Le président de la communauté rurale Yène est dans l’œil du cyclone. Aujourd’hui, à l’approche des élections locales, le professeur Gorgui Cissé est seul contre tous. Une large coalition composée de tous les partis présents dans la localité notamment le PDS et l’APR, se sont ligués pour lui faire lâcher les commandes de la collectivité locale. Lors de leur conférence de presse tenue ce week-end à Yène, les membres de la coalition « And Defar Dialaw », par la voix de Malick Ndiaye, responsable de l’APR, ont expliqué que la coalition a été spontanée. Car d’après lui, « nous avons constaté que Yène a besoin d’un changement et nous avons tous senti la nécessité de nous regrouper et de promouvoir ce changement-là ». Allant plus loin dans ses explications, M. Ndiaye fait aussi remarquer : « c’est aussi une façon pour nous de lutter contre l’injustice, à l’incohérence et à l’arbitraire qui règne dans notre localité ». Par conséquent, continue-t-il, « dans cette coalition, il y a le PDS, l’APR, le Rewmi, le RP, le mouvement d’Alassane Dialy Ndiaye. Au-delà même des partis politiques, il y a toute la Société civile de Yène qui est derrière nous et les organisations de base ». Du coup, le responsable de l’APR reste formel : « l’autre camp, c’est le président Gorgui Cissé, c’est le parti socialiste ». Pour Ahmed Ndir du PDS la coalition enterrera le règne de l’actuel édile : « Nous réussirons si nous mettons nos intérêts personnels de côté et que nous prenions en charge les réels désirs de nos populations ». Car d’après lui, après « douze ans de magistère, il faut chercher réellement pour pouvoir voir ce que le président Gorgui Cissé a fait. Je ne dis pas dire qu’il n’a rien fait mais, il faut chercher réellement pour le voir. En douze ans, monsieur Cissé a délibéré des terres dix fois plus que l’ensemble des présidents de conseil rural qui se sont succédés ici. En douze ans, ce que je remarque le plus, c’est que Gorgui Cissé était en 505. Aujourd’hui, il roule bien. Quand il faisait sa campagne en 2000, Il louait dans les cabanes parce qu’il n’avait pas une maison. Aujourd’hui, il a des châteaux chez nous et moi je me demande bien comment il les a eus ».
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