Voie de sortie pour le Sénégal (Adama Ndiaye)


Voie de sortie pour le Sénégal (Adama Ndiaye)
Depuis la réélection du Président WADE, nous constatons une dégradation de la situation politique, économique et sociale du Sénégal qui va crescendo (paupérisation des populations, crise de l’énergie, guerre en Casamance, Partis politiques et Syndicats sans repères prenant en otage les populations).
Si des mesures énergiques ne sont pas prises en dehors des partis politiques qui, il faut le reconnaître, ne font que polluer l’atmosphère nationale en créant un climat de précampagne électorale permanente sans programmes politiques sérieux et responsables qui prennent en charge les préoccupations des populations, le Sénégal risque de se trouver dans la même situation que les pays du Maghreb et du Machrek. Prions Dieu le Tout Puissant de nous préserver de telles situations.

En effet nous assistons à une défiance et une désaffectation totales des populations vis à vis des Partis politiques, des Syndicats, des Loges qui ne défendent que des intérêts particuliers et de « classe » au détriment de l’intérêt dit « général ». Ils sont devenus des mouvements de lobbying.

Les évènements auxquels nous assistons au Maghreb au Machrek et dans d’autres parties du monde montrent que le temps des partis politiques, des syndicats, des loges est révolu. Il faut réfléchir, penser et inventer d’autres formes de mouvements et d’organisations qui auront pour soubassement nos valeurs de civilisation africaines et avoir des références de Grands Hommes et Femmes qui ont marqué l’histoire et la vie de leurs peuples. Au Sénégal, je citerai entre autres Cheikh Ahmadou Khadimoul Rassoul, Cheikh El hadj Malick Sy,Kéba MBaye, les femmes de Nder et Aline Sitoe Diatta.

Concernant Khadimoul Rassoul, il est considéré comme le refuge des hommes dans ce monde troublé et sans repères. N’est ce pas le grand auteur mauritanien Mohammed al Hasanî qui, faisant son éloge, écrivait :

« Tu es (Ô Cheikh Ahmed Bamba) la réponse attendue par celui qui espère. »

« Tu es l’épée, qui au service de Dieu, brise toutes les autres épées. »



C’est dire que : « Les hommes qui ont marqué l’histoire, n ‘ont rien construit. Ils ont laissé leur nom à la postérité par leur posture morale. »


L’autre aspect qui est également à l’origine de la situation dramatique que vivent les populations sénégalaises et de la baisse de la côte de popularité du Président de la République, c’est le fait, pour le Président, d’avoir responsabilisé les membres de sa famille, en particulier ses enfants, dans la gestion du pays alors qu’on ne leur reconnaît aucune compétence avérée en la matière à l’arrivée du Président au Pouvoir. Cela est simple à vérifier, il suffit de parcourir leur itinéraire et de demander des renseignements dans les structures où ses enfants ont eu à travailler et à quel niveau de responsabilité. Le seul fait que les sénégalais leur reconnaissent, être les enfants de Abdoulaye Wade.
Les Présidents Senghor et Diouf se sont toujours gardés d’impliquer leurs enfants dans la gestion du pays.

Selon certaines confidences, le Président Diouf, au moment de la passation de pouvoirs avec le Président Wade, lui avait conseillé de ne jamais impliquer sa famille dans les affaires de l’Etat. Ceux qui l’ont fait se sont toujours mordus les doigts après (Ben Ali, Moubarak, Kadhafi, etc.….).

Que faire pour éviter la gangrène, sauver le pays et par voie de conséquence, permettre au Président Wade une sortie honorable à l’image des Présidents Senghor et Diouf. Quelles que soient les reproches qu’on peut porter à son endroit, il faudra reconnaître qu’en matière d’infrastructures et en agriculture, le Président a remporté quelques succès.

Comme le disait le Président Senghor « l’heure est grave » et après lui, le Président Kéba Mbaye disait également « les Sénégalais sont fatigués » ce sont ces constats traduits par lesdites expressions qui caractérisent aujourd’hui le Sénégal ; d’où la nécessité de trouver à cette situation de crise qui perdure, une solution exceptionnelle.

Nous sommes à un an des élections présidentielles, la solution à mon avis, c’est la mise en place d’un gouvernement d’union nationale avec comme corollaires la dissolution des différentes Chambres (Assemblée nationale, Sénat, Conseil économique et social), les partis politiques et les syndicats, la suspension de la Constitution et la création d’une assemblée constituante où seront représentés les quatorze régions du pays et les Sénégalais de la diaspora. Cette assemblée ne devra pas dépasser plus de 120 membres.

