Gestion 2013 de l’Isra : Dr Macoumba Diouf brandit ses preuves… Et crie à l’acharnement


Gestion 2013  de l’Isra :  Dr Macoumba Diouf brandit ses preuves… Et crie à l’acharnement
 
Suites aux informations parues dans la presse faisant étant d’une gestion nébuleuse de Macoumba Diouf, alors Directeur général de l’Isra, nous avons pu nous procurer, après moult investigations, le contre-rapport daté du 30 avril 2014. Point par point, il met à nu celui de l’Inspection des affaires administratives et financières (Iaaf) du ministère de l’Agriculture et de l’Équipement rural.
Le contre-rapport tient à apporter la vérité sur les faits évoqués, hier, dans la presse. Dans ledit document, Macoumba Diouf tient à préciser qu’il a dirigé à deux reprises l’Isra entre 2007 et 2012, avec la confiance du chef de l’État d’alors, Me Abdoulaye Wade, et renouvelée en 2012 par son successeur, le Président Macky Sall, qui l’a félicité récemment (24 juin 2014 à Potou) pour ses résultats à la tête de la Direction de l’Horticulture. D’autre part, il dit être habitué aux inspections et audits pour lesquels on n’a jamais pu lui reprocher des manquements fondés. Comme preuves, il a été félicité par l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) en 2013, comme faisant partie des «bons élèves» (structures modèles en matière de bonne gestion des marchés publics) au terme des audits qui avaient été commandités par cette structure. À en croire Macoumba Diouf, le rapport dont il est fait cas dans l’article de nos confrères du quotidien «Le Populaire» émane de l’Inspection des affaires administratives et financières (Iaaf) du ministère de l’Agriculture et de l’Équipement rural. Daté du 23 avril 2014, il a fait l’objet, conformément aux procédures édictées en la matière, d’un contre-rapport (rapport contradictoire) remis à qui de droit depuis le 30 avril 2014 avec le détail des réponses aux différentes observations. Ledit rapport porte sur la période 2011 à 2013 et toutes ses observations ont été justifiées dans le rapport contradictoire.

Contexte de la mission
À travers le document, il tient à préciser son adhésion parfaite à cet exercice auquel tout responsable doit accepter de se soumettre au cours ou après sa gestion, parce que procédant d’une exigence de transparence et de la culture «de rendre compte», donc du principe de Bonne gouvernance, et  conforme à la politique de rupture incarnée par le chef de l’État, le Président de la République, Macky Sall et son Gouvernement, à la faveur de la seconde alternance politique intervenue dans notre pays le 25 mars 2012. En effet, cette inspection, dit-il, qui fait suite aux changements intervenus à la tête de la Direction générale de l’Isra, le 07 novembre 2013, s’est déroulée dans une situation contentieuse dont les éléments peuvent permettre d’apprécier le mobile, aux allures d’un règlement de comptes, du commanditaire. Cette situation est notamment marquée par : Des manquements dans l’exercice des fonctions respectives du Secrétaire général et du Directeur scientifique (actuel Directeur général) liés à un défaut de loyauté notoire constaté sous diverses formes ; ce qui a été à la base de la décision du Dg sortant de proposer au Ministre de tutelle, en mars 2013, après avoir obtenu l’avis favorable du Conseil d’administration, le changement de ces deux (02) responsables. Ces changements ayant tardé à être finalisés, cette situation a été aggravée par des irrégularités qui ont été constatées par le Dg Macoumba Diouf dans l’exécution d’un marché dans le cadre des travaux de réhabilitation de la station de recherches de Séfa (département de Sédhiou) et qui a été conjointement initié et suivi par le Directeur scientifique et le Secrétaire général. Ces constats ont été à l’origine d’une demande d’explication adressée à chacun de ces deux (02) responsables les 24 avril 2013 et 26 avril 2013, respectivement. Le Secrétaire général en a également reçu du Dg sortant et en relation avec la Police des Parcelles Assainies, une autre demande d’explication en date du 23 octobre 2013 dans le cadre du processus de recrutement d’un médecin d’entreprise pour le remplacement du médecin admis à faire valoir ses droits à la retraite.

