Son excellence Monsieur le Président Hollande, Soyez le bienvenu au Sénégal MAIS… (Par Aminata Ndiaye)

Le 12 octobre prochain, le Sénégal accueillera le président français Mr François Hollande. Mr Hollande sera une hôte de marque par ce qu’il est à la tête d’un pays historiquement lié au Sénégal. Lié au Sénégal pour le rôle joué pendant l’esclavage, lié au Sénégal pour toutes les années de colonisation, et qui continue d’être liée à notre pays 50 ans après l’indépendance.


Son excellence Monsieur  le Président Hollande, Soyez le bienvenu au Sénégal  MAIS… (Par Aminata Ndiaye)
Cette France là est celle avec qui nous avons vécu tant de moments forts, de bons comme de très mauvais moments. Que de situations vécus au nom de la « Coopération », au nom de « l’amitié » entre les deux pays ou même au nom de la « France à fric » ! C’est cette France là qui nous a tant donné par la main droite mais qui nous a aussi autant arrachés avec la main gauche. C’est cette France là qui se prépare à nous rendre une visite… de courtoisie ? Économique ? Politique ? L’objet reste à préciser. Mais que devons nous nous attendre d’une telle visite du président François Hollande ?
Une visite qui intervient 05 ans après celle de son prédécesseur qui nous avait amené comme cadeau, son fameux discours qui était presque une insulte à l’endroit de tous les africains. Ce discours dans lequel Sarkozy nous disait ceci : « Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. » Cette phrase qui a sonné fort comme un tôlé dans la tête de tous ceux qui avaient suivi à l’époque ce discours et que sa rivale Ségolène royale a essayé de corriger le 06 avril 2009 en demandant « Pardon pour ces paroles humiliantes et qui n'auraient jamais dû être prononcées et qui n'engagent pas la France. »
Une visite en cacherait –elle une autre ? Dans tous les cas nous attendons et nous écouterons. Nous vous déroulerons même le tapis rouge mais nous vous attendons
Nous vous attendons Monsieur le Président parce que quelle que soit l’identité de l’hôte, le Sénégal et les sénégalais ont toujours été connus pour leur téranga légendaire. Donc nous vous accueillerons.
Nous vous écouterons aussi, car si votre prédécesseur avait été reçu à l’UCAD qui constitue un temple du savoir, vous, vous avez l’honneur de devoir vous adresser au sénégalais du haut du perchoir de notre assemblée nationale qui nous appartient à nous le peuple. Donc vous avez une large tribune, et tous les yeux et les oreilles seront tournés de votre coté pour savoir ce que vous aurez bien voulu nous emmener cette fois ci.
Mais en attendant, Monsieur le Président de la France, permettez nous de vous rappeler que nous avons bel et bien une histoire et que mieux encore nous avons écrit l’histoire.
Permettez nous encore de vous signaler, Monsieur le président que nous avons aussi le droit d’exiger de vos ressortissants chez nous des visas d’entrés et des autorisations de séjours et que nous pouvons bel et bien leur refuser parfois le visas pour les importuner comme vous le faites avec nos ressortissants chez vous.
Si vous êtes venus pour nous apprendre la démocratie, nous vous rappelons que nous avons bel organisé les élections présidentielles de 2012 sans sombrer dans le Ko comme le prédisaient certains.
Si vous êtes venus nous donner des leçons de bonne gouvernance ou de nous tracer les voies du développement, permettez nous, Monsieur le Président de vous rappeler que vous êtes les premiers responsables de notre sous développement par ce que vous n’êtes pas encore prêts à nous voir développé. Aussi est-il qu’il y’a de meilleurs exemples que vous dans les pays même de l’Euro.
Enfin Monsieur le président, permettez- nous de vous signaler que nous somme après tout un pays indépendant, libre et autonome qui a beaucoup gagné en maturité et qui voudrait enfin se détacher des jupons de la France pour affronter la vie et se choisir les chemins du développement.
Bienvenue au Sénégal Son excellence Monsieur François Hollande, président de la République française




Lundi 8 Octobre 2012
Aminata Ndiaye




1.Posté par bouba le 08/10/2012 22:55
merci pour ce message fort!!!!aminata merci pour ton esprit patriotique!!!!!!