Le rôle de cette assemblée serait principalement de concert avec le Gouvernement d’union nationale de réécrire la constitution, de revoir l’organisation territoriale, administrative au niveau national et local, judiciaire, sécuritaire, les mouvements associatifs, en un mot repenser et refonder l’Etat après 50 ans d’errance.
C’est sur cette base que je voudrais faire quelques suggestions en ma qualité d’observateur n’ayant jamais milité dans un parti politique, ayant occupé de hautes fonctions administratives aux niveaux national et international, côtoyé de hauts responsables qui ont appartenu aux trois Administrations qui se sont succédées à la tête du Sénégal (Senghor, Diouf, Wade) et sillonné toutes les régions du Sénégal à l’écoute des populations.
Pour le Gouvernement d’Union nationale, j’aurais proposé les personnalités suivantes, qui, je pense, n’ont plus rien à prouver et ne chercheraient qu’à rendre service à leurs concitoyens.

Il serait mis en place une équipe composée de 19 Ministres et Secrétaires d’Etat qui auraient à cœur de restaurer l’ordre, la discipline, l’autorité de l’Etat, de créer les conditions de mise en confiance des sénégalais pour un nouveau départ en vue d’œuvrer pour un Sénégal prospère.

Le Gouvernement se présenterait comme suit :

Premier Ministre : Professeur Ibrahima Fall

Ministre de l’Intérieur : Général Mamadou Niang
Ministre des Forces Armées : Général Lamine Cissé
Ministre de la Justice : Professeur Kader Boye
Ministre des Affaires Etrangères et des
Sénégalais de l’Extérieur : Ousmane Seck, ancien Fonctionnaire de

la BID

Ministre de la Communication et des
Télécommunications et des nouvelles

Technologies de l’Information : Général Mohamadou Mansour Seck

Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage,
de l’Hydraulique et de l’Environnement : El Hadj Sène, ancien Fonctionnaire de la

FAO

Ministre des Finances et des Affaires
Economiques : Babacar Ndiaye, ancien

Président du groupe de la BAD

Ministre de l’Equipement et des
Infrastructures, des transports et de

L’urbanisme : Général Mouhamadou Keïta

Ministre de l’Education : Professeur Babacar Guèye
Ministre de la santé et du
Développement social : Professeur Marie Eva Cole Seck

Ministre de l’Economie Maritime : Pierre Atepa Goudiaby, Architecte
Ministre du Développement industriel : Mamadou Dia, ancien Fonctionnaire de la
Banque mondiale

Secrétaire d’Etat auprès du Premier
Ministre, Chargé de la Fonction publique,

Du Travail : Maître Boucounta Diallo

Secrétaire d’Etat auprès du Premier
Ministre, Chargé du Plan et de

L’Aménagement du Territoire : Aboubacry Lom Statisticien économiste



Secrétaire d’Etat auprès du Premier
Ministre, Chargé du Tourisme, du

Cadre de vie et des Loisirs : Aminata Fall Niabally Juriste

Secrétaire d’Etat auprès du Premier
Ministre, Chargé de la Jeunesse et des

Sports : Ferdinand Coly ancien International de

Football

Secrétaire d’Etat auprès du Ministre
Des Affaires étrangères,

Chargé de la Coopération : Maître Sidiki Kaba



Secrétaire d’Etat auprès du Ministre
Des Finances et des Affaires

Economiques, Chargé du budget : Fatimata Zahra Diop Directrice nationale

BCEAO

Secrétaire d’Etat auprès du Ministre
De l’Education nationale,

Chargé de l’Enseignement technique et

De la Formation professionnelle : Professeur Babacar Macodou Ndiaye

Quant à l’Assemblée constituante, elle sera composée de représentants de toutes les couches socio- professionnelles de la nation, elle aura à donner son avis sur toutes les propositions que le Gouvernement aura à faire en matière de programmes économiques et de textes qui vont régir le fonctionnement de l’Etat.

De la même manière que pour le gouvernement, à la tête de cette Institution, une personnalité comme Mr Famara Ibrahima Sagna pourrait la présider. C’est un homme de grande qualité, de consensus, pondéré, doté d’une grande expérience administrative, ministérielle, et très respecté dans tous les milieux sociaux, religieux et politiques du Sénégal et avec une renommée sur le plan international (Gouverneur à la BM, BAD, BID, etc.…).

