Grand combat judiciaire : Les médias, un levier pour Luc Nicolaï


Grand combat judiciaire : Les médias, un levier pour Luc Nicolaï
Qu’est-ce qui fait courir Luc Nicolaï ? La réponse coule de source : la licence du CNG de lutte suite à ses déboires judiciaires dans l’affaire dite de la drogue du Lamantin Beach Hôtel. En effet, depuis quelques jours, le promoteur de lamb (lutte en langue wolof) multiplie ses sorties médiatiques à travers des plateaux de la Tfm, de Sen tv et de 2stv animés respectivement par ses affidés communicateurs traditionnels Lamine Samba, Malick Thiandoum et Bécaye Mbaye qui ont été très complaisants vis-à-vis de Luc qui a été condamné avant de bénéficier d’une liberté conditionnelle.
Espérant un non lieu, il a fait un appel. Après la saisine de la Cour d’Appel qui doit statuer dans les jours à venir sur son sort, il multiplie les audiences publiques. Reçu par le ministre des Sports Matar Bâ, il s’est glorifié du soutien de ce dernier qui lui aurait déclaré toute son estime et garanti qu’il va retrouver sa licence malgré ses déboires judiciaires.
Dans ses sorties télévisées, le même Luc ne cache point ses relations avec le Président de la République qui devrait le recevoir sous peu. Entre Macky Sall et Luc Nicolaï, c’est le parfait amour. Ce dernier aurait même construit la résidence privée Téranga de Saly. Mieux il aurait même participé à sa campagne électorale à Ngaparou.
Tout cela expliquerait les assurances médiatiques de Luc quant à un éventuel non lieu de la part de la Cour d’Appel. Pendant ce temps, un valeureux douanier, un ancien collègue, chef de brigade de Mbour, qui avait presque fini de purger sa peine, bénéficiant d’une liberté provisoire, est dans la déprime certainement du fait de sa naïveté.
Et comme «nous avons choisi d’être en République» a dit le Premier ministre Dionne lors de sa Déclaration de politique générale) soulignant également que « servir notre peuple combattre l’injustice ». Tout en rappelant aussi que la même autorité déclarait à la cérémonie d’ouverture du Colloque des hautes juridictions de cassation des pays francophones que : « sans une justice crédible et indépendante, il n’y pas d’Etat de droit ».
Un Etat de droit ne l’est que par le fait de ses hommes qui l’animent.
Au vu des non lieux qui foisonnent (affaire de la Lonase avec Baïla Wane et Condetto Niang, et l’affaire dite des cuillères de l’ancien ministre Awa Ndiaye) le promoteur de lutte de Mbour peut toujours espérer malgré les résultats des réquisitions des opérateurs téléphoniques qui l’ont confondu dans l’affaire dite de la drogue de l’hôtel Lamantin. Et pourtant le même procédé scientifique a confondu la pauvre Nabou Ozé dans l’affaire d’escroquerie au préjudice de Cheikh Amar et de l’ancien Premier ministre Mimy « la cadence » Touré.
Pauvres le sont les complices de Luc : le chef de la brigade des douanes de Mbour, parti à la retraite, et les deux employés du Lamantin qui ont bu le calice jusqu’à la lie. Au grand dam de leurs familles respectives !
Amadou Djaraf Diagne
Agent des Douanes à la retraite
Paille d’arachide
Gueule Tapée
 
Mardi 25 Novembre 2014




1.Posté par bour le 25/11/2014 17:06
MR Diagne ,permettez de vous féliciter .vous avez mis le doit sur le mal sénégalais.ce sieur qui a été confondu par une enquête rondement menée par la gendarmerie a été condamné avec ses acolytes .ces derniers ont été victimes de leur naïveté ou de leur cupidité.Bref ,le cerveau de cette histoire s'agite dans tous les sens avec la complicité d'une bande de journalistes plutôt d'animateurs de télé véreux .ces gens passent leur temps à manipuler l'opinion.le mal de ce pays ,c'est ces parasites de tous bords qui ne cherchent à se remplir les poches.c'est honteux qu'un ministre de la république reçoive un homme qui est condamné par la justice et qui n'en a pas fini avec cette même justice.Mais comme vous le soulignez ,en voyant les non lieu prononcés récemment ,on a de quoi douter de cette justice.