2.Posté par Njaccaar le 08/10/2012 23:36
" ... venus pour nous apprendre la démocratie, ...venus nous donner des leçons de bonne gouvernance ou de nous tracer les voies du développement, ...".

Que nenni Aminata !!! Hollande est venu resserrer les boulons, les liens quelque peu chahutés par Wade qui voulait que notre économie s'inscrive dans le mouvement de la mondialisation hors la "coopération" française.

3.Posté par ok le 08/10/2012 23:38
Tieuy yalla sénégalais de merde sénégalaise de merde........écriver sur comment faire pour qu'on sorte de la pauvreté au lieu de nous pondre des textes qui ne nous font pas avancer

4.Posté par Citoyen le 09/10/2012 01:42
Sauvons nos universités publiques du naufrage.

Malgré les moyens substantiels mis à la disposition de l'enseignement supérieur de notre pays, les résultats sont qualitativement et quantitativement loin des normes de l'UNESCO. Nos instituions d'enseignement supérieur ont surtout un problème de management (mal gouvernance, corruption, népotisme, dépenses de prestige, gestion solitaire en lieu et place de la gestion démocratique et légale, non respect des lois et des règlements, etc.) avec la complicité active ou passive de la communauté universitaire (avantages indus, intimidations, etc.), des autorités étatiques qui, jusqu'à présent, feignent de ne rien savoir (n'ont-ils pas les moyens de savoir ce qui se passe ?) pour éviter la confrontation avec ceux (les amis politiques !) qui sont nommés à la tête de ses structures et qui agissent parfois comme des monarques en gérant la chose publique à leur guise.

Face à la démission de l’État, nos universités croulent sous le poids de dettes dues aux créanciers (banques, hôpitaux, Sonatel, Senelec, SDE, fournisseurs divers) et chaque corporation s'évertue à demander toujours plus pour « améliorer ses conditions d'existence » et parfois au détriment des intérêts de la communauté. Ainsi donc, la crise est donc une conséquence logique de l'inaction de l’État.

En effet quand les dirigeants (nommés par les autorités) gèrent la chose publique en dehors des normes établies sans être inquiétés le moindre du monde (pour ne pas dire promus à des stations plus juteuses), les syndicats demanderont des chosent hors normes et c'est le début du CHAOS.

A l’État de faire l'état de la gestion de ceux qu'il a nommé, punir ceux qui se sont montrés indélicats et récompenser les autres, ensuite il serait facile de demander aux syndicalistes de faire preuve de mesure et enfin sévir dans le respect de la loi si de besoin. Il est temps de restaurer l’État de droit (et donc des devoirs) ; il est indispensable, avant toute promotion, d'étudier sérieusement la gestion présente et passée du pressenti.

L’État ne peut continuer à protéger et promouvoir ceux qui mettent à genoux nos institutions d'enseignement supérieur et jeter en pâture les syndicats. Je pense que les responsabilités sont partagées.

Des assises de l’Éducation avec ceux qui bloquent le système pour des raisons personnelles ou émotives ne serviraient à rien, je propose des assises des anciens (Recteurs, Professeurs ou hauts cadres à la retraites) du système pour faire des propositions objectives. Il est souvent difficile d'être juge et parti.


Il n'est jamais trop tard pour bien faire un devoir citoyen.

5.Posté par lecteur le 09/10/2012 01:43
Avant publication, je peux gratuitement vous faire une lecture de vos textes dans le but de corriger les fautes.
Laissez moi votre adresse email, je vous écrirai pour transmettre le mien.

6.Posté par BASS le 09/10/2012 16:31
Des terrains de 10/ 15 en vente à Sébikotane à des prix défiants toutes concurrences. Pour plus d'information, appeler M. SECK au 77 617 53 46 ou au 77 928 85 12



Dans la même rubrique :

AIDA CHERIE - 22/05/2015