C'est désormais une habitude. Après une attaque terroriste, Donald Trump ne peut s'empêcher de réagir sur Twitter, en employant des propos parfois déplacés. Vendredi, quelques heures à peine après l'explosion d'une bombe dans une station de métro londonienne, le président américain a décoché une flèche à la police britannique à qui il a reproché un manque d'anticipation.
"Autre attaque à Londres par un terroriste raté. Ce sont des gens malades et déments qui étaient dans la ligne de mire de Scotland Yard. Il faut être proactif!" a-t-il lancé sur Twitter.
Aucune information sur les auteurs de l'attaque
Les autorités britanniques ont par ailleurs affirmé n'avoir encore rien révélé de l'identité du ou des auteurs de l'attaque dans le métro de Londres, perpétrée à l'aide d'un engin explosif artisanal, selon l'unité antiterroriste de la police londonienne. "Vrai ou pas - et je suis certain qu'il ne sait pas - ceci est vraiment malvenu de la part du dirigeant de notre allié et partenaire dans le renseignement", a également déploré Nick Timothy, ancien responsable du cabinet de Theresa May.
Donald Trump et Theresa May se sont téléphonés à la suite de cet incident. Ils se sont mis d'accord pour lutter ensemble contre le terrorisme. "Le président s'est engagé à continuer à collaborer étroitement avec le Royaume-Uni pour mettre fin aux attaques visant des innocents à travers le monde et pour combattre l'extrémisme", souligne un communiqué. En revanche, aucune information n'a fuité sur la tonalité de la conversation et la polémique n'a, semble-t-il, pas été mentionnée.
Des antécédents
Les tweets matinaux du locataire de la Maison Blanche ont été d'autant plus mal accueillis de l'autre côté de l'Atlantique qu'il ne s'agit pas du premier incident. Le gouvernement britannique s'était déjà montré furieux lorsque des fuites dans la presse américaine attribuées à des sources officielles avaient révélé des informations sur l'attentat meurtrier de Manchester, qui a fait 22 morts lors d'un concert en mai 2017.
La Maison Blanche avait aussi provoqué un incident diplomatique en laissant entendre, sur la foi d'un reportage de la chaîne américaine Fox News, que le GCHQ, l'agence de surveillance britannique, avait mené des écoutes contre le président américain. Le GCHQ avait, sur un ton auquel il n'est pas habitué, dénoncé des accusations "absurdes", Downing Street les jugeant "profondément ridicules".
Début juin, au lendemain de nouveaux attentats meurtriers à Londres, Donald Trump s'en était par ailleurs pris avec une incroyable virulence au maire de de Londres Sadiq Khan en l'accusant de minimiser la menace, de céder au "politiquement correct" et d'utiliser des explications "pathétiques". "Nous ne laisserons pas Donald Trump diviser nos communautés", avait rétorqué ce dernier, exaspéré, affirmant avoir des choses plus importantes à faire que de réagir à ces attaques.
Utiliser l'attentat de Londres à des fins politiques
La pilule était d'autant plus mal passée au Royaume-Uni que Donald Trump s'était servi de l'attentat de Londres pour défendre son décret migratoire très controversé, visant à bloquer l'entrée des États-Unis aux ressortissants de certains pays musulmans. Vendredi, alors que la capitale britannique était encore sous le choc, il a une nouvelle fois brandi le même argument, à des fins de politique interne, au moment où une partie du camp républicain l'accuse de manquer de fermeté sur l'immigration et de trop se rapprocher de ses adversaires démocrates.
"L'interdiction de voyager aux États-Unis devrait être bien plus large, plus dure et plus spécifique-mais bêtement, ça ne serait pas politiquement correct!" a-t-il tweeté.
"Autre attaque à Londres par un terroriste raté. Ce sont des gens malades et déments qui étaient dans la ligne de mire de Scotland Yard. Il faut être proactif!" a-t-il lancé sur Twitter.