2.Posté par bour le 25/11/2014 17:20
où est passé mon article ?

3.Posté par christ le 26/11/2014 03:12
Plus laudateur que Malick Thiandoum, tu meurs. c'est une honte de voir ce farfelu, vestimentairement parlant, devant le petit écran. J'ai suivi l’émission Grand Combat où Luc était l'invité. Le briefing d'avant tournage était manifeste, tellement la préparation des questions posées à Luc étaient taillées sur mesure, sur volonté, du "condamné" même si ce n'est pas encore définitivement, mais il demeure condamné quand même. Quelqu'un qui n'est pas condamné n’interjette pas appel et n'envisage pas de se pourvoir en cassation le cas échéant. On parle droit ! Luc ces journalistes ne te servent pas, ils te nuisent et tu sembles narguer les magistrats et enquêteurs qui connaissent bien ton dossier. Tu es coupable. On a pas besoin de trouver la drogue sur toi ou chez toi. On te poursuit pour le coup de poignard dans le dos de quelqu'un en faisant introduire de la drogue dans son bureau. Et il a fait la prison pour ça, à CAUSE de toi. Dieu est le meilleur des juges. C'est un rappel. Arrête le lobbying, Luc.
Je demande à l'occasion au jeune Waly Seck de se méfier du genre Malick Thiandoum. Du haut de l'estrade du Grand Théâtre je l'ai entendu dire au jeune chanteur "Tu es au sommet". Non Waly, tu es sur une bonne voie, c'est mon avis, mais tu es encore loin du sommet imaginaire que ce thuriféraire veut te faire croire, pour vivre à tes dépens. Thione aura certainement les meilleurs mots pour te retenir sur terre, n'écoutes pas ce flatteur et travailles dur encore fiston pour accéder au faîte de l'art, dimension. Bonne chance es encore national en envergure.

4.Posté par mans le 26/11/2014 13:24
A tous les "nafék" qui disent que luc nicolai est innocent, c'est bon Sénégalais, voici le proces verbal de l'enquete menée de main de maitre par la police:

I - PREAMBULE

11 - Circonstances de la saisine :

Par soit transmis n°3158 du 1er Octobre 2012, le procureur de la République à
Thiès nous instruit de mener une enquête exhaustive et diligente concernant la
drogue trouvée dans le bureau de Bertrand TOULY et les actes y afférents.

12 - Mesures prises:

Réquisitions à personnes qualifiées adressées aux Directeurs Généraux de
Orange, Tigo et Expresso

Mesure de garde à vue à l’encontre de Cheikh NICOLAÏ, d’Abdou Kha­dre KEBE,
Papa Massiré Guèye THIAM, et Djibrine DIOP.

13 - Avis transmis :

…Aux autorités judiciaires : Téléphoniquement et par clair n°247 et 248/TO 19
et 20.10.2012

...Aux autorités hiérarchi­ques : Téléphoniquement et par clair n°247 et 248
des 19 et 20.10.2012

II - EXPOSE DES FAITS

Le Jeudi 27 Septembre 2012, coïncident au lendemain du retour au Sénégal de
Bertrand TOULY qui était en séjour en France, deux Agents des Douanes de Mbour
ont procédé à une perquisition dans son bureau et ont déclaré avoir saisi de la
cocaïne sous le meuble derrière le bureau. Pour faire chanter Bertrand TOULY,
Monsieur Abdou Khadre KEBE, chef de la Brigade des Douanes de Mbour de lui
réclamer CENT MILLIONS pour étouffer l’affaire, après l’avoir libéré, malgré
les charges qui pèsent sur le prétendu trafiquant. N’ayant pas rendu compte au
Procureur de la République, ni de saisie encore moins de la supposée fuite.
Sentant un coup monté contre lui, Bertrand TOULY qui dit n’avoir jamais touché
à la drogue, décide de porte plainte contre le Douanier pour tentative
d’extorsion de fond et pour savoir les dessous de cette affaire. Cheikh NICOLAÏ
sentant que sa stratégie de communication avec Abdou Khadre KEBE de la Douane
et Djibrine DIOP a été décelée malgré les changements de puces et de portables
effectués au cours de la journée du 27.09.2012, s’est retiré en Gambie pour se
soustraire de son arrestation. Invité à plusieurs reprises, il refuse de se
présenter à la gendarmerie. Il sera arrêté à la suite d’une rencontre qu’il
avait sollicitée pour se tirer d’affaire.

