Laser du lundi : Vers une pax americana en Casamance ? (Par Babacar Justin Ndiaye)

Laser du lundi ,Retrouvez chaque Lundi matin sur Dakaractu la chronique politique de Babacar Justin Ndiaye, Analyste politique et social .


Laser du lundi : Vers une pax americana en Casamance ?  (Par Babacar Justin Ndiaye)
Qu’est-ce qui fait courir l’ambassade américaine en direction du Sud du Sénégal ? Les représentants d’Obama à Dakar, se croient-ils au Panama ? Non satisfaite de se pourvoir publiquement et officiellement d’un « Monsieur Casamance » – l’amitié ne doit en aucun cas supplanter la souveraineté – la chancellerie US se projette en première ligne dans la recherche de la paix. Le rendez-vous de la semaine dernière, à Rome, entre des émissaires de l’Etat et une délégation incomplète du Mfdc en dit long.

Des informations de sources variées révèlent que c’est une conseillère de l’ambassade américaine au Sénégal (Mme… X) qui a été la tête chercheuse de la fusée, c’est-à-dire de l’équipe de négociateurs sénégalais désireux d’entrer en contact avec le Mfdc en exil, notamment la branche représentée par le Cercle des Intellectuels et Chercheurs basé en Europe. En effet, c’est la diplomate américaine qui a appelé au téléphone Ousmane Tamba (responsable du Mfdc établi en Suisse) et proposé une rencontre non loin de l’ambassade US à Rome, située en face du Vatican.

Plus souple et plus démocrate que le roc Nkrumah Sané (l’autre chef historique résidant à Paris) Ousmane Tamba a soumis l’invitation américaine au Cercle des Intellectuels et aux participants aux vidéos-conférences hebdomadaires que les branches du Mfdc-Europe tiennent régulièrement. Pour la circonstance, autrement dit pour examiner spécifiquement la démarche de la diplomate américaine, le conclave a été élargi aux ex-rédacteurs de la revue « Kéloumack » (assemblée en Diola) et aux animateurs des sites de la rébellion en exil. Faute de consensus, Ousmane Tamba n’est pas allé à Rome.

Pour la petite histoire, Ousmane Tamba est un ancien sous-officier du Groupement Aérien Sénégalais (GAS) ancêtre de l’actuelle Armée de l’Air du Sénégal. Démasqué par les services de renseignement, le sergent Tamba (membre caché du Mfdc) a été arrêté par la Gendarmerie. Au lendemain d’une des nombreuses grâces présidentielles sous Abdou Diouf, il a pris le chemin de Genève. On dit qu’il cultive un grand respect à l’endroit du Général Mamadou Niang ancien directeur de la DDSE et ex-ministre de l’Intérieur. Et, surtout, artisan des négociations de Toubacouta qui ont culminé avec les Accords de paix de Cacheu, au début des années 90. Longtemps malade (presque mourant) Ousmane a, depuis peu, retrouvé sa santé.

En clair, l’absence d’Ousmane Tamba et du Docteur Ahmed Apakéna Diémé (respectivement figure de proue et idéologue du club des intellos indépendantistes) contrecarrera le plan de travail des officiels et réduira la portée des contacts de Rome, placés sous l’égide de la fameuse communauté Sant’Egidio. Les résultats des conciliabules romains entre l’Etat et le MFDC sont d’autant plus mitigés que les aspects politiques, techniques et stratégiques relatifs à la sortie de crise, dépassent de loin les capacités de travail et de négociation des délégués de Salif Sadio (braves au combat mais rustiques et ignares) autour d’un tapis vert. En particulier, dans un marchandage ou poker politique dont l’issue conditionnera grandement le destin de la Casamance. Et par ricochet, celui du Sénégal.

Au demeurant, le camp du refus incarné par le très posé Apakéna (depuis l’Allemagne) par le grand sage Tamba (depuis la Suisse) et par le trop raide Nkrumah (depuis la France) a la certitude que l’unique concession que le Président Macky Sall est prêt à faire, pivote autour de l’Acte 3 de la Décentralisation, c’est-à-dire une décentralisation accrue pour la Casamance. Plus accrue que les précédentes. L’autre motif du boycott renvoie à la colère du Mfdc-Europe contre Sant’Egidio dont l’approche réductrice et frénétique constitue une source de tensions (on pourrait dire de supplément de tensions) entre les factions du Mfdc.