Plainte contre X
Selon toujours les informations à notre disposition, il y a eu des relations heurtées entre l’actuel Pca et le Dg sortant Macoumba Diouf. À l’origine, il faut convoquer le refus du Dg sortant d’accorder au Pca certains avantages réclamés par ce dernier et sans justification légale ou règlementaire (non prévus par les textes qui régissent l’Isra) tels que l’augmentation de son salaire d’un (01) million à trois (03) millions de francs et l’affectation d’un logement de fonction, etc. En effet, ce dernier n’étant pas au fait des orientations, réalités et spécificités du monde de la recherche (enseignant du niveau moyen-secondaire) a vite développé, peut-être de façon inconsciente, des comportements loin des règles et textes en vigueur qui régissent le fonctionnement d’un établissement à caractère scientifique et technologique comme l’Isra. Par la suite, une plainte contre X pour détention illégale de document administratif déposée par le Dg sortant au Commissariat de police des Parcelles Assainies en date du 23 octobre 2013, dont la procédure de traitement (en cours), a été à l’origine d’une convocation et d’un interrogatoire du Pca de l’Isra à la Police de Grand-Yoff sur instructions des autorités du Commissariat de Police des Parcelles Assainies.

Utilisation du téléphone
Il est mentionné dans le contre-rapport que l’affirmation selon laquelle le Dg de l’Isra, Dr Macoumba Diouf, disposait de deux (02) lignes téléphoniques est inexacte et la seule ligne téléphonique dont il disposait est encore à sa disposition suite à une mutation en abonnement personnel/privé permettant de garder le numéro attribué après son départ de la Direction générale de l’Isra. Les frais de téléphone élevés n’ont été enregistrés que pour les mois durant lesquels le Dg a effectué des missions à l’étranger en raison de l’option « roaming » qui y a été programmée. Il faut rappeler, note le document, que ces missions répétées dans la sous-région et à l’international étaient liées à l’activité de recherche/mobilisation de fonds (« Fundraising) qui constitue une des raisons d’être ou missions du Directeur général compte tenu de la part contributive obligatoire de l’institut à son financement (conventions particulières et ressources propres à partir de recettes). En outre, précise-t-il, les sollicitations multiples et les échanges avec les partenaires ont été à la hauteur de la bonne  réputation et de la grande notoriété de l’Isra sous son magistère ; ce qui lui a valu un partenariat scientifique sans précédent qui a permis de contribuer pour 40 à 45% au budget global de l’institut durant sa gestion soit 3 à 3,5 milliards par an en moyenne.

Consommation de carburant
Le document précise que la consommation dont il est question a été faite sur la base de missions autorisées (ordres de missions) en fonction des sollicitations de l’État (départements ministériels en charge de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche, de l’Environnement, notamment ; autres ministères), d’une part, des producteurs et de leurs organisations, et des partenaires, d’autre part. Elle comprend non seulement les déplacements du Directeur général sur le territoire national mais aussi ceux du personnel (chercheurs, personnel administratif, techniciens, entre autres) dépêchés par le Dg pour les missions d’appuis acteurs de l’agriculture (organisations de producteurs, privés, organisations de jeunes et de femmes, autorités administratives, religieuses et coutumières, …)
En fait, il ajoute qu’il s’agit de la consommation de la Direction générale et non du Directeur général seul. Il faut d’ailleurs souligner que cette consommation revient à 1 479 litres par mois toutes missions confondues ; ce qui ne représente nullement une consommation élevée pour un institut de recherche appliquée où les activités sont essentiellement conduites sur le terrain. À cela, il faut ajouter le prix du litre de carburant qui a connu globalement des hausses entre 2012 et 2013.

Frais de mission
Également, le contre-rapport précise d’abord, en ce qui concerne les  missions, à la fois au niveau national mais surtout régional et international, que le financement des activités de recherches à l’Isra (laboratoires et terrain) est presque exclusivement assuré par les conventions particulières signées avec les partenaires techniques et financiers (aux plans national, régional et international) ; la contribution de l’État servant au paiement des salaires, du fonctionnement et des charges de structure (électricité, eau, téléphone, charges médicales).
En conséquence, le partenariat constitue un outil clé dont le développement est indispensable au risque de menacer la réalisation de la mission de recherche de cet institut ; ce qui justifie cette grande mobilité du Dg sous mon magistère en rapport avec mon option résolue d’assurer le rayonnement scientifique de l’ISRA à travers une activité recherche dynamique et un plaidoyer à la dimension des besoins importants en moyens pour la recherche. Par ailleurs, je signale que même les voyages pris en charge pour cause d’invitation sont supportés à hauteur du tiers par le budget de l’Isra, conformément aux textes (règlement d’établissement) qui régissent l’institut ; ceci, pour tous les agents (y compris le Dg) quelles que soient leurs catégories et classes. En outre, je fais noter qu’ayant quitté la Dg, le 07 novembre 2013, il apparaît que la période qui a été considérée couvre pratiquement deux (02) ans.