III - ENQUETE

31 - Progression des investigations :

Pour avoir une situation exacte du bureau de Bertrand TOULY, un transport a été
effectué au Lamantin Beach. Sur les lieux, nous constatons que deux portes
permettent un accès au bureau. L’une passe par la salle de réunion, l‘autre
dans un couloir qui donne vers les bureaux du personnel.

Les portes du bureau de monsieur TOULY s’ouvrent à l’aide d’une carte
électronique ou en cas de blocage, par un appareil programmateur portable (PP)
détenu à la réception de l’hôtel. La lecture des ouvertures de la porte de Mr
TOULY a permis de constater que la porte du bureau de Bertrand TOULY a été
ouverte le 30 Août 2012 à 19 heures 55 minutes par l’appareil programmateur
portable (PP), alors que ce dernier était en Europe. Ce même jour, parcourant
les résultats de la réquisition établie à cet effet, nous avons constaté que
Djibrine DIOP, employé de l’hôtel Le Lamantin, suspecté d’avoir participé au
coup, a communiqué à 19 heures 18 minutes avec Cheikh NICOLAÏ dit Luc.

Le 26 septembre 2012, vers 20 heures, Bertrand TOULY arrive au Sénégal après un
séjour en France. Le lendemain, vers 10 heures, deux agents de la douane se
présentent pour effectuer une perquisition dans son bureau. Abdou Khadre KEBE
n’a pas mis de temps et est allé directement vers Ie produit, qui était posé
sous le meuble du bureau. Ayant saisi le produit, il a conduit le mis en cause
à la Brigade des Douanes de Mbour d’où il est ressorti après un pourparler.

Là, nous constatons une contradiction notoire, car Abdou Khadre KEBE déclare
qu’il est retourné une seconde fois avec Papa Massiré THIAM pour effectuer une
autre fouille et c’est en ce moment que Bertrand TOULY a profité de leur
inattention pour disparaître. Cette version est contredite par l’agent des
Douanes Papa Massiré G. THIAM qui soutient qu’une fois à la Brigade, il n’est
plus retourné à l’hôtel et mieux, à sa sortie de sa chambre à 17 heures, il a
constaté que le véhicule de Monsieur TOULY n’était plus à la Brigade.

Parcourant les résultats des réquisitions adressées à la Sonatel, à Tigo, et à
Expresso, nous constatons qu’aussi bien, avant, pendant, et après la
perquisition, Cheikh NICOLAÏ, Abdou Khadre KEBE, et Djibrine DIOP étaient en
communication constante.

Le matin du jour de la perquisition avant l’opération, Cheikh NICOLAÏ et Abdou
Khadre KEBE ont communiqué à 08 heures 15 minutes et 08 heures 37 minutes. Dans
cette même matinée, nous constatons que Cheikh NICOLAÏ était en communication
permanente avec Djibrine DIOP soupçonné d’avoir déposé la drogue dans le bureau
et en même temps Abdou Khadre KEBE. A 11 heures 41, et à 11 heures 44 minutes
Cheikh NICOLAÏ était en communication deux fois avec Djibrine DIOP. Ayant
raccroché avec ce dernier, à 11 heures 45 minutes, Djibrine DIOP était en
communication avec Abdou Khadre KEBE. Les communications téléphoniques ont
continué respectivement à 11heures 53 minutes, 12 heures minutes, 12 heures 50
minutes et 13 heures 16 minutes avec Djibrine DIOP.

Dans la même lancée, Cheikh NICOLAÏ était en communication avec Abdou Khadre
KEBE de la Douane, respectivement à 08 heures 15 minutes, à 08 heures 37
minutes, à 10 heures 02 minutes, 10 heures 34 minutes, à 11 heures 13 minutes,
à 11 heures 16 minutes. Ainsi à 11 heures 39 minutes, 11 heures 43 minutes, à
11 heures 52 minutes Cheikh NICOLAI entre à nouveau en communication avec
Djibrine DIOP employé de l’hôtel.