Une réaction qui a provoqué la colère de la Première ministre britannique Theresa May. Laquelle s'est empressée de répondre de manière cinglante: "Je pense qu'il n'est d'aucune aide pour quelqu'un de spéculer sur une enquête en cours", a-t-elle lancé dans un message télévisé à l'issue d'une réunion d'urgence de son cabinet.Another attack in London by a loser terrorist.These are sick and demented people who were in the sights of Scotland Yard. Must be proactive!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 septembre 2017
Aucune information sur les auteurs de l'attaque
Les autorités britanniques ont par ailleurs affirmé n'avoir encore rien révélé de l'identité du ou des auteurs de l'attaque dans le métro de Londres, perpétrée à l'aide d'un engin explosif artisanal, selon l'unité antiterroriste de la police londonienne. "Vrai ou pas - et je suis certain qu'il ne sait pas - ceci est vraiment malvenu de la part du dirigeant de notre allié et partenaire dans le renseignement", a également déploré Nick Timothy, ancien responsable du cabinet de Theresa May.
Donald Trump et Theresa May se sont téléphonés à la suite de cet incident. Ils se sont mis d'accord pour lutter ensemble contre le terrorisme. "Le président s'est engagé à continuer à collaborer étroitement avec le Royaume-Uni pour mettre fin aux attaques visant des innocents à travers le monde et pour combattre l'extrémisme", souligne un communiqué. En revanche, aucune information n'a fuité sur la tonalité de la conversation et la polémique n'a, semble-t-il, pas été mentionnée.
Des antécédents
Les tweets matinaux du locataire de la Maison Blanche ont été d'autant plus mal accueillis de l'autre côté de l'Atlantique qu'il ne s'agit pas du premier incident. Le gouvernement britannique s'était déjà montré furieux lorsque des fuites dans la presse américaine attribuées à des sources officielles avaient révélé des informations sur l'attentat meurtrier de Manchester, qui a fait 22 morts lors d'un concert en mai 2017.
La Maison Blanche avait aussi provoqué un incident diplomatique en laissant entendre, sur la foi d'un reportage de la chaîne américaine Fox News, que le GCHQ, l'agence de surveillance britannique, avait mené des écoutes contre le président américain. Le GCHQ avait, sur un ton auquel il n'est pas habitué, dénoncé des accusations "absurdes", Downing Street les jugeant "profondément ridicules".
Début juin, au lendemain de nouveaux attentats meurtriers à Londres, Donald Trump s'en était par ailleurs pris avec une incroyable virulence au maire de de Londres Sadiq Khan en l'accusant de minimiser la menace, de céder au "politiquement correct" et d'utiliser des explications "pathétiques". "Nous ne laisserons pas Donald Trump diviser nos communautés", avait rétorqué ce dernier, exaspéré, affirmant avoir des choses plus importantes à faire que de réagir à ces attaques.
Utiliser l'attentat de Londres à des fins politiques
La pilule était d'autant plus mal passée au Royaume-Uni que Donald Trump s'était servi de l'attentat de Londres pour défendre son décret migratoire très controversé, visant à bloquer l'entrée des États-Unis aux ressortissants de certains pays musulmans. Vendredi, alors que la capitale britannique était encore sous le choc, il a une nouvelle fois brandi le même argument, à des fins de politique interne, au moment où une partie du camp républicain l'accuse de manquer de fermeté sur l'immigration et de trop se rapprocher de ses adversaires démocrates.
"L'interdiction de voyager aux États-Unis devrait être bien plus large, plus dure et plus spécifique-mais bêtement, ça ne serait pas politiquement correct!" a-t-il tweeté.
Another attack in London by a loser terrorist.These are sick and demented people who were in the sights of Scotland Yard. Must be proactive!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 septembre 2017
The travel ban into the United States should be far larger, tougher and more specific-but stupidly, that would not be politically correct!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 septembre 2017
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