Wade disqualifié par son âge et la morale (Papa Massar SOW)

Même si Wade est crédité par son fameux bilan et ce qu’il représente dans le continent et dans le monde comme le dit fort bien le Professeur Iba Der Thiam, député, premier vice-président de l’Assemblée nationale et membre du comité directeur du Pds. Pour ce qui est de la validité de sa candidature aux élections de 2012, en dehors de sa constitutionnalité, force est de reconnaître que notre cher Président est disqualifié de la course par la morale politique et son âge avancé.
D’abord son « Wax waxèt » le poursuit partout. En tant que Président de la République qui est une personne institutionnelle, il n’a aucunement le droit de se dédire. Cela, la morale politique le lui interdit formellement. Et, Wade l’a fait. Lors d’une conférence organisée au Palais, le secrétaire général du Pds avait publiquement, répondant à un journaliste, déclaré qu’il n’avait pas droit à plus de deux mandats. D’ailleurs, dira-il, « j’ai tout verrouillé ». Ce même homme à qui je noue un grand estime et beaucoup de respect pour avoir mené à bien notre démocratie, revient pour dire « ma waxon waxèt » (C’est moi qui l’avais dit alors je me dédis). Nous dira-t-on que ce sont des paroles sorties dans des moments d’euphorie ou un simple commentaire qui ne l’engage pas juridiquement comme tentent de faire accepter les avocats défenseurs de sa candidature. Cette forfaiture ne saurait être excusable pour un homme de son rang, encore une fois. Même si cela est permis pour le commun des mortels, ce n’est pas le cas pour un Président de la République, à plus forte raison pour une personne de son âge.
Ensuite, celui-ci (son âge) avancé le porte préjudice. Cet homme supporte difficilement ses 86 ans. Il se déplace avec un peu de peine. Partant, il n’en peut plus. Même si le père de karim, l’homme au grand défi, refuse de l’accepter. De plus en tant qu’être vivant, il est soumis au phénomène de métabolisme. C’est-à-dire un processus de générescence (croissance, développement jusqu’à son être le plus parfait) et de dégénérescence. Il s’agit là d’un processus « irréversible » comme ont l’habitude de dire les scientifiques. Du coup, tout élément de la nature est soumis à cette loi.
Il n’y a maintenant que ce terrain qui reste à explorer pour faire entendre raison au successeur d’Abdou Diouf. Dès lors que la Constitution dans certaines de ses interprétations lui donne raison. En ce sens que son prédécesseur avait fait la même chose en 1991, disent certains. Ce dernier avait pris soin de préciser que son mandat de 88 n’entrait pas en ligne de compte. Et, « le législateur n’a pas précisé dans le nouveau texte que la loi modifiée était rétroactive », rappelle le vice-président de l’Assemblée nationale.
Papa Massar SOW
Journaliste Email : papismass@yahoo.fr