A 12 heures 10 minutes, 12 heures 21 minutes, 12 heures 44 minutes et 12 heures
47 minutes, Cheikh NICOLAÏ était en communication avec Abdou Khadre KEBE. Une
minute après, c’est à 12 heures 48 minutes, il entre à nouveau en communication
avec Djibrine DIOP, avant de le rappeler à 13 heures 15 heures.

Dix (10) communications téléphoniques ont été relevées, la matinée de la
perquisition entre 08 heures 15 et 12 heures 47 mn entre Cheikh NICOLAÏ et
Abdou Khadre KEBE, qui procédait à la perquisition et six communications
téléphoniques entre Cheikh NICOLAÏ et Djibrine DIOP entre 11 heures 41 et 13
heures 57 mn. Ce qui est extraordinaire, il a été aussi noté une communication
le jour de la perquisition à 11 heures 45 minutes entre cette fois-ci, Djibrine
DIOP et l’agent des douanes Abdou khadre KEBE, dont il a toujours nié sa
connaissance.

Cet appel a été renouvelé le lendemain des faits, c’est-à-dire le 28 Septembre
2012 à 09 heures 54 mn entre Djibrine DIOP et Abdou Khadre KEBE. Dans l’après
midi, Cheikh NICOLAÏ décide de changer de puce sans changer de portable,
ignorant que le traçage peut se faire aussi bien sur la puce que sur le portable.
Ainsi utilisant le même portable, qu’il détenait le matin, il y introduit une
nouvelle puce avec un autre numéro et continue ses communications avec Abdou
Khadre KEBE. Dans la même logique, il a été suivi par le Chef de la Douane
Abdou Khadre KEBE qui, lui aussi, a changé sa puce Expresso pour y introduire
une puce orange. L’identification de l’IMEI du portable de Abdou khadre KEBE a
permis de constater qu’il a enlevé la puce Expresso pour y introduire une puce
dont le numéro est voisin de celui de Cheikh NICOLAÏ.

Entre 14 heures 14 mn et 22 heures 11 mn, Cheikh NICOLAÏ est entré en
communication 15 fois avec Abdou Khadre KEBE à 14 heures 23 minutes, 14 heures
50 mn, 14 heures 55mn, 16 heures 24 mn, 17 heures 47mn, 18 heures 07 mn, 18h17
mn, 18heures 22 mn, 19heures 05 mn, 19 heures 08 mn, 19 heures 30mn, 19h 32mn,
19h57 mn, 20heures 41mn et enfin à 22 heures 11 mn. Ajouté à cela, les dix
appels effectués entre 08heures 15 et 12heures 47 minutes.

Dans cette même journée, nous constatons que Cheikh NICOLAÏ est entré en
communication 14 fois avec Djibrine DIOP, employé de l’hôtel, cité comme très
proche de Cheikh NICOLAÏ, sur deux numéros différents. Ces appels ont eu
lieu à 11 h 41 mn, 11 h44m, 11h53mn, 12h41mn, 12h50 et 13h16mn, 16heures 54 mn,
17h05mn, 17h39mn, 17h50mn, 18h11mn, 18h14mn, 18h28mn et 22h33mn.

Au Total, dans la journée du 27 octobre 2012, il a été relevé 25
correspondances téléphoniques entre Cheikh NICOLAÏ et l’agent des Douanes,
Chargé de la perquisition, Abdou Khadre KEBE.

Toujours dans la même période, il a été aussi noté 14 communications entre
Cheikh NICOLAÏ et son proche Djibrine DIOP et, extraordinairement entre les
deux personnes qui ont déclaré ne pas connaître à savoir : Abdou Khadre
KEBE et celui suspecté d’avoir déposé la drogue dans le bureau de Bertrand
TOULY, Djibrine DIOP. Cette ligne retracée a servi à Cheikh NICOLAÏ d’appeler
le père de Bertrand TOULY, le 26 septembre 2012 à 13heures 16mn, coïncidant au
jour de départ de Bertrand de la France vers le Sénégal. Ce qui a conforté les
soupçons portés par le père de celui-ci sur Cheikh NICOLAÏ, qui ne l’avait plus
appelé, depuis Août.

