Responsabilité (Par Mouhamadou M. DIA)


Responsabilité  (Par Mouhamadou M. DIA)
La gestion de crise est d’une redoutable complexité. C’est l’expérience difficile que les gouvernants, en cas de catastrophes naturelles brutales, subissent sous tous les cieux. Quelques soient les moyens disponibles.

Mais tout dépend de la « réactivité » des autorités, de leur capacité de mobilisation des moyens de l’Etat et aussi les citoyens, de susciter un élan populaire, un sursaut patriotique pour faire face. Efficacement !

Il s’agit de faire preuve de leadership en initiant des actions rigoureuses conjuguant perspicacité politique, communication efficiente et réalisations concrètes sur le terrain.

Au vu des actes déjà posés et surtout des décisions spectaculaires prises par le président Macky Sall, on peut nourrir des espoirs légitimes quant à la volonté réelle de l’Exécutif de résoudre les problèmes.

En effet, ayant abrégé son voyage en Afrique du Sud, le chef de l’Etat a démontré, dans sa déclaration à la Nation, qu’il était parfaitement informé de l’évolution de la situation nationale. Soit dit, en passant, cela crédibilise davantage notre pays, son gouvernement et son Administration qui fonctionnent normalement. Dans les pays en développement cela ne va pas de soi.

Dès lors, le président de la République qui assume ses responsabilités qui lui sont confiées par le peuple souverain a réfléchi vite et bien pour décider. Les situations d’urgence sont l’ultime défi pour les leaders politiques en responsabilité. Certains se révèlent en surprenant agréablement quand d’autres déçoivent.

Heureusement pour nous, le président Macky Sall qui a été ministre de l’Intérieur et premier ministre s’y connaît en gestion de crise. Il s’y ajoute que les inondations sont un phénomène récurrent au Sénégal et appellent des solutions pérennes à moyen terme.

Dans sa déclaration, le chef de l’Etat s’est engagé à mobiliser des moyens financiers conséquents pour ce faire. Il a rendu un hommage appuyé et mérité au Khalife général des mourides, Serigne Sidy Mokhtar Mbacké qui a mis un milliard de francs Cfa à la disposition de l’Etat. Ce geste remarquable a marqué les esprits et a été une émulation saine pour tous les citoyens dont l’élan de solidarité est en train de prendre une ampleur exceptionnelle. Il faut s’en féliciter et l’encourager comme l’a fait Macky Sall.

C’est dans les épreuves, comme il l’a dit, que les grands peuples se révèlent et magnifient leur unité. Et pour couper l’herbe sous les pieds des personnes – peu nombreuses il faut le dire – qui militent pour la suppression du Sénat, le chef de l’Etat a affirmé qu’il allait déposer une proposition de loi dans ce sens.

C’est un geste très fort qui participe de sa volonté de réduire le train de vie de l’Etat, de favoriser toujours la satisfaction des besoins des populations et donc de prouver, par les actes son slogan : ² la patrie avant les partis². Evidemment, le débat parlementaire sur la suppression du Sénat prendra du temps. L’essentiel est de l’engager dans le dialogue et le respect des différents acteurs politiques.

A cette bombe politique, il faut ajouter une autre relative à la détérioration des relations entre le Sénégal et la Gambie, suite à l’exécution de nos ressortissants dans ce pays. L’acte est inqualifiable et incompréhensible. Il suscite la réprobation de l’ensemble de la communauté internationale et aura très certainement des répercussions négatives d’envergure contre le pouvoir en place à Banjul qui n’a pas compris que le temps des exécutions est révolu. Sauf pour des pays puissants qui ont les moyens de tenir tête à tous les autres.

Faisant preuve de leadership, le président Macky a été ferme et déterminé comme l’exigent et son rang et ses prérogatives. Dans la sous-région, le Sénégal sait se faire respecter comme il l’est dans le monde entier. Ce qui était valable sous Senghor et ses autres successeurs l’est aussi avec Macky Sall.

Gouverner, c’est certes prévoir ; mais c’est aussi et surtout décider à chaque fois que nécessaire. Il faut donc s’appuyer sur la sureté du jugement « alimenté » pour ainsi dire par des conseils éclairés.

Face à cette première épreuve majeure, l’équipe de Macky Sall est en train de se montrer à la hauteur. Les ministres sont sur le terrain aux côtés des populations et il est réconfortant de voir les jeunes en première ligne dans la lutte au niveau des zones sinistrées, notamment dans la banlieue de Dakar.

C’est le signe d’une prise de conscience citoyenne qu’il faut encourager pour mobiliser toute la Nation, au-delà des divisions partisanes et des vaines polémiques.

« Aide-toi ; le Ciel t’aidera », dit le fabuliste et l’adage Wolof précise que : « Celui qui demande de l’aide doit mettre la main à la pâte ». Dans la difficulté, les caractères bien trempés s’illustrent et donnent le la. C’est l’occasion d’identifier les jeunes les plus engagés et dont l’action est pertinente pour les solliciter et les organiser pour le long terme.

En effet, le propre de cette crise exceptionnelle est de pousser à refonder la solidarité nationale. C’est du reste une réalité universelle que le tsunami japonais récent ou encore l’ouragan Katrina de 2005, entre autres catastrophes naturelles dévastatrices, ont permis de constater. Et plus forte est la mobilisation générale, plus rapide est la victoire contre l’horreur de la nature en furie.

Macky Sall a pris la mesure de l’évènement et vient de prouver, encore une fois, qu’il a l’étoffe pour diriger la Nation. Il ne faut pas oublier que c’est lui qui avait lancé les grands travaux de son prédécesseur et qu’il est ingénieur de formation, c'est-à-dire un homme de science et d’action.

Mais si espoir et confiance sont au rendez-vous, seule la satisfaction des besoins des populations sera politiquement déterminante. D’ abord en 2014 pour les élections locales et ensuite pour le rendez-vous de 2017.
Mouhamadou M. DIA
Jeudi 30 Août 2012




1.Posté par AlternceSystetGen le 30/08/2012 13:17
Oui, Responsabilité de la part du Président Macky sall; mais toi tu politises cette Responsabilité, c'est de la petitesse.

2.Posté par MALE le 30/08/2012 15:20
Grand DIA,laisse nous tranquille,après la chute de Abdou DIOUF en 2000 tu as pris la direction de PARIS,nous on est là

3.Posté par Jambar le 30/08/2012 22:10
C'est du griotisme pur que tu nous sers, Jackson 5. Ton appel du pied nous fait rire; nous qui te connaissons. Depuis quand tu as quitté le PS, opportuniste de premier ?



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