Avec la volonté de tous, de la détermination du Président Wade à accepter ce schéma qui ne fera que le grandir au crépuscule d’une vie bien remplie ; ledit schéma peut être mis en place, en trois mois et dérouler ses activités sur douze mois de manière à installer les nouvelles institutions au bout de ce délai.

Quelques axes de réflexions pour enrichir le débat durant cette période transitoire et inviter mes compatriotes à se prononcer sur cette contribution d’un des leurs qui souhaite le meilleur pour son Pays.
De l’époque coloniale à maintenant, nous nous sommes toujours efforcés à copier l’Occident en vain et nous avons perdu tous nos repères. Pour le respect de soi même et de notre dignité nous nous devons de retourner à nos valeurs que sont :

La solidarité
L’entre aide
Le respect des anciens et des parents
Le culte du travail
La concertation
Le consensus et non le vote dans la prise des décisions ;

La démocratie à l’Occident avec le vote ne fait pas partie de notre culture. C’est ce qu’on constate aujourd’hui en Côte d’Ivoire et présentement au Sénégal, en effet la plus grande partie de l’opposition ne reconnaît pas la victoire de M. Wade en 2007. C’était également le cas entre Wade et Diouf de 1983 à 1993.

Il serait souhaitable de revenir à notre propre culture, à nos valeurs de civilisation à notre histoire, de les interpréter intelligemment en prenant tout ce qui est positif et acceptable aujourd’hui, et de l’enrichir de ce qu’on peut tirer de mieux des apports extérieurs sans nous renier.

Ce qui m’amènerait à proposer dans le dispositif à mettre en place, entre autres, un Comité consultatif de Sages où se retrouveraient de grands personnages qui auront fait un parcours exemplaire (citons : Amadou Moctar Mbow, Mamoudou Touré, Cheikh Hamidou Kane, Assane Seck, Babacar Touré, Issa Samb dit Joe Ouakam, les anciens Présidents de la République, les anciens Présidents d’autres Institutions, les Représentants des Califes Généraux, les Représentants des Eglises, anciens Chefs d’Etat Major de l’armée etc.…)

Ce Comité de Sages aurait pour mission essentielle de donner des avis aux responsables des nouvelles Institutions, aider à la résolution des problèmes sociaux , en résumé jouer le rôle de facilitateur, de régulateur pour la nation afin qu’il y ait la concorde, l’entente et la paix.

Avec un tel Comité nous n’aurions pas besoin d’avoir plusieurs Chambres, une seule Chambre à vocation législative suffirait à côté d’un exécutif et d’un pouvoir judiciaire indépendant. Un tel schéma allégé pourrait être reproduit au niveau local.

Voilà les propositions que je fais, qui, je pense, pourraient permettre à notre pays de sortir du blocage dans lequel il se trouve, permettre aux Sénégalais de vivre dans la convivialité avec l’aide et le secours de Dieu le Tout Puissant, le Très Miséricordieux.

Au-delà du Sénégal, la crise touche tous les pays. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère, nous changeons d’époque, c’est une page qui se tourne, il faut en ouvrir une autre. Tous les changements sont généralement douloureux, nous sommes condamnés à les accepter.

Nous sommes entrés dans l’ère de la vitesse, le rythme est tel que l’homme survivra difficilement sans l’aide de la machine (Informatique, Robotique) au risque de devenir son esclave. A moins de retourner à Celui qui est à la base de tout, DIEU LE TOUT PUISSANT Qui a investi des Elus et leurs Représentants pour nous guider vers le salut. J’en ai cité Certains plus haut. Ce sont eux qui détiennent la lumière qui, seule, peut maitriser la vitesse et nous ouvrir de nouvelles voies d’espérance pour un monde de paix.

Pour illustrer cette assertion, le Grand Saint mauritanien Cheikh Sidiya Baba, parlant de Cheikh Ahmadou Bamba dans un éloge célèbre écrit :

« Le Cheikh Ahmadou est un bienfait

Que leur Maître a accordé à toutes les créatures.

Le Cheikh est en vérité un bienfait accordé par Dieu,

Un signe de ses signes ».

Remercions notre CREATEUR d’avoir descendu un tel Homme sur ce sol béni du Sénégal.
ALHAMDOULILAH RABIL ALA MINE

Adama Ndiaye, dit patriote

patriotendiaye@yahoo.com
Mardi 29 Novembre 2011




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