A cette même date du 26 septembre 2012, Cheikh NICOLAÏ a entretenu 3
communications téléphoniques avec le douanier Abdou Khadre KEBE, non pas avec
le numéro avec lequel il a joint le père de Bertrand TOULY, mais avec un autre,
avec lequel, il l’a appelé toute la matinée de la perquisition. A ce stade de
l’enquête, il apparaît de toute évidence, une connexion téléphonique quasi permanente
avant, pendant et après la perquisition, entre Cheikh NICOLAÏ, Abdou Khadre
KEBE, et Dji­brine DIOP.

Indépendamment des comptes rendus téléphoniques, effectués tout au long de
l’enquête, nous informons Mr le Procureur de la République des résultats des
investigations mettant en relief toutes les correspondances téléphoniques ayant
existé entre le trio Djibrine DIOP, suspecté d’avoir déposé la drogue dans le
bureau, Cheikh NICOLAÏ, son ami, et Abdou Khadre KEBE, ayant procédé à la
perquisition au bureau de Bertrand TOULY. Ce magistrat nous prescrit de faire
leur confrontation devant ces éléments de preuves irréfutables.

Procédant à l’identification des portables ayant servi aux communications entre
le trio, nous constatons que le portable de Cheikh NICOLAI ayant l’IMEI
352.722.042.588.320 a logé une puce le 27 septembre 2012 jusqu’à 13 heures 15
minutes, avant d’y insérer une autre. Il effectuera son premier appel de
l’après midi avec ce numéro à Abdou Khadre KEBE à 14 heures 14 minutes.

Concernant le portable d’Abdou khadre KEBE, qu’il déclare avoir perdu lors de
son audition, il s’agissait d’un Samsung double puce dont les 1ME1 identifiés
sont: 359.957.046.316.260 359.958.046.316.261

Le premier IMEI logeait la puce Expresso d’Abdou khadre KEBE tandis que le
second IMEI logeait sa puce Tigo. Pour le prouver, il suffit de se référer à
l’appel téléphonique qu’il a eu à effectuer le lendemain des faits avec son
numéro avec lequel il a communiqué avec Cheikh NICOLAÏ toute la soirée du 27
septembre, sans prendre la précaution d’enlever cette puce avec laquelle il a
appelé le Com­mandant de Brigade de Brigade de Mbour à 16 heures 19 minutes,
pour lui parler de la prétendue fuite de Bertrand TOULY, qu’il avait libéré à
partir de son bureau.

Quant au portable utilisé par Djibril DIOP, il s’en était auparavant servi, du
02 septembre au 23 septembre 2012 avec une autre puce pour entretenir 117
correspondances téléphoniques avec des numéros appartenant à Mlle Brigide
PRANEVANE. Cette dernière sans rien savoir du motif de l’identification du
numéro, joint au téléphone, nous confirme qu’il s’agit de Djibrine dont il n’a
plus le nouveau numéro.

A l’examen des IMEI des Portables, il apparait aussi de toute évidence que
Cheikh NICOLAÏ a utilisé un numéro, avec lequel il a été joint pour sa
convocation à la Brigade de Recherches, pour communiquer avec le Douanier Abdou
Khadre KEBE et Djibrine DIOP. Il utilisera un autre numéro pour ses
communications avec ces mêmes personnes dans l’après midi et ira même jusqu’à
utiliser sa ligne pour appeler l’agent de Douane sur son numéro Tigo à 17
heures 22 minutes pendant 290 secondes.

Quant à Abdou Khadre KEBE, l’ignorance de la capacité des nouvelles
technologies, l’a conduit à garder le même portable qu’il détenait le matin, en
changeant de puce et d’appeler imprudemment le lendemain avec cette puce
changée, le Commandant de Brigade de Mbour. Cet appel est matériel le 28
septembre 2012 à 16 heures 19mn et a duré 26 secondes.

Quant à Djibrine DIOP, le portable ayant l’IMEI 352.857.059.504.470 utilisé
lors des 117 correspondances téléphoniques entre le 2 et le 23 septembre 2012
avec Mlle Brigide PRANEVANE de Dakar a servi à loger la puce avec laquelle, il
a communiqué toute la journée du 27 septembre 2012 avec Cheikh NICOLAÏ et Abdou
Khadre KEBE.

