La démocratie sénégalaise est aujourd’hui citée en exemple dans les cercles les plus avertis du monde moderne. Nous devons ces lauriers, non seulement à nos deux alternances électorales pacifiques, mais aussi et surtout au fait que nous avons pu nous relever, chaque fois que la communauté internationale nous a crûs affalés à jamais.
Oui. A l’épreuve des adversités les plus vipérines, et au prix du sang de nos frères et soeurs de Patrie martyrisés dans le combat fratricide contre « l’arthrose institutionnelle », nous avons forgé cette démocratie exemplaire, pour la déposer entre les mains d’un homme issue de l’opposition, porté par cette même opposition et par la société civile : le Président de la République, Macky Sall.
Cependant, nous sommes éberlués de constater qu’à peine arrivé au pouvoir, nos élites politiques s’empressent d’oublier leur passé d’opposant, sans savoir qu’une personne qui oublie son passé se condamne à le revivre inéluctablement.
Le Président Macky ne fait aucunement exception à cette règle. Pire, il s’évertue, depuis son avènement à la magistrature suprême à décapiter méticuleusement toutes les figures de proue de l’opposition politique nationale, à coups de bouchées de privilèges ensucrés et malsains.
Regardons le paysage politique national et il sera aisé pour nous de constater que Monsieur le Président de la République est en train de conduire à la potence tous ses potentiels héritiers, ainsi que la vieille garde politique qui pourrait faire peser, sur sa digestion, le poids d’une défaite électorale.
- MOUSTAPHA NIASSE : avec sa nouvelle posture de Président de l’Assemblée Nationale, il a la tête si profondément plongée dans sa caisse noire qu’il n’y voit plus clair. Il ne se rend même pas compte de l’incohérence qui réside dans le fait d’avoir déclaré l’ancrage de son parti dans Benno Bokk Yakaar, la veille de la démission du numéro 2 de ce parti, du gouvernement de cette coalition.
- OUSMANE TANOR DIENG, AMATH DANSOKHO, ABDOULAYE BATHILY, (avec le Pr AMSATOU SOW SIDIBE) ont vendu leur statut d’opposant émérite au prix de leur nomination au poste de Ministre d’Etat à ne rien faire auprès de Son Excellence le Père de la saga FAYE-SALL.
- IDRISSA SECK : à force de conformisme dubitatif et de ruse, ne se rend compte que tardivement que son parti est en train d’être décimée par un impérialisme sournois de l’apériste en chef. Derniers signes de ce malaise chez le titan de Thiès : la transhumance d’élus locaux rewmistes vers les prairies beige et marron, et le travail au corps – éventé par la presse – des deux ministres de son parti pour rejoindre l’APR.
- CHEIKH BAMBA DIEYE: Secrétaire Général de mon parti, nous avons vécu, à ses côtés des moments intenses à la place de l’obélisque, puis à la place de l’indépendance. Cet opposant doublé d’un tribun hors pair est tellement reconnaissant envers le Président SALL pour lui avoir offert son premier emploi public, au poste de Ministre de la République, qu’il en a même oublié la formation politique que son défunt pater lui a léguée. C’est certainement par reconnaissance à Macky Sall – qui l’a intimé de dissoudre le FSD/BJ dans l’APR – qu’il n’a participé à aucune des réunions de ce parti depuis près de sept mois. Monsieur DIEYE semble
tellement reconnaissant qu’il s’est littéralement assis sur tous les principes d’éthique politique qu’il a tout le temps prônés.
Son parti en est devenu une armée mexicaine, avec un nombre disproportionné de responsables les uns plus frustrés que les autres.
- IBRAHIMA FALL : splendidement ignoré par Macky SALL dans la distribution du gâteau du Peuple subtilisé et minutieusement découpé par les tenants de la mouvance présidentielle, il semble avoir complètement perdu le Nord. Cet autre ex-présidentiable semble avoir été contraint à l’exil politico-communicationnel par le dédain que lui témoigne un partenaire que son mouvement a contribué à faire élire.
- CHEIKH TIDIANE GADIO : parce qu’il ne se remet pas encore de sa désillusion du 25 Février 2012, mais aussi parce qu’il est obsédé par une ambition tenace de rebondir, cet homme politique au penchant diplomatique semble s’époumoner dans une opération de charme, à l’endroit de la communauté internationale. C’est à croire que le Président lui aurait promis de le catapulter à la tête d’une institution comme la Commission de l’UEMOA ou une autre institution de l’Union Africaine.