D’autres milieux bien informés ajoutent que Sant’Egidio aurait reçu 1 million de dollars des Etats-Unis, pour réaliser la paix en Casamance. D’où son activisme débordant pour justifier l’utilisation de l’argent. Ironie du sort : au moment où Sant’Egidio parraine la rencontre entre plénipotentiaires du Sénégal et délégués rebelles, la paix qu’elle avait bricolée au Mozambique, vole en éclats. Le gouvernement du FRELIMO a ordonné le bombardement du siège de la RENAMO. Fâcheuse coïncidence. Et mauvaise nouvelle pour les inconditionnels de Sant’Egidio.

Même si le succès est traînant (le processus de paix n’est pas la magie de la paix) la présente étape dans la recherche de la paix est, d’ores et déjà, riche en enseignements aux yeux des observateurs. D’abord, le gouvernement a le souci d’impliquer tous les clans et coteries du Mfdc, d’ici et d’ailleurs. Choix juste et pertinent. C’est à ce titre qu’il fait des pieds et des mains pour rencontrer les cerveaux (intellos et stratèges) du Mfdc. A cet effet, les initiatives ont abondé. En dehors de la diplomate américaine citée plus haut, on a enregistré l’entrée en scène de Mme Yannick de l’ONG Apran qui a cherché le contact avec le Docteur Diémé. Lequel a subodoré, à tort ou à raison, un stratagème : à savoir que des officiers sénégalais désireux de le voir de plus près, se cachent derrière Mme Yannick.

Formé en Algérie, le docteur en sciences sociales et consultant Ahmed Apakéna Diémé fait partie de la crème du Mfdc dont il est le commis voyageur (Sud-Soudan, pays du Sahel etc.) Il est aussi chargé des questions de doctrine. Sans être un faucon comme Nkrumah Sané (styles et profils différents) l’ancien élève du collège Arfang Bessire de Bignona n’en demeure pas moins attaché à l’idéal indépendantiste. Brillant avocat de la cause du Mfdc, penseur doté d’une solide armature intellectuelle, Diémé reste toutefois poreux aux arguments pertinents que ses interlocuteurs lui opposent. Y compris sur l’indépendance de la Casamance.

Ensuite, (c’est le second enseignement) le choc des approches entre le groupe de Robert Sagna (défavorable à la médiation de Sant’Egidio) et l’équipe de l’Amiral Farba Sarr (favorable) est apparemment arbitré par Macky Sall, en faveur du militaire. En tout cas, pas l’ombre de Robert Sagna à Rome. En revanche, l’Amiral Sarr, le Général Charlemagne Pereira (aviateur formé à Marrakech) les diplomates Abdou Cissé, César Coly et Boubacar Diouf empruntent le chemin de Rome. Cassure définitive ou complémentarité en panne au sein du collège des négociateurs ? Robert Sagna préfère la terminologie : facilitateurs.

Justement, n’est-il pas temps de tirer les leçons de la prépondérance des militaires sur le processus de paix ; et éventuellement de rectifier le tir ? Tout le monde sait que le militaire porteur d’armes et belligérant en Casamance (noble vocation oblige) n’est pas psychologiquement indiqué pour être la sage-femme accoucheuse de paix. Comment peut-on faire et bien faire la sale guerre – une guerre propre n’existe pas – ; et négocier la paix avec une douceur exquise et avec une parfaite pureté ? Les belligérants du conflit – rebelles et soldats – se regarderont longtemps encore, avec une méfiance instinctivement digne des chiens de faïence. C’est une loi universelle.