Les liens existants entre l’appel de Djibrine DIOP à Cheikh NICOLAÏ, émis le 30
Août 2012 à 19 h 18 mn alors que Djibril était à l’hôtel, l’ouverture
frauduleuse de la porte de Bertrand TOULY le même jour à 19 h 55 minutes par un
appareil PP, alors qu’Il était en France, et les appels téléphoniques entre le
travailleur de l’hôtel Djibrine DIOP, Abdou Khadre KEBE et Cheikh NICOLAÏ, ami
de Djibril DIOP et correspondant privilégié des deux personnes citées dans la
journée du 27 septembre, jour de la perquisition, laisse apparaitre sans aucun
doute, que les trois correspondants n’ont jamais été aussi fréquents dans leurs
relations téléphoniques.

Entendu en qualité de témoin le 11 Octobre 2012, Abdou Khadre KEBE avait
soutenu n’avoir communiqué avec Cheikh NICOLAÏ que lorsqu’il était nouvellement
muté à Mbour et cela remontait de quelques mois et avait prétexté qu’il avait
perdu son portable quelques jour avant de répondre à la brigade de recherches.
Cette déclaration de perte n’est pas gratuite, car lui permettant la non-saisie
de portable comme pièce à conviction. Il avait aussi oublié que le jour de la
perquisition et le lendemain, il s’en est servi pour appeler Bertrand TOULY à
qui, il prêtait la fuite. C’est cet appel matinal du 28 septembre à 7h58m qui a
semé le désordre, qui a habité Abdou khadre KEBE qui, jusqu’au lendemain des
faits, n’avait pas jugé utile de rendre compte à Mr le Procureur de la
République, Directeur régional de la Police Judiciaire sur des faits jugés aussi
graves. C’est cet appel matinal qui a permis a Abdou Khadre KEBE de savoir que
Bertrand TOULY et Philibert Eric étaient en route sur Dakar pour raconter les
faits à leur ambassade et aussi pour voir leurs avocats.

C’est l‘instant choisi par Abdou Khadre KEBE pour envoyer Papa Massiré THIAM à
Dakar avec un échantillon de produit rendre compte à Mr le Procureur de
la République à Thiès à 13h01 mn et demandé à 13 h09 mn au Commandant de
Brigade de Mbour de I’aider à la recherche de Bertrand TOULY, qui était revenu
le même soir dans son hôtel à Saly pour continuer son travail. Il y est resté
jusqu’au lundi 1er Octobre 2012 date à laquelle il a été pris par Abdou Khadre
KEBE et déféré au parquet.

Abdou Khadre KEBE avait par la même occasion, déclaré ne pas connaitre Djibril
DlOP. Cela a été contredit par les appels entre lui et Djibril Diop le 27
septembre à 11h 44mn et le 28 septembre à 09h10, après qu’il ait communiqué
avec Bertrand TOULY et Cheikh NICOLAÏ.

A ce stade de l’enquête, ayant constaté que Bertrand TOULY n’avait pas fui et
cela confirmé par la personne avec qui Abdou khadre KEBE procédait à la
perquisition, il se pose la question de savoir ce qui a motivé la libération de
Bertrand TOULY à la Brigade des Douanes de Mbour. Le Lt des douanes qui
accompagnait Abdou Khadre KEBE durant cette opération, a déclaré avoir été
informé de la disparition de Bertrand TOULY pendant la nuit à la Brigade.

Pour PHILIBERT ERIC JEAN Christian, témoin en partie des faits au niveau de
l’hôtel et à la Brigade des douanes de Mbour, un compromis a été trouvé pour se
revoir dans l’après midi. Ainsi les deux appels téléphoniques émis à 17 heures
06 mn et reçu à17h 22mn confirment les correspondances entre Bertrand TOULY et
Abdou Khadre KEBE. Au cours de leur entretien, Philibert ERlC soutient que
Abdou Khadre KEBE lui a demandé 100.000.000 de francs pour étouffer l’affaire,
ce qu’il dit avoir refusé, soutenant que son patron ne se reprochait de rien.
Après ce rendez vous, il remontera dans le véhicule pour se diriger vers
l‘hôtel. Sur place, il raconte la somme réclamée par le Douanier à Bertrand.
Après avoir pris des conseils de proches et d’un magistrat, ils ont décidé
d’aller à l’ambassade de France le lendemain et de porter plainte contre ces
détracteurs. Ainsi ayant quitté Dakar, ils sont venus directement au parquet de
Thiès le 28 septembre pour déposer la plainte.

