol de l’Onu, pour embarquer en direction de Port-au-Prince. Mais ce fameux plan de vol dure depuis plus d’un mois, ce qui accrédite la thèse selon laquelle, Haïti en veut toujours à l’Onu.
Le Quotidien
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