Réponse à la lettre de Fanny DIAS adressée à Me BABOU

Fanny, un peu d'humilité et moins de passion


Réponse à la lettre de Fanny DIAS adressée à Me BABOU
Réponse à la lettre de Fanny DIAS adressée à Me BABOU
Fanny, un peu d’humilité et moins de passion !
Nous ne sommes pas dans le secret de DIEU, mais nous avons comme l’impression que c’est du fait que Me BABOU ait parlé de la candidature de votre frère qui vous a poussé à lui adresser une lettre ?
Nous avouons, très sincèrement, être un peu mitigé en vous lisant. Qui lisons-nous? Une sœur pleine d'amour, d’estime et d'admiration pour son frère qu'elle défend ou plutôt une juriste de formation et de profession ayant pour objectif de poser un débat scientifique aux fins de fournir aux sénégalais des éléments d'appréciation en vue de mieux cerner le cas d'investiture d'un citoyen qui, faut-il le rappeler, est au point du temps, dans les liens de la prévention même s’il bénéficie d'une présomption d'innocence?
Nous sommes, eu égard à vos propos, dans les deux cas ; sauf que pour le premier se serait inconséquent de vous faire un procès parce que après tout, quoi de plus normal et humain de défendre son frère, son ami, bref son parent, privé momentanément de liberté.
Aussi, est-il très difficile, au demeurant, d’être objectif quand notre passion prend le dessus sur notre esprit de doute. Du coup, la rationalité axiologique fait place à notre rationalité instrumentale ; rappelant, du reste, l’éternel débat dans les sciences sociales : la question de l’objectivité. Ainsi, ne devons-nous pas tendre vers l’objectivation de nos discours ? Si tout cela semble difficile à atteindre pour vous, dans ce cas bien précis, autant éviter de mettre sous votre patronyme « Diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de PARIS (Sciences PO) ; Maitrise de Droit Privé - DEA de Droit Social Université PARIS II – PANTHEON ASSAS » mais simplement, « Sœur utérine de M. Barthélémy DIAS ».
Mais en faisant comme vous l’avez fait, vous nous informiez indirectement sur votre aptitude à vous démarquer et à transcender votre subjectivité pour nous livrer une analyse scientifique digne d’une bonne juriste de formation. Au cas échéant, votre texte n’allait se contenir que sur un bout de papier.
Pourquoi interroger ou ressusciter le parcourt de Me BABOU ? Pour votre gouverne, le fait de « finir ses cartouches » dans une faculté ne signifie en rien être dépourvu de capacité de poursuivre des études dans d'autres. Nous avons ici, au Sénégal dans nos universités, de très brillants professeurs agrégés qui avaient « cartouché » et à qui on a donné une seconde chance. Cela ne tient pas. Arrêtons de nous attaquer directement aux personnes mais de nous intéresser que de ce qu’elles disent et/ou font.
Nous pouvons, à notre tour être tenté de vous dire : Fanny, un peu d’humilité. Mais que cela ne tienne, il parait que ce trait de caractère est sui generis aux génomes des DIAS.
Toutefois, là n’est le débat.
La vraie question, c’est moins le cursus, le parti et le manque de légitimité supposé de Me BABOU que l’investiture de Monsieur DIAS sur la liste des candidats à la députation.
Pourquoi le cas de monsieur Barthélémy DIAS ?
C’est simplement du fait qu’il soit l’unique candidat à notre connaissance non seulement accusé de meurtre au moment.
Je signale que Me BABOU n’est le premier à poser ce débat. Le MEEL-UGB, à travers quatre de ses membres, avait déjà le débat. C’est l’occasion pour nous de faire partager une petite partie notre réflexion.
Effectivement, l’investiture de votre frère est, somme toute, problématique à bien des égards. En effet, c’est une candidature qui nous parait politiquement gênante.
Elle est contraire à la morale politique. Vous conviendrez avec nous que nos dirigeants, nos représentants doivent être des hommes intègrent, des références, bref, des personnes en phases avec les lois et les us de nos sociétés. Nous ne disons pas que votre frère est coupable, cela est du seul ressort du juge, mais nous croyons que pour son propre bien, pour son intégrité il doit exiger que cette affaire soit tirée au clair. Qu’il soit lavé de tout soupçon si vous, ses avocats et ses partisans et lui-même êtes convaincus de son innocence. Il s’agit pour lui, en définitive de le prouver. Il y va de son honorabilité et de son intégrité. L’investir en étant dans ce flou nous parait politiquement incorrect.
Aussi soupçonnons-nous le nouveau régime de vouloir évacuer rapidement le dossier de votre frère. C’est dans une affaire de meurtre qu’il est impliquée et vous n’êtes pas sans ignorer que le crime se trouve du haut de « l’échelle de gravité des infractions pénales », nous rappelle un ami juriste. Alors vous qui êtes mue d’un esprit démocratique et qui tenez à l’indépendance de la justice, exigez de ce régime que vous louez tant de laissez librement la justice faire son travail. Cela n’est pas trop demandé. cependant, il nous semble que l’Etat veuille confronter la volonté du juge et celle du peuple souverain.
Tout cela nous inquiète. Pas vous ?
Vivement chère Fanny.
Abdou khadre SANO
SG du MEEL-UGB de Saint-Louis


Lundi 21 Mai 2012
Abdou khadre Sano




1.Posté par NJAAY le 22/05/2012 10:55
Mr SANO, Principe d'édification!!!
Sans soubassement partisan je trouve que ce serait intéressant pour notre édification que vous nous appeniez quels sont ces professeurs agrégés "ex-cartouchards". Pour la postérité, je pense que ce sont des exemples (de courage et de détermination) à citer dans le contexte actuel du système éducatif sénégalais. En effet si vous avez le mérite de faire partie des étudiants "privilégiés" de l'UGB, d'autres de vos camarades n'ont pas eu cette chance et croupissent dans les amphis bondés de L'UCAD. Linstruction est, aujourd'hui, pour eux un exercice périlleux.
Et pour ceux-là (et bien d'autres) ce serait une motivation supplémentaire afin qu'ils y croient encore et encore et ne soient pas victime d'une dérive fataliste.

2.Posté par medoune mbengue le 22/05/2012 11:54
M. Ndiaye, j'apprécie vraiment votre humour subtile. J'espère que le destinataire en fera une bonne lecture.
Pour être édifié sur le cas de Diaz, il faut juste (sans passion) répondre aux questions suivantes:
-Diaz était-il l'agresseur ou l'agressé?
-Diaz était-il le seul à tirer?
-La balle mortelle provenait-elle de l'arme de Diaz?

3.Posté par Ben le 22/05/2012 12:35
Merci A. K. S. de savoir qu’au Sénégal, il existe de jeunes politiciens de cette nature qui réfléchissent sans parti-pris et restent toujours objectifs dans leur intervention.

4.Posté par 11g4f le 22/05/2012 18:43
Salut mbok,

Bonne continuation Sano, mais les questions de medoune méritent des réponses.
-Diaz est-t-il coupable ? Et pourquoi l'enquête a pris du temps ?


5.Posté par ibou thies le 22/05/2012 19:56
Bravo Monsieur Sano
je vous remercie pour la clarte et la pertinence de votre contribution et j'espere que la famille DIAS vont se taire et laisser la justice faire sont travail.



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