C’est avec circonspection qu’il faille admettre la version d’Abdou Khadre KEBE
établissant une fuite de Ber­trand TOULY, battue en brèche par les résultats
des communications qui établissent pour la journée du 27 septembre 2012
seulement, vingt six communications avec Cheikh Nico­laï, une avec Djibrine
DIOP, et la présence de Bertrand TOULY à Saly, du 29 au 30 septembre 2012.

Au reçu de toutes ces communications téléphoniques, nous avons invités Cheikh
NICOLAÏ, Abdou Khadre KEBE et Papa Massiré GUEYE THIAM à se présenter à l’unité
pour une confrontation. Là, nous constatons que Cheikh NICOLAÏ était
injoignable, depuis le Samedi 13 Octobre 2012. Sa femme Khaditatou TOURE
convoquée, soutient que son mari se trouverait en Gambie et nous donne le
numéro’ dont il serait joignable.

Joint au téléphone, il déclare s’être rendu en Gambie pour régler un problème
personnel et promet de revenir le lendemain, c’est-à-dire le 15 ou le 16
Octobre 2012. Joint à nouveau pour la confirmation de cette date, Cheikh
NICOLAÏ déclare vouloir se présenter à la date indiquée mais n’a manifesté
aucun geste pour son exécution. Le 16 Octobre 2012 vers 19 heures après avoir promis
de rappeler pour confirmer son départ, Cheikh NICOLAÏ est resté injoignable.

Réentendu le 16 Octobre 2012, avec les preuves matérielles irréfutables 26
communications entre lui et Cheikh NICOLAÏ dans la journée du 27 septembre,
Abdou Khadre KEBE, reconnait enfin que son informateur était Cheikh NICOLAÏ et
qu’il l’a utilisé pour régler des problèmes crypto personnels. Après enquête
effectuée à Mbour au lendemain de son audition, il s’est rendu compte des
relations tendues qui existaient entre NICOLAÏ et la famille TOULY. Il promet
fermement de contribuer par tous les moyens, à faciliter l’arrestation de
NICOLAÏ. ll ajoute avoir reçu la puce de Cheikh NICOLAÏ par I’intermédiaire
d’un jeune. Il le lui a conseillé pour éviter les échanges avec les journalistes

Quant à Pape Massiré Gueye THIAM, il a toujours déclaré n’avoir agi que sur
instruction de son chef, et ignorait tous les dessous de cette affaire.
Nullement, aussi il n’est apparu ces communications entre lui et les mis en
causes.

Le 17 Octobre 2012 à 08heures 39 .minutes, Cheikh NICOLAÏ rappelle de la Gambie
pour déclarer cette fois-ci la panne de son véhicule et promet qu’il rappellera
dès qu’il sera en route. Nous entrons en contact respectivement avec les Chefs
de Poste de gendarmerie de Karang et celui de Keur Aib pour une vérification de
son passage. C’est ainsi que le chef de poste de Gendarmerie de Karang nous
informe que Cheikh NICOLAÏ est entré en Gambie le Dimanche 14 Octobre 2012,
à-bord d’un véhicule Toyota Land Cruiser immatriculé DK 66 67 AK à son nom,
avec un permis de conduire n° 301540 du 02/1 0/1997.

Le 18 octobre 2012, à 11 heures 10 minutes, joint à nouveau, Cheikh NICOLAÏ ne
manifeste aucune intention de déférer aux multiples convocations, répondant
toujours avec des promesses négatives. A ce stade de l’enquête, la piste la
plus recommandée est d’alerter la police frontalière et chercher à le localiser
en Gambie pour une collaboration policière.

