Effondrement d’un mur de salle de classe à Sicap M'bao : les maçons échappent à la mort, sept élèves blessés

On a frôlé le pire, hier, au quartier Taïf de Lamine Ndong de Sam-Sam 3 de la commune d’arrondissement de Diamaguène Sicap Mbao de la banlieue de Dakar. Le pan du mur d’une salle de classe s’est en effet brusquement affaissé pendant que les élèves faisaient cours avec leur instituteur…


Effondrement d’un mur de salle de classe à Sicap M'bao : les maçons échappent à la mort, sept élèves blessés
Un drame a eu lieu, hier, à l’établissement scolaire privé «Kémo Manga» de Sam-Sam 3. Des maçons qui s’affairaient autour d’une salle de classe de Cm2 contenant 54 élèves ont provoqué la chute brutale du pan du mur de ladite salle de classe. Mais, il y a eu plus de peur que de mal.
 
Sept potaches se sont retrouvés avec des égratignures et des soupçons de fracture sur le corps. On nous signale qu’il s’agit trois filles et quatre garçons. Il y a eu cependant deux cas graves parmi les blessés. L’un a été évacué d’urgence à l’hôpital de Pikine sis au camp militaire des parachutistes de Thiaroye.
 
 Tandis que le second a été admis en observation au centre hospitalier Aristide Le Dantec. Badara Sarr, témoin, a tenu d’abord à rétablir la vérité des faits. «Des gens ont parlé dans les radios de l’affaissement d’une dalle de salle de classe sur les élèves. Ce qui est archi faux. Ils doivent apprendre à vérifier et recouper les informations avant de les diffuser.
 
Quitte même à descendre sur le terrain et aller à la bonne source. Comme vous pouvez bien le constater, il s’agit plutôt de l’effondrement du pan d’un mur de salle de classe. Les choses se sont passées devant moi. C’était dans la matinée», a précisé notre interlocuteur.
 
 Qui revient maintenant sur les circonstances du drame. «J’étais venu dans la maison où les maçons effectuaient des travaux. Ces derniers creusaient une tranchée pour l’érection de la fondation d’un pan de mur de la maison mitoyen à celui de la salle de classe. Mais, en s’y attelant, ils ont touché la fondation de ladite salle de classe.
 
C’est lorsqu’ils se sont retirés de la tranchée pour aller faire d’autres travaux, que le pan du mur de la salle de classe qui ne tenait plus a brusquement cédé. Les élèves étaient pendant ce temps en train de faire cours avec leur instituteur. Le pan du mur n’est pas tombé à l’intérieur ou sur les écolières. Il s’est affaissé de l’autre côté.
 
Mais, dans la chute brutale du pan du mur, des morceaux de brique ont atteint quelques élèves qui se sont retrouvés avec des éraflures sur le corps. Cependant, deux parmi eux ont eu de graves blessures, ce qui a nécessité leur évacuation en toute urgence à l’hôpital de Pikine et d’Aristide Le Dantec.
 
Les autres blessés qui ont reçu les premiers soins médicaux ont été reconduits dans leurs domiciles respectifs», a fait remarquer le témoin des faits. Notre interlocuteur a déploré sur la même lancée les maisons habitées menaçant ruine qui poussent comme des champignons dans leur quartier et interpelle les autorités étatiques aux fins d’intervenir pour parer au plus pressé.
 
«Ces genres de concession font légion. Il y a même derrière l’école où le drame s’est produit une maison à deux étages qui est dans un piteux état. En tout cas, si l’on prend garde, on risque d’assister dans les prochains jours à une tragédie d’une grande ampleur dans le secteur», indique-t-il.
 
 La police a procédé au constat des faits avant d’ouvrir une enquête en vue de déterminer les circonstances de l’effondrement du pan du mur. On nous informe que les autorités étatiques locales, notamment, le maire de la commune et le sous-préfet, ont fait le déplacement sur les lieux du drame.
 
 On a effectué, hier, un tour à l’école «Kémo Manga» pour constater de visu les faits et surtout le mauvais état du bâtiment abritant l’établissement scolaire. D’aucuns se sont même étonnés, offusqués de voir des élèves étudier dans une école en état de délabrement avancé. Le directeur d’école était aux abonnés absents lors de notre passage. Il se serait rendu au chevet des blessés, dit-on.
Samedi 25 Avril 2015
Dakar actu




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