Le Président de la République, au lieu de sauvegarder notre opposition, gage d’une respiration démocratique fluide, a pris la sérieuse option de décapiter l’élite politique, afin de pouvoir dérouler, sans entrave, le tapis rouge qui devra le mener vers un second mandat.
Mais en plus, le chef du clan FAYE-SALL pousse le cynisme au-delà des rangs politiques. Il a aussi donné un assaut dévastateur sur la société civile garante du respect des libertés individuelles.
Quid des animateurs de notre société civile ?
La société civile sénégalaise a participé, de manière décisive, à tous les combats qui ont mené à la sauvegarde de notre Constitution. Un de ses leaders, à la tête du M 23, a même présidé aux troubles du sommeil infligés au pouvoir libéral récemment vomi par le Peuple.
Mais, depuis l’avènement de Macky Sall au pouvoir, une question se pose, de manière récurrente : Que sont devenus les dirigeants de la société civile sénégalais qui ont été en première ligne de tous les combats citoyens ?
- ALIOUNE TINE de la RADDHO, ex-Coordonnateur du M 23, a vu son engagement littéralement atomisé par sa nomination comme Coordonnateur du Comité Sénégalais des Droits de l’Homme. Monsieur a mordu à l’hameçon et ce n’est certainement pas lui qui reprendra la parole, pour fustiger la cherté des denrées de première nécessité, très significatives dans l’exercice du droit à un minimum de vie décente.
- PENDA MBOW récemment encore cataloguée mère des détracteurs du régime « dériviste » du Président Wade, est devenue muette comme une carpe, depuis qu’elle a été bombardée Représentante personnelle de Macky Sall à la Francophonie. Ce n’est pas elle non plus qui s’érigera contre la hausse du prix de l’électricité, conséquence du délestage de la subvention à l’électricité par le régime de Macky himself.
- JACQUES HABIB SY ne fera rien non plus pour dénoncer le manque de vision claire du Président de la République qui fait que le Gouvernement passe tout son temps à réformer sa Communication, sans savoir qu’il n’aurait point été besoin de mettre en branle tout cet arsenal communicant, sachant que, si l’équipe du Président avait posé des actes révolutionnaires, ne serait-ce que minime, ces actes parleraient d’eux-mêmes. Mais
Monsieur SY ne fera rien parce que tout simplement il a été catapulté, par un Président cyniquement Conquérant, au poste de Délégué Général à l’Organisation du Sommet de la Francophonie.
- ABDOUL AZIZ DIOP, quant à lui, a troqué son manteau de porte parole du M 23, contre celui de Conseiller Spécial du Président. De fait, « le fougueux de la place de l’obélisque » s’est complètement effacé, oubliant de conseiller spécialement à son patron de ne pas mettre le Parti avant la Patrie, au point de signer un décret de promotion au bénéfice exclusif de tout cadre de l’Administration Nationale qui achèterait une carte de l’APR.
- ABDOU LATIF KOULIBALY
Et ce n’est pas la peine de dire que la liste est encore longue. C’est dire donc que le Président de la République dresse, sans état d’âme, le peloton d’exécution de notre Démocratie, sans que le Peuple n’en ait le moindre soupçon. Cela démontre que Macky SALL et son équipe sont vraiment ingénieux. Mais, ils utilisent cette ingéniosité, non pas pour soulager les maux du Peuple qui a fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui, mais plutôt pour maintenir un club de conspirateurs au pouvoir.
C’est malsain car ce n’est pas pour cela que beaucoup de compatriotes ont été sacrifiés dans les conquêtes démocratiques.
Notre élite politique, que dira-t-elle aux parents des jeunes du M 23 qui ont sacrifié leur liberté pour que le Peuple soit libre ?
Que dira-t-elle aux conjoints et aux enfants des compatriotes qui ont été mutilés à Podor pour que nos institutions restent intègres ?
Que dira-t-elle à la famille de Mamadou DIOP qui a donné sa vie pour que vive la Démocratie ?
S’ils ne le savent pas, moi je leur dirai ceci :
Je leur dirai que ceux qui composent notre élite nationale (leaders politiques et de la société civile), parce qu’ils ont été invités au buffet du Chef, ont décidé d’abuser de la confiance et de l’espoir de tout un Peuple.
Je leur dirai que nos dirigeants politiques et les représentants de la société civile ont trahi le pacte scellé avec le Peuple, à l’instant où ils se sont résignés à omettre de soulever qu’un Président qui a l’ambition démesurée de décapiter son opposition et de décimer sa société civile, fait planer au dessus de nos têtes le spectre de l’assassinat de notre Démocratie.