La vérité sur les recrutements à l’Isra
Concernant les recrutements, le document note qu’ils ont été effectivement réalisés par nécessité de service (pyramide des âges, profils nécessaires : chercheur, techniciens, personnel administratif, entre autres) validée par les services compétents (Direction scientifique, Secrétariat général, Chefs de centre) et selon les profils, sur la base du nombre de postes qui étaient libérés par les départs à la retraite prévus entre 2010 et en 2013 pour le budget national, d’une part, et en fonction des besoins et moyens (budgets) des programmes et projets conduits dans le cadre de conventions particulières avec les partenaires, d’autre part. L’appréciation de la politique de recrutement ne peut donc se faire sur la seule gestion de 2013. Par ailleurs, il convient de rappeler dans le document qu’avant la signature du nouveau règlement d’établissement (2010 à 2012), l’Isra a connu des départs massifs de chercheurs et autres catégories de personnel liés à la démotivation des agents, d’une part, et  à la limite d’âge de la retraite des agents, d’autre part.
En conséquence, le Directeur note dans le document avoir géré cette situation critique entre 2010 et 2013 de façon à la juguler à partir de 2011 et de la transformer en opportunité. En la matière, les mesures qu’il a prises ont permis de fixer les effectifs et de rajeunir le personnel ; ce qui est unanimement admis au sein de l’institut et peut être aisément constaté par le commun des observateurs avec des performances enregistrées sous ma gestion plutôt bonnes. Pour étayer cette affirmation, le document note plus spécifiquement, comme suit, l’évolution des effectifs totaux du personnel : 518 agents en 2000, 504 en 2001, 563 en 2002, 535 en 2003, 558 en 2004, 521 en 2005, 505 en 2006, 483 en 2007, 493 en 2008, 467 en 2009, 462 en 2010, 527 en 2011 et 518 en 2012 et 544 au 7 novembre 2013 . Cette évolution présentée dans le Document de passation de service du 08 novembre 2013 révèle que si l’on considère la période2000 à 2013, il y a eu plus d’agents à l’Isra entre 2002 et 2004 qu’entre 2010 et 2013, période de ma dernière gestion.
Ainsi, entre 2010 (1er janvier) et  2013 (07 novembre), les effectifs, tous statuts confondus (contractuels à durée indéterminée, fonctionnaires détachés, agents non fonctionnaires de l’État, agents militaires, contractuels à durée déterminée, agents expatriés),  ont augmenté, de façon globale, de soixante dix sept (77) agents en valeur absolue soit un taux relatif de 17%. Toutefois, il convient de préciser que les entrées entre le 1er janvier et le 07 novembre 2013 sont constitués de cinquante sept (57) recrues. Et si l’on considère que le nombre de départs à la retraite qui était prévus était de 37 (dont 4 chercheurs, 12 cadres techniques, 5 cadres administratifs et comptables et 16 agents relevant du personnel d’appui (techniciens, observateurs, ouvriers agricoles, etc.), il apparaît que seuls 20 recrutements ont été opérés en 2013 (au 7 novembre) avec émargement sur le budget destiné au Prcs. Ce qui est conforme à la recommandation du rapport social 2013 dont vous faites allusion.
 
En conséquence, l’ex-Dg de l’Isra a réaffirmé que, pour  les recrutements qui ont été effectués en 2013 les profils correspondant bien à ceux prioritaires pour l’institut à date. Il s’agit notamment de personnel d’exécution/personnel de terrain (chercheur, assistants de recherches, cadres techniques, observateurs, ouvriers agricoles).

 «Je suis un serviteur de mon pays»
Tout compte fait, l’actuel Directeur général de l’Horticulture met ces informations sur sa gestion à l’Isra comme étant purement et simplement une manière de nuire, bref de ternir l’image d’un homme au service de son pays comme en atteste son passage dans les différentes directions, avec la confiance des autorités étatiques. Mieux, les résultats obtenus lors de ses deux passages à l’Isra ont été sanctionnés par un prix en 2012, décernée par la Banque islamique de développement (Bid) au terme d’une compétition de 72 pays à travers le monde. Intervenues au lendemain d’une brillante élection à la tête du conseil municipal de Latmingué, ces informations, déclare-t-il, montrent une fois de plus, qu’il fait des jaloux, alors qu’il n’est mu que par le seul combat de servir son pays et faire triompher le chef de l’État aux prochaines joutes électorales dans le Saloum. Toutefois, Macoumba Diouf, que nous avons joint au téléphone, dit rester serein avec une conscience tranquille. Cependant,  il dit ne plus se laisser divertir. Et que coup par coup, il va désormais répondre à ses détracteurs, pour le seul triomphe de la vérité.
Vendredi 25 Juillet 2014




1.Posté par SAMBA KA le 25/07/2014 19:00
LE DG de HORTICULTURE sain et sauf a été failli dévorer par un grand vautour politique qu'on surnomme" SECK ndanan" que moi je surnomme "SECK TAPPET MAN" parce qu'il est entrain de grolleter pour son poste de ministre.



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