El Hadj Hamidou Kassé : « Nous n’avons pas à nous acharner sur Khalifa Sall »


El Hadj Hamidou Kassé : « Nous n’avons pas à nous acharner sur Khalifa Sall »
 Dans un entretien avec « enquête », El Hadj Hamidou Kassé ministre conseiller en communication du président de la République dégage en touche et nie toute tentative de liquidation d’un adversaire politique dans la convocation de Khalifa Sall. Mieux, il pense même qu’on risque, si on suit cette logique, de demeurer dans l’impunité.
« Je pense très sincèrement qu’on doit dépassionner le débat. Vous savez, un peu partout dans le monde, quand un homme politique est convoqué devant les tribunaux, il parle toujours d’acharnement politique. C’est dans tous les pays du monde. Prenez l’exemple de la France, je ne nommerai personne, mais vous savez de quoi je parle. Prenez l’exemple en Russie au moment où nous sommes en train de parler. Il y a l’exemple même des Etats-Unis. Un peu partout à travers le monde, à chaque fois qu’un homme politique est convoqué devant les tribunaux, on crie au scandale et à la tentative de liquidation. Encore que là, il doit répondre à la Division des investigations criminelles. Chacun de nous peut répondre à la DIC. Il n’est pas dit qu’il est inculpé. Non ! Mais à chaque fois, on parle d’acharnement politique. Cela veut dire qu’on risque, si on suit cette logique, de demeurer dans l’impunité. Cela veut dire qu’à chaque fois, les hommes politiques peuvent commettre des délits et ne pas être convoqués sous prétexte que c’est un acharnement politique. Le fond du problème, c’est : est-ce que ce qui est en jeu est vrai ou non ; est-ce que les faits  qui ont été soulevés par l’IGE sont avérés ou non ? Mais on ne peut pas se cacher derrière le statut d’homme politique pour se soustraire à la justice ».
Sur la coïncidence entre le rapprochement des élections et cette convocation, Kassé se veut clair « mais ça peut même être activé à un jour des élections » a-t-il dit.
« Le problème, c’est moins cela que le fait lui-même. Ça aussi, il faudrait qu’à mon avis, à un moment ou un autre,  vous autres, vous jouiez un rôle de modérateurs, c’est-à-dire de diseurs de ce qui est, des gens qui portent les questions essentielles. Est-ce que c’est vrai ou non ? D’après ce que j’ai lu dans la presse, je n’ai pas eu le rapport de l’IGE, est-il vrai ou non que Khalifa Sall a pris 30 millions par mois dans les caisses de la mairie de Dakar, depuis qu’il est là ? Si ce n’est pas vrai, on n’a rien à lui reprocher ».
Pour finir Kassé d’insister pour dire que ce dossier est loin d’être politique. « Je suis désolé mais le fond du problème, ce n’est pas ça. Il n’y a pas d’acharnement, parce que, de toutes les façons, nous, au niveau de la mouvance présidentielle, nous n’avons pas à nous acharner contre Khalifa Sall, Abdoul Mbaye. Le fond du problème, c’est pourquoi ils sont devant la justice. Si ce qu’ils ont fait est un délit, personne ni aucun argument ne peut les soustraire de la justice. Si maintenant, ils n’ont rien fait, la justice n’a aucun moyen de les condamner. C’est aussi simple que cela… »
Mardi 21 Février 2017
Dakar actu




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