Du reste, à quoi servent les leçons de l’Histoire et celles de l’actualité pour les conseillers du chef de l’Etat ? Au Viêt-Nam, ce n’est pas le Général William Westmorland qui a négocié la paix avec le Général Vo Nguyen Giap. Ce sont plutôt les politiques, Le Duc Tho et Henry Kissinger, qui ont discuté à Paris, à l’avenue Kléber. Plus près de nous, ce sont les proches collaborateurs de Blaise Compaoré (Djibril Bassolé et Limame Chaffi) qui pilotent le dossier touareg, à Ouagadougou. Le Général Gilbert Diendiéré, pourtant numéro deux du régime militaire burkinabé – qui n’est démocratique et civil que par le vernis institutionnel et les jolis costumes de Blaise – se tient toujours en arrière-plan. Enfin, la semaine dernière, les médias ont salué unanimement le rôle joué par Mohamed Akotey (neveu de Mano Dayak) dans la libération des ex-otages enlevés à Arlit. Cependant, les initiés savent que le très effacé Général Lawal Chékou Koré, directeur des services secrets du Niger, a fourni la logistique, assuré la panification et, last but no least, crapahuté en personne sur le terrain. Mais en arrière-plan. Evitant le contact direct avec Ansar Dine.

Tout le contraire de ce qui se passe au Sénégal où l’armée est constamment allée au-delà du théâtre des opérations, pour chapeauter le processus de paix. C’est le Général du Génie militaire Doudou Diop (cousin du Président Abdou Diouf) qui a ouvert le bal des contacts de paix avec la rébellion. Après lui, le Général Boubacar Wane, patron du CENCAR, a pris le relais. Puis, le Général Abdoulaye Fall (Gendarmerie) a présidé les pourparlers de Paris qui ont débouché sur l’Accord de paix (bien élaboré mais mal appliqué) de décembre 2004. Aujourd’hui, c’est l’Amiral Farba Sarr qui est en première ligne. En d’autres termes, l’armée fait de la guerre, son monopole. Et de la paix, sa chasse gardée. Bonne chance !

Le troisième enseignement se situe au carrefour des impératifs stratégiques et de l’intelligence politique. Certes, le gouvernement a bien raison de penser que la négociation (dimension délicate de la diplomatie) ne se fait pas avec publicité et tapage. Toutefois – le secret ne pouvant jamais être total – l’intelligence politique et les servitudes démocratiques commandent d’informer l’opinion, à doses homéopathiques. Pour parer à toute éventualité. Car l’hypothèse d’un raté (mauvais accord ou accord de paix saboté) pourrait retentir négativement sur le bilan du quinquennat. Après tout, les électeurs ne sont ni des moutons ni des momies. Pour adhérer à une politique et réélire un Président, les citoyens doivent savoir un brin de ce qui se fait en leur nom, pour eux, et avec le poids de la légitimité qu’ils octroient.

Désormais, l’évidence a pour nom : internationalisation. Là où Abdou Diouf et Abdoulaye Wade – ce dernier ayant avoué publiquement et scandaleusement qu’il fut l’intendant des rebelles – refusèrent toute négociation hors de l’Afrique, Macky Sall, lui, cautionne une internationalisation rampante puis galopante avec l’implication poussée des USA et du Vatican.
Lundi 4 Novembre 2013
Dakar actu



Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

29.Posté par sylla le 06/11/2013 17:54
merci merci merci franchement le senegal ne connait pas encore le grand role que vous jouez pour éclairer son devenir.

28.Posté par pascal le 06/11/2013 15:58
Cher Justin,
Comme tout analyse politique, il y a sujet à polémique, je vois que ça ne manque pas,
mais je dois dire que tout n'est pas à jeter.
Pour avoir déjà participé aux négociation de paris il y a plus de dix ans, je confirme
que la Belle et Rebelle Casamance et très difficile sinon impossible à comprendre.
Je dois dire que cette réunion de Rome, ressemble plus a de la gesticulation, qu'a de véritables
négociations, pour négocier il faut être deux, hors il y avait seulement un et demi et encore je suis gentil.
Avant d'aller se balader a Rome ou autre, il faut créer une délégation représentative de tous les courants Casamançais, avoir un vrai programme.
Dans cette farce, il manquait tous simplement les personnages principaux, qui eux ont bien compris le piège.

