Sénégal vs Côte d'Ivoire: le Sénégal bascule-t-il dans la violence?


Sénégal vs Côte d'Ivoire: le Sénégal bascule-t-il dans la violence?
Vers la 70E minute, mené par 2 buts à 0, le match Sénégal vs Cote d’Ivoire est interrompu, une interruption prolongée qui poussa les arbitres à mettre fin à la rencontre car les conditions de sécurité n’étaient plus réunies pour la poursuite de celle-ci. Sur les gradins du stade Léopald Sédar Senghor, le spectacle était désolant et a surpris plus d’un. Les supporters mécontents en quittant le stade, ont commencé à mettre le feu, à jeter des projectiles ; pour des raisons de sécurité des joueurs, ceux-ci sont regroupés au milieu de la pelouse. Ils venaient de gâcher le match !
Quelle Honte ! Le Sénégal ne mérite pas ça ! Ce déchainement de violence est le point culminant de ce phénomène qui devient récurrent.
Il faut que l’on se pose des questions car depuis quel que temps, nous remarquons, ici et là, des phénomènes de violences dans ce pays.
Cette violence s’est depuis des moments manifestée dans l’arène au cours de combats de lutte. On assistait à des scènes de violence dans les tribunes et en dehors du stade entre fans clubs, entre lutteurs sur des plateaux de télés. Cette même violence se déclarait souvent dans les navétanes entre supporters d’équipes d’une même zone.
Cette violence est également politique. Elle s’est manifestée récemment au cours de la campagne électorale. Personne n’oublie les 11 morts enregistrées durant celle-ci.
Cette violence, c’est, depuis quel que temps, le retour et la recrudescence des agressions à Dakar et dans sa banlieue.
Cette violence n’est pas que physique seulement ! Elle est aussi verbale. On s’en aperçoit de plus en plus dans les médias. Maintenant, ouvertement, pour protester contre une situation ou pour réclamer un droit, certains Sénégalais n’hésitent pas à proférer des menaces du genre « on est prêt à y laisser notre vie, à s’immoler par le feu etc. »
Cette violence on la retrouve également dans les forums de discussions de certains sites d’informations générales. A l’échange d’idées, certains préfèrent les insultes, le dénigrement.
C’est l’expression de ces diverses formes de violence qui s’est traduite hier au stade, ternissant ainsi l’image d’un pays historiquement connu pour son sens de la paix, du dialogue, du compromis, de la téranga ou hospitalité. La question que l’on doit se poser est de savoir si le Sénégal est à l’abri de dérives qui pourraient nous mener vers les abysses d’une violence incontrôlée dont chacun pourrait en être une potentielle victime ? La question est aussi de savoir si le moment n’est pas venu de juguler ce phénomène rampant dont on ne sait pas il pourrait nous mener si l’on y prend garde.
La réponse doit être multiforme mais surtout policière et judiciaire. La réponse doit venir d’un Etat fort pas au sens péjoratif du terme mais un Etat qui prend ses responsabilités, qui exprime sa fermeté quand il le faut. L’Etat à travers sa police et sa justice a l’obligation de faire régner l’ordre et la sécurité pour tous les citoyens où qu’ils se trouvent. Il est inacceptable, quelles que soient les difficultés de la vie que les gens puissent se croire en droit de traduire leur mécontentement par la violence. La crise économique, loin de l’ériger en justificatif, est certainement une explication à ce phénomène préoccupant car celle-ci est tantôt source de repli sur soi ou de racisme tantôt cause de violence. L’Etat doit jouer son rôle de gardien des droits et libertés, de garant de la paix et de la stabilité sociale. La sanction doit s’exprimer dans toute sa rigueur à travers la justice car elle a valeur d’exemple pour éviter le risque de précédent. Personne n’a le droit de remettre en cause, de menacer cette conviction, cette tradition, cette réalité d’un pays foncièrement encrée et attachée à la paix et à la tolérance.
La réponse doit aussi provenir des médias. En effet les médias doivent éviter de relayer des propos irresponsables venant de personnes qui n’ont d’autre but que d’attirer l’opinion sur elles. Il ne s’agit pas de censurer ou d’empêcher les médias de faire leur travail encore moins de leur faire la leçon, mais ils doivent eux même contrôler les propos et les personnes qui s’y expriment. La recherche de l’audimat ne doit pas pousser vers une quête effrénée de sensationnelle au point de laisser n’importe qui y ternir des propos irresponsables qui appellent à la violence. Dans le même sillage doivent s’abstenir les personnes qui prétendent faire mission de bons offices lors qu’il y à transgression, expression de violence. On a remarqué certaines personnalités intervenir pour que la justice ne se fasse pas lors que d’autres se sont crûs permis d’agresser ouvertement leurs compatriotes. Jouer aux bons offices n’est pas en soi mauvais mais des fois c’est une façon de favoriser l’impunité et par ricochet la violence.
Le Sénégal est un petit pays pauvre, qui ne dispose pas de ressources naturelles. Sa seule richesse réside dans sa stabilité, son sens de la paix, de sa cohésion sociale et de la tolérance. Ces valeurs ont fait et continuent de faire le rayonnement de ce pays. Ces valeurs constituent notre seule richesse, les menacer c’est détruire les fondements de la nation. Par conséquent, la violence doit être bannie dans toutes ses formes avec une rigueur implacable. Ce qui s’est passée samedi n’honore pas ce pays.

Ndiaga Ndiaye
Inspecteur du travail et de la sécurité sociale
ndiagandiaye9@gmail.com



Lundi 15 Octobre 2012
Ndiaga ndiaye, Inspecteur du travail




1.Posté par er le 15/10/2012 12:37
C'est un problème de manque d'éducation.

D'abord dans la famille ensuite de scolarisation.

2.Posté par cherif aidara le 15/10/2012 12:56
chérif aidara le petit fils de cheikh sadibou aidara grand marabout
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3.Posté par Pape le 24/10/2012 13:30
Cette violence traduit le mal-vivre des Sénégalais qui en ont assez dans tous les domaines. Le drapeau national brûlé traduit le plus haut degré du reniement de ce pays où il y a des problèmes de travail, de soins sanitaires, d'études,...d'espoir.



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