Accusé d’avoir détourné plus de 200 millions aux USA : Assane Ba Faye contre-attaque

Accusé d’avoir détourné près de 350 000 dollars du syndicat des agents de sécurité aux Etats Unis (Sypoa), Assane Ba Faye a câblé «L’As» pour démentir cette information. Installé aux Usa depuis 1983, il se dit victime d’une terrible cabale de la part de ses ennemis. Selon le patron du Sypoa, ses anciens partenaires du Syndicat des Agents de sécurité armée (Spsa) n’ont jamais supporté sa décision de créer en 2009 sa propre structure syndicale en l’occurrence United Security Employers officiers of America (Sypoa). Selon le diplômé de l’université de New Heaven dans le New Jersey, le Spsa, le premier syndicat d’agents de sécurité des Etats Unis, par l’intermédiaire d’une compatriote Khady Guèye qu’il a connue au Sénégal, a juré de démanteler son business. Une haine qui s’est accentuée dès que son organisation a commencé à arracher des parts de marché à la Spsa en comptant des milliers d’adhérents, d’après lui. Cette réussite dérangeait fortement le Spsa qui, en collaboration avec le gouvernement américain, a alors décidé à lui mettre des bâtons dans les roues. «Poursuites judiciaires, menaces de tous genres et autres calomnies, le Spsa avait engagé la bataille contre moi. Ils m’ont poursuivi en 2010 pour détournements de 500.000 dollars sur les comptes du syndicat. Mais le dossier a été vite abandonné en 2014 faute de preuve», a-t-il expliqué au bout du fil.  «Le syndicat a réussi à amasser la somme de 650.000 dollars. J’étais très impliqué dans la défense de mes adhérents, ce qui déplaisait fortement en haut lieu. Lorsqu’on a voulu étendre notre business, nous avons fait appel à Khady Guèye comme consultante. Une femme très influente dans le milieu politique sénégalais à New York et qui était la vice-présidente de l’association des Sénégalais d’Amérique. Elle me réclamait tout le temps de l’argent, alors j’ai voulu l’aider en l’embauchant dans le syndicat. Elle avait alors un salaire et de l’argent pour qu’elle puisse souscrire à une assurance maladie», dit-il. Assane Ba Faye se dit trahi par la dame Khady Guèye qu’elle considérait comme sa soeur. «Elle m’avait mis en rapport avec son fils Biram Kane Sène installé en Chine qui devait livrer des matériaux de construction pour une valeur de 25 millions, mais Biram Kane Sène ne livra jamais les matériaux prévus», dit-il. C’est ainsi qu’il a décidé de porter plainte contre le fils de Khady Guèye. Une décision qui a déclenché l’hostilité de Khady Guèye qui lui déclara alors la guerre. «La dame Khady Guèye s’est alors jointe à mes ennemis du Spsa qui m’ont traduit en justice pour blanchiment d’argent. La somme qui est évoquée dans cette affaire (350.000 dollars) a été inventée de toutes pièces par mes accusateurs. Elle a alors commencé à colporter des rumeurs sur moi. Elle a affirmé devant la barre que je l’avais épousée et forcée à avorter plusieurs fois. Ils sont parvenus à tromper le jury qui a fini par me condamner. J’ai perdu le procès, mais nous avons déposé un recours en appel. La sentence est attendue au mois d’août. Tout peut arriver à l’issue de ce nouveau procès, mais nous avons bon espoir», affirme Assane Ba Faye.