27.Posté par Atypico le 05/11/2013 11:26
Une analyse critique est aussi un point de vue , mais ce n'est pas parce que son auteurs'est trompé sur la réélection de Wade, qu'il se trompe sur tout autre sujet et en toute autre circonstance. Ce serait tellement simple de pouvoir se dire que tous ceux qui se sont trompés dans une ou plusieurs analyses ne sont et ne seront plus jamais ni fiables ni crédibles. Ici sur la paix nécessaire en Casamance, l'auteur exprime un regret : c'est que les américains soient en train de procéder à une tentative de paix en lieu et place de la diplomatie Sénégalaise dont il pointe les faiblesses. C'est ce" patriotisme déçu" - qui nous rend tous toujours quelque peu idiot par ailleurs - qui le pousse à ne rien parier ni souhaiter parier sur une possible avancée américaine vers la paix, une paix qu'il peut par ailleurs souhaiter autant que n'importe qui. Non !

26.Posté par Doubal le 04/11/2013 22:51
Je sors un peu confus et pour tout dire frustré de la lecture de cet "article".
BJN pose une question sans y apporter de reponse et semble t-il uniquement pour un effet de style: moins de jeux de mots et plus de profondeur Monsieur, la clarté de votre texte y gagnera beaucoup!
Au final qu'ai-je appris? Le nom des négociateurs mandatés par M.Sall? Ça me fait une belle jambe!
Que la Présidence garde le silence sur ses actions en faveur de la paix? On le savait déjà et c'est une très bonne chose, BJN l'admet du bord des lèvres même s'il ne peut s'empêcher de nuancer son approbation.
Que M Tamba est un ancien élève d'un collège de Bignona? Typique du journaliste frustré qui veut paraitre sourcé!
Enfin! Pour ma part l'information la plus importante est que BJN pour des raisons qui lui sont propres ne porte pas la communauté Sant'Egiddio dans son coeur et tente subtilement de la discréditer: avouez que c'est peu pour un texte si pompeux!
Bref! M Ndiaye ayez un peu plus de consideration pour vos lecteurs et ne laissez pas vos sentiments (ou sont-ce des intérêts?!) guider votre plume.

25.Posté par masse45 le 04/11/2013 21:44
pourquoi les américains veulent la paix en Casamance voila la question? les yankees ne font rein pour rien...

24.Posté par pan le 04/11/2013 21:33
ON NE S’INVITE PAS À UNE NEGOTIATION POLITIQUE

Il est bien établi que Durant des négociations, les partis impliqués peuvent tomber d’accord sur la participation ou l’exclusion d’une personne quelconque pour des raisons aussi simples que sa sympathie, son appartenance ethnique ou religieuse ou ses positions déclarées et connues sur le sujet. Il faut simplement que l'objection soit soulevée par l'une des parties pour son exclusion. C'est une pratique utilisée dans la sélection des membres de jury durant des procès par la défense ou la partie civile pour demander qu’un telle personne, qui a déjà été sélectionnée et proposée par l ‘Etat comme probable et qualifié membre du jury, devrait néanmoins être exclue si elle est jugée préjudiciable a la procédure. Une fois cette demande d’exclusion formulée, la personne ciblée sera excusée quelque soient ses compétences et ceci est une pratique valable dans les négociations politiques, même si on ne le dit pas publiquement et surtout a travers les medias. C'est pourquoi certaines personnes même issues des forces armées (qui sont parties prenantes de ces discussions), ou certains "experts" qui pensent maitriser le dossier Casamance, ne sont pas invités à ces négociations.
En plus de cette objection procédurale et technique qui est très utilisée dans beaucoup de systèmes juridiques et politiques démocratiques, y’a toute un inventaire et une panoplie de considérations pouvant être appréciés et analysés sous plusieurs optiques, mais militant tous pour une participation ou un parrainage des américains et pour une tenue de ces négociations au Vatican et loin des USA.