Oui. A l’épreuve des adversités les plus vipérines, et au prix du sang de nos frères et soeurs de Patrie martyrisés dans le combat fratricide contre « l’arthrose institutionnelle », nous avons forgé cette démocratie exemplaire, pour la déposer entre les mains d’un homme issue de l’opposition, porté par cette même opposition et par la société civile : le Président de la République, Macky Sall.
Cependant, nous sommes éberlués de constater qu’à peine arrivé au pouvoir, nos élites politiques s’empressent d’oublier leur passé d’opposant, sans savoir qu’une personne qui oublie son passé se condamne à le revivre inéluctablement.
Le Président Macky ne fait aucunement exception à cette règle. Pire, il s’évertue, depuis son avènement à la magistrature suprême à décapiter méticuleusement toutes les figures de proue de l’opposition politique nationale, à coups de bouchées de privilèges ensucrés et malsains.
Regardons le paysage politique national et il sera aisé pour nous de constater que Monsieur le Président de la République est en train de conduire à la potence tous ses potentiels héritiers, ainsi que la vieille garde politique qui pourrait faire peser, sur sa digestion, le poids d’une défaite électorale.
- MOUSTAPHA NIASSE : avec sa nouvelle posture de Président de l’Assemblée Nationale, il a la tête si profondément plongée dans sa caisse noire qu’il n’y voit plus clair. Il ne se rend même pas compte de l’incohérence qui réside dans le fait d’avoir déclaré l’ancrage de son parti dans Benno Bokk Yakaar, la veille de la démission du numéro 2 de ce parti, du gouvernement de cette coalition.
- OUSMANE TANOR DIENG, AMATH DANSOKHO, ABDOULAYE BATHILY, (avec le Pr AMSATOU SOW SIDIBE) ont vendu leur statut d’opposant émérite au prix de leur nomination au poste de Ministre d’Etat à ne rien faire auprès de Son Excellence le Père de la saga FAYE-SALL.
- IDRISSA SECK : à force de conformisme dubitatif et de ruse, ne se rend compte que tardivement que son parti est en train d’être décimée par un impérialisme sournois de l’apériste en chef. Derniers signes de ce malaise chez le titan de Thiès : la transhumance d’élus locaux rewmistes vers les prairies beige et marron, et le travail au corps – éventé par la presse – des deux ministres de son parti pour rejoindre l’APR.
- CHEIKH BAMBA DIEYE: Secrétaire Général de mon parti, nous avons vécu, à ses côtés des moments intenses à la place de l’obélisque, puis à la place de l’indépendance. Cet opposant doublé d’un tribun hors pair est tellement reconnaissant envers le Président SALL pour lui avoir offert son premier emploi public, au poste de Ministre de la République, qu’il en a même oublié la formation politique que son défunt pater lui a léguée. C’est certainement par reconnaissance à Macky Sall – qui l’a intimé de dissoudre le FSD/BJ dans l’APR – qu’il n’a participé à aucune des réunions de ce parti depuis près de sept mois. Monsieur DIEYE semble
tellement reconnaissant qu’il s’est littéralement assis sur tous les principes d’éthique politique qu’il a tout le temps prônés.
Son parti en est devenu une armée mexicaine, avec un nombre disproportionné de responsables les uns plus frustrés que les autres.
- IBRAHIMA FALL : splendidement ignoré par Macky SALL dans la distribution du gâteau du Peuple subtilisé et minutieusement découpé par les tenants de la mouvance présidentielle, il semble avoir complètement perdu le Nord. Cet autre ex-présidentiable semble avoir été contraint à l’exil politico-communicationnel par le dédain que lui témoigne un partenaire que son mouvement a contribué à faire élire.
- CHEIKH TIDIANE GADIO : parce qu’il ne se remet pas encore de sa désillusion du 25 Février 2012, mais aussi parce qu’il est obsédé par une ambition tenace de rebondir, cet homme politique au penchant diplomatique semble s’époumoner dans une opération de charme, à l’endroit de la communauté internationale. C’est à croire que le Président lui aurait promis de le catapulter à la tête d’une institution comme la Commission de l’UEMOA ou une autre institution de l’Union Africaine.
Le Président de la République, au lieu de sauvegarder notre opposition, gage d’une respiration démocratique fluide, a pris la sérieuse option de décapiter l’élite politique, afin de pouvoir dérouler, sans entrave, le tapis rouge qui devra le mener vers un second mandat.
