Le Nouvel ordre de priorité par le Président Macky Sall dans son programme Yonnu Yokkute pose la redéfinition de l’action publique en termes de territoires. Le territoire est aujourd’hui réassigné par la financiarisation et la globalisation de l’économie. La terre est certes marchandises depuis la révolution agricole qui a précédé et accompagné la révolution industrielle en France. Mais à la simple inscription territoriale des activités en fonction de facteurs de localisation (matières premières, bassins de savoir-faire techniques ouvriers, proximité des marchés, etc.) se substitue aujourd’hui une production et une consommation de l’espace devenu, lui aussi , marchandise ( Projets SENETHANOL, DANGOTT) . La mondialisation des échanges redéfinit les rapports du capital au territoire. Si la forme Etat-nation était la forme politique adaptée à l’unification des marchés nationaux ,la mondialisation – fondée sur la production et l’échange de marchandises matérielles et/ou immatérielles – invalide ses formes historiquement datées en engendrant comme formes dominantes le trans – et le supra- national tout autant que le « local » ; ce dernier ne résulte plus du découpage ou du démembrement de la sphère nationale mais émerge comme territoire pertinent au regard des flux d’échanges . Ainsi la différenciation des territoires devient un facteur productif. « Les petites différences » d’attraction -souvent construites par la communication urbaine- ont de grandes conséquences en matière délocalisation/ relocalisation des activités de plus en plus immatérielles et à fortes valeur ajoutée (services, tertiarisation du secteur secondaire).
Cette réassignation des espaces et donc des territoires ira de pair avec la financiarisation de l’économie (i.e. l’évolution de la formation brute de capital fixe – les investissements en capital productif – vers les placements financiers, c’est-à-dire en capital fictif ou virtuel). L’économie « réelle » évoluera vers une économie –casino qui modifiera elle aussi les rôles et fonctions du territoire.
Cet nouvel ordre de priorité annoncé doit éviter l’erreur de la politique de décentralisation. En effet, on a voulu voir dans la décentralisation un rapprochement des citoyens et du pouvoir local, cela n’a été que l’enracinement au local de l’Etat fort. Face à ces recompositions futures des territoires, il deviendra nécessaire d’inventer des échelles de citoyenneté qui tiendra compte et de ces nouveau rapports au territoire, et à l’Etat et au formes supranationales.
Dr Bassirou NIANG, Doctorat en Sciences de gestion , drbassirou@gmail.com
Cette réassignation des espaces et donc des territoires ira de pair avec la financiarisation de l’économie (i.e. l’évolution de la formation brute de capital fixe – les investissements en capital productif – vers les placements financiers, c’est-à-dire en capital fictif ou virtuel). L’économie « réelle » évoluera vers une économie –casino qui modifiera elle aussi les rôles et fonctions du territoire.
Cet nouvel ordre de priorité annoncé doit éviter l’erreur de la politique de décentralisation. En effet, on a voulu voir dans la décentralisation un rapprochement des citoyens et du pouvoir local, cela n’a été que l’enracinement au local de l’Etat fort. Face à ces recompositions futures des territoires, il deviendra nécessaire d’inventer des échelles de citoyenneté qui tiendra compte et de ces nouveau rapports au territoire, et à l’Etat et au formes supranationales.
Dr Bassirou NIANG, Doctorat en Sciences de gestion , drbassirou@gmail.com
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