1-En effet une analyse socioculturelle dossier milite pour l’inclusion et surtout la participation du Vatican dans ce dossier. En impliquant le Vatican, la question de la Casamance se voit placée dans un autre registre plus acceptable et pondéré dans sa formulation et dans sa présentation et donc plus susceptible d’être présentée et résolue avec une approche dénuée de tout fondement et coloration politique : le registre du Dialogue Islamo-chrétien sur lequel une dissertation ou thèse ne suffirait pas pour expliquer comment la solution du problème de la Casamance, via une perspective socio-culturelle semble être une bonne voie et une voie qui pourrait paver le chemin et même prévenir des crises ethno-religieuses comme au Nigeria ou au Rwanda. En réglant la crise casamançaise sous le dialogue Islamo-Chrétien, nous réaffirmons a la face du monde, notre engagement, notre volonté et notre détermination a vivre d’abord en tant qu’Africains ayant des valeurs et des systèmes communautaires communs qui ont été forges historiquement et géographiquement durablement, c’est ‘ces a dire dans le temps dans l’espace Africain, avant que nous devenions Diolas, Manjaks Pulars, Wolofs, Mandingues, Soninkés, Serers, etc. Et même Guinéens, Maliens, Gambiens ou Sénégalais.
Dans cette perspective, déplacer les négociations, limiter les participants et inclure des pays qui ont leurs propres intérêts dans ces négociations, les parties concernées font de la Science politique et non de la politique.

2-Sur le registre simplement géopolitique et du point de vue d'une analyse objective c’es a dire intrinsèquement basée sur les sciences politiques appliquées et ne se limitant pas a l'aspect théorique et non empirique des faits ou de la réalité politique, les USA et l’Europe ont un grand intérêt a ce que la paix soit rétablie en Casamance, en Guinée, au Mali et dans la sous-région. Cette implication est stratégique pour rendre effective leur Nouvelle Politique Etrangère Africaine (NPEA) qui est entrain d’être challengée par un Nouveau Géant (la Chine). Cette NPEA doit être redéfinie si en ces pays souhaitent se positionner comme des acteurs et partenaires ayant contribué a la stabilité et a la Renaissance de la sous région et pouvoir réclamer et se prévaloir d’une certaine légitimité ou droit de "Most Favored Nation" du moins de partenaires privilégiés. Cette NPEA leur donnera la chance de se faire repêcher pour leur ancienne gestion et exploitation unidimensionnelle de nos ressources en collaboration avec des élites africaines ayant perdu les valeurs, la notion, le sens de direction et la réalité d’une vie Africaine.

C’es dire qu’en déplaçant les négociations, en limitant les participants et y incluant des pays qui ont leurs propres intérêts, les parties concernées dans le dossier Casamance font de la Science politique tout en faisant de la politique.

23.Posté par pan le 04/11/2013 21:25
ON NE S’INVITE PAS À UNE NEGOTIATION POLITIQUE

Il est bien établi que Durant des négociations, les partis impliqués peuvent tomber d’accord sur la participation ou l’exclusion d’une personne quelconque pour des raisons aussi simples que sa sympathie, son appartenance ethnique ou religieuse ou ses positions déclarées et connues sur le sujet. Il faut simplement que l'objection soit soulevée par l'une des parties pour son exclusion. C'est une pratique utilisée dans la sélection des membres de jury durant des procès par la défense ou la partie civile pour demander qu’un telle personne, qui a déjà été sélectionnée et proposée par l ‘Etat comme probable et qualifié membre du jury, devrait néanmoins être exclue si elle est jugée préjudiciable a la procédure. Une fois cette demande d’exclusion formulée, la personne ciblée sera excusée quelque soient ses compétences et ceci est une pratique valable dans les négociations politiques, même si on ne le dit pas publiquement et surtout a travers les medias. C'est pourquoi certaines personnes même issues des forces armées (qui sont parties prenantes de ces discussions), ou certains "experts" qui pensent maitriser le dossier Casamance, ne sont pas invités à ces négociations.
En plus de cette objection procédurale et technique qui est très utilisée dans beaucoup de systèmes juridiques et politiques démocratiques, y’a toute un inventaire et une panoplie de considérations pouvant être appréciés et analysés sous plusieurs optiques, mais militant tous pour une participation ou un parrainage des américains et pour une tenue de ces négociations au Vatican et loin des USA.