Le 19 Octobre 2012 à 11 heures, nous procédons à l’extraction de Djibrine DIOP,
proche de Cheikh NICOLAÏ, déféré au parquet suivant PV N° 240 du 10 Octobre
pour faux, usage de faux, conduite d’un véhicule sans permis, et importation de
véhicule sans formalité douanière lui ayant montré toutes ses communications
téléphoniques avec Cheikh NICOLAÏ dans la journée eu 27 Septembre 2012, jour de
la perquisition. Djibrine DIOP, le cœur serré, après avoir essuyé des larmes,
reconnait être celui qui a introduit la drogue dans le bureau de Bertrand TOULY
sur la demande de Cheikh NICOLAÏ. Il précise que c’est de la Gambie que Cheikh
NICOLAÏ l’avait appelé par un numéro privé pour lui dire qu’il avait une
mission à lui confier. Ainsi à son arrivée, Cheikh lui avait remis un paquet
qu’il devait introduire dans le bureau de Bertrand. Aidé en cela par le chef
des techniciens de l’hôtel Mamadou Lamine MBAYE pour l’ouverture de la Porte
par un appareil Program­mateur Portable, Djibrine DIOP y a’ déposé la drogue.

Ayant cité son complice, un transport est effectué à nouveau le 19 octobre à
15h au Lamantin Beach où Mamadou Lamine MBAYE, qui au cours de sa première
audition avait déclaré n’avoir jamais ouvert la porte à Djibrine DIOP, a été
appréhendé et conduit à l’unité. Confronté à Djibrine DIOP, Mama­dou Lamine
MBAYE reconnait cette fois-ci, lui avoir ouvert la porte de Bertrand TOULY, en
l’absence de ce dernier par l’appareil Program­mateur portable, non pas pour
mettre de la drogue, mais pour voler le cachet du Président Directeur Général.

Les investigations menées révéleront que Mamadou Lamine MBAYE est allé voir Mme
Emma Bernadette Cécile Amoussou GUENOU épouse de Djibrine DIOP, pour lui
demander de dire à son épouse de ne jamais avouer, ignorant que cette dame
savait déjà que c’est lui qui avait ouvert la porte de Bertrand TOULY à son
époux pour qu’il puisse y déposer la drogue.

Cette information a été portée à la connaissance de cette Dame par son époux
Djibrine DiOP après que celle-ci Iui ait demandé de lui dire toute la vérité.

Le 19 octobre 2012 à17 heures 00, Mme Emma Bernadette Cécile Amoussou GUENOU
déclarera au cours de son audition, que son mari lui avait révélé qu’il avait
agi pour le compte de Luc NICOLAÏ et que c’est Lamine MBAYE qui avait ouvert la
porte de Bertrand, moyennant une promesse de 5 millions que Luc Nicolaï lui aurait
faite. Elle a ajouté que Cheikh NICOLAÏ avait promis de prendre des avocats
pour son époux.

Réinterrogé sur les promesses qui leur ont valu ce risque, Djibrine DIOP
déclare être faible devant Cheikh NICOLAÏ, qui lui avait promis de lui donner
15 millions à la fin des opérations. Il précise n’avoir rien reçu jusqu’à ce
jour.

Quant à Mamadou Lamine MBAYE, il soutient que l’ouverture de la porte n’était
motivée que pour le vol du cachet du président Directeur Général Bertrand TOULY
au profit de Djibrine DIOP. Il a été contredit par ce dernier qui lui demanda
de dire la vérité, car lui ayant bien préciser le but de l’ouverture de la
porte.

Le 20 Octobre 2012 vers 13 heures, un informateur nous signale la présence de
Cheikh NICOLAÏ sur le territoire sénégalais à bord d’une Land cruiser DK 6667
AK. Immé­dia-tement, nous prenons contact avec la Brigade de recherches de
Kaolack pour son interpellation.

A 14 heures, Cheikh NICOLAI est interpellé par la Brigade de recherches
de Kaolack, après avoir informé Mr le Procureur de la République, un transport
est effectué à Kaolack pour la conduite de Cheikh NICOLAI à l’unité.

Interpellé sur les faits qui lui sont reprochés, Cheikh NICOLAÏ nie sans
apporter de réponses convaincantes aux questions qui lui sont posées.
Interpellé sur ses multiples communications du 27 Septembre 2012 entre lui et
l’agent des douanes qui procédait à la perquisition, il se réfugie sur la
fragilité de sa mémoire qui ne lui permet pas de se rappeler de cette date du
27 septembre 2012, au cours de laquelle, il a eu à échanger 26 fois avec Abdou
Khadre KEBE.

5.Posté par mans le 26/11/2014 13:33
dakractu j'ai posté le proces verbal de l'enquete, ayez le courage de le publier!!! Cordialement...



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