Mais en plus, le chef du clan FAYE-SALL pousse le cynisme au-delà des rangs politiques. Il a aussi donné un assaut dévastateur sur la société civile garante du respect des libertés individuelles.
Quid des animateurs de notre société civile ?
La société civile sénégalaise a participé, de manière décisive, à tous les combats qui ont mené à la sauvegarde de notre Constitution. Un de ses leaders, à la tête du M 23, a même présidé aux troubles du sommeil infligés au pouvoir libéral récemment vomi par le Peuple.
Mais, depuis l’avènement de Macky Sall au pouvoir, une question se pose, de manière récurrente : Que sont devenus les dirigeants de la société civile sénégalais qui ont été en première ligne de tous les combats citoyens ?
- ALIOUNE TINE de la RADDHO, ex-Coordonnateur du M 23, a vu son engagement littéralement atomisé par sa nomination comme Coordonnateur du Comité Sénégalais des Droits de l’Homme. Monsieur a mordu à l’hameçon et ce n’est certainement pas lui qui reprendra la parole, pour fustiger la cherté des denrées de première nécessité, très significatives dans l’exercice du droit à un minimum de vie décente.
- PENDA MBOW récemment encore cataloguée mère des détracteurs du régime « dériviste » du Président Wade, est devenue muette comme une carpe, depuis qu’elle a été bombardée Représentante personnelle de Macky Sall à la Francophonie. Ce n’est pas elle non plus qui s’érigera contre la hausse du prix de l’électricité, conséquence du délestage de la subvention à l’électricité par le régime de Macky himself.
- JACQUES HABIB SY ne fera rien non plus pour dénoncer le manque de vision claire du Président de la République qui fait que le Gouvernement passe tout son temps à réformer sa Communication, sans savoir qu’il n’aurait point été besoin de mettre en branle tout cet arsenal communicant, sachant que, si l’équipe du Président avait posé des actes révolutionnaires, ne serait-ce que minime, ces actes parleraient d’eux-mêmes. Mais
Monsieur SY ne fera rien parce que tout simplement il a été catapulté, par un Président cyniquement Conquérant, au poste de Délégué Général à l’Organisation du Sommet de la Francophonie.
- ABDOUL AZIZ DIOP, quant à lui, a troqué son manteau de porte parole du M 23, contre celui de Conseiller Spécial du Président. De fait, « le fougueux de la place de l’obélisque » s’est complètement effacé, oubliant de conseiller spécialement à son patron de ne pas mettre le Parti avant la Patrie, au point de signer un décret de promotion au bénéfice exclusif de tout cadre de l’Administration Nationale qui achèterait une carte de l’APR.
- ABDOU LATIF KOULIBALY
Et ce n’est pas la peine de dire que la liste est encore longue. C’est dire donc que le Président de la République dresse, sans état d’âme, le peloton d’exécution de notre Démocratie, sans que le Peuple n’en ait le moindre soupçon. Cela démontre que Macky SALL et son équipe sont vraiment ingénieux. Mais, ils utilisent cette ingéniosité, non pas pour soulager les maux du Peuple qui a fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui, mais plutôt pour maintenir un club de conspirateurs au pouvoir.
C’est malsain car ce n’est pas pour cela que beaucoup de compatriotes ont été sacrifiés dans les conquêtes démocratiques.
Notre élite politique, que dira-t-elle aux parents des jeunes du M 23 qui ont sacrifié leur liberté pour que le Peuple soit libre ?
Que dira-t-elle aux conjoints et aux enfants des compatriotes qui ont été mutilés à Podor pour que nos institutions restent intègres ?
Que dira-t-elle à la famille de Mamadou DIOP qui a donné sa vie pour que vive la Démocratie ?
S’ils ne le savent pas, moi je leur dirai ceci :
Je leur dirai que ceux qui composent notre élite nationale (leaders politiques et de la société civile), parce qu’ils ont été invités au buffet du Chef, ont décidé d’abuser de la confiance et de l’espoir de tout un Peuple.
Je leur dirai que nos dirigeants politiques et les représentants de la société civile ont trahi le pacte scellé avec le Peuple, à l’instant où ils se sont résignés à omettre de soulever qu’un Président qui a l’ambition démesurée de décapiter son opposition et de décimer sa société civile, fait planer au dessus de nos têtes le spectre de l’assassinat de notre Démocratie.
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