1-En effet une analyse socioculturelle dossier milite pour l’inclusion et surtout la participation du Vatican dans ce dossier. En impliquant le Vatican, la question de la Casamance se voit placée dans un autre registre plus acceptable et pondéré dans sa formulation et dans sa présentation et donc plus susceptible d’être présentée et résolue avec une approche dénuée de tout fondement et coloration politique : le registre du Dialogue Islamo-chrétien sur lequel une dissertation ou thèse ne suffirait pas pour expliquer comment la solution du problème de la Casamance, via une perspective socio-culturelle semble être une bonne voie et une voie qui pourrait paver le chemin et même prévenir des crises ethno-religieuses comme au Nigeria ou au Rwanda. En réglant la crise casamançaise sous le dialogue Islamo-Chrétien, nous réaffirmons a la face du monde, notre engagement, notre volonté et notre détermination a vivre d’abord en tant qu’Africains ayant des valeurs et des systèmes communautaires communs qui ont été forges historiquement et géographiquement durablement, c’est ‘ces a dire dans le temps dans l’espace Africain, avant que nous devenions Diolas, Manjaks Pulars, Wolofs, Mandingues, Soninkés, Serers, etc. Et même Guinéens, Maliens, Gambiens ou Sénégalais.
Dans cette perspective, déplacer les négociations, limiter les participants et inclure des pays qui ont leurs propres intérêts dans ces négociations, les parties concernées font de la Science politique et non de la politique.

2-Sur le registre simplement géopolitique et du point de vue d'une analyse objective c’es a dire intrinsèquement basée sur les sciences politiques appliquées et ne se limitant pas a l'aspect théorique et non empirique des faits ou de la réalité politique, les USA et l’Europe ont un grand intérêt a ce que la paix soit rétablie en Casamance, en Guinée, au Mali et dans la sous-région. Cette implication est stratégique pour rendre effective leur Nouvelle Politique Etrangère Africaine (NPEA) qui est entrain d’être challengée par un Nouveau Géant (la Chine). Cette NPEA doit être redéfinie si en ces pays souhaitent se positionner comme des acteurs et partenaires ayant contribué a la stabilité et a la Renaissance de la sous région et pouvoir réclamer et se prévaloir d’une certaine légitimité ou droit de "Most Favored Nation" du moins de partenaires privilégiés. Cette NPEA leur donnera la chance de se faire repêcher pour leur ancienne gestion et exploitation unidimensionnelle de nos ressources en collaboration avec des élites africaines ayant perdu les valeurs, la notion, le sens de direction et la réalité d’une vie Africaine.

C’es dire qu’en déplaçant les négociations, en limitant les participants et y incluant des pays qui ont leurs propres intérêts, les parties concernées dans le dossier Casamance font de la Science politique tout en faisant de la politique.



22.Posté par tassou le 04/11/2013 20:30
je suis désolé de voir Ahmed Dieme a ce stade car nous avons tous évoluer sous la même tutelle. chers sénégalais cette division que nous impose l occident n a que trot durée il faut arrête cette guerre et nous consacrer au développement de ce pays.du défunt abbé au dernier recru du mfdc personne n aune idée de développer cette région .

21.Posté par tassou le 04/11/2013 20:22
je suis désolé de voir Ahmed Dieme a ce stade car nous avons tous évoluer sous la même tutelle. chers sénégalais cette division que nous impose l occident n a que trot durée il faut arrête cette guerre et nous consacrer au développement de ce pays.du défunt abbé au dernier recru du mfdc personne n aune idée de développer cette région .

20.Posté par maoudo biaye le 04/11/2013 19:09
j' aime bien justin mais parfois il fait dans le zèle : voila pourquoi il a pris pour son grade avec Wade au tout début de l' alternance ; pour quiconque connait la souffrance des casaçais depuis le bac en gambie aux mauvaises routes et enfin a cause de l' insécurité on doit tjrs bien remué sa langue pour parler de se conflit; l' etat en profite aussi pour saboter le développement de la Casamance ; un exemple suivez la nationale 6 vous trouverez des très grands villages comme birkama ; yarang Mangaroungou entre autre sans électricité dont d' autres comme Mangaroungou sont chef lieu de communauté rurale; des Cem et lycées en abris provisoires ; la souffrance est enormes ;

19.Posté par assembléédupeuple le 04/11/2013 18:39
mane j'ai toujours dis que ce vieux est dangereux et ceci depuis fort longtemps mais au senegal moy lolu tout le monde se prend pour politologue , antropologue, journaliste , general d'armee et tacticien
ce vieux est nostalgique des coups tordus de la pédiode des deux blocs
dans tous ces soit disant analyses il faut toujours apel aux figures de ces temps passés tonton makoun, mobutu , sekou toure, boumediene ect ect
en ce qui concerne le proleme casamancais je pense qu'il faudra etre un tout petit peu patriote et laisse ceux qui ( car ils ont ce merite) essais de regler la situation malgré les difficultés
et je me repose encore une fois cette question pour qui roule babacar justin ndiaye?
merci de repondre puisse vous repondez des fois sur ce forum

18.Posté par deug le 04/11/2013 16:48
VOUS N'AVEZ RIEN COMPRIS... IL Y'A UNE DIFFERENCE ENTRE FAIRE UN DIAGNOSTIC DES CHOSES ET DONNER SON POINT DE VUE. SI L'ON PARLE EN RESPONSABLE ET EN CONNAISSEUR ON PEUT DEDUIRE QUE LE LE CONSTAT FAIT PAR LE POLITOLOGUE EST RECEVABLE. MERCI.

17.Posté par diouf le 04/11/2013 15:21
je m'incris dans le meme ordre idée que la plupart des intervenant. peu improte que le conflit soit internationaliser ou pas , ce qui compte c'est qu'on puisse trouver une solution définitive

16.Posté par bamba le 04/11/2013 13:55
vous etes lourd dakaractu !!

laisser les posts passer et arreter le filtrage

15.Posté par bamba le 04/11/2013 13:45
« Ce sont plutôt les politiques, Le Duc Tho et Henry Kissinger, qui ont discuté à Paris, à l’avenue Kléber. »
Pourquoi cette précision « AVENUE KLEBER » ?

Ha les pseudo-intellectuels ! Au lie de produire des idées ils essayent d’impressionner les gens avec un ramassis d’idées à la con.

14.Posté par Citoyen Sénégalais le 04/11/2013 13:43
Mes félicitations à Babacar Justin NDIAYE ! Vos contributions et analyses nous permettent de voir plus clair sur les enjeux géopolitiques et les non-dits des conflits en Casamance, en Afrique et dans le monde.
Le président Macky SALL ferait mieux de faire souvent appel à votre expertise avant de prendre certaines décisions ou tout simplement pour comprendre certaines situations géopolitiques.
Quant aux jaloux qui critiquent et insultent, ils n'ont aucun argument scientifique à vous opposer. Je vous demande d'avoir pitié d'eux car leur haine, leur intolérance et leur inculture les rongera toute leur vie !
Bon vent à B. J. Ndiaye !!!

13.Posté par momar talla le 04/11/2013 13:27
une autre contribution moins optimiste sur la casamance sur dakaractu xalima ou https://www.google.com/url?q=http://www.dakaractu.com/Lettre-ouverte-au-President-de-la-Republique-du-Senegal-Pour-un-Senegal-fier-de-son-integrite_a53721.html&sa=U&ei=T6B3UuefKIew7AajgIGYBw&ved=0CA0QFjAC&client=internal-uds-cse&usg=AFQjCNHescdhikrQY7pSSajHUPpV__eBZQ

12.Posté par Babacar Justin Ndiaye le 04/11/2013 13:12
Précision pour Waw qui a raison. C'est la formulation qui a manqué de limpidité. C'est le lieu du rendez-vous qui est proche du Vatican et non l'ambassade US en Italie. C'est clair

11.Posté par Moustapha le 04/11/2013 12:24
Je suis heureux de constater que la plupart des intervenants et par ricochet des lecteurs ont compris le jeu dangereux de Monsieur Babacar Justin Ndiaye. Il arrive qu'il soit pertinent mais j'avoue très honnêtement que sur les sujets qui touchent la Casamance il passe toujours à côté. Pire, on dirait qu'il cherche à mettre de l'huile sur le feu. Et je puis vous dire que si l'Etat avais opté pour informer sur l'évolution du processus de recherche de la paix, il aurait soutenu que la diplomatie ne se fait pas dans la rue. Je préfère un ignorant animé de bonne foi qu'un pseudo-intellectuel mal intentionné. Sans rancune aucune.

10.Posté par SENTINELLE le 04/11/2013 12:15
Affichez mon post... liberté d'expression oblige !

1 2


Dans la même rubrique :