Pourquoi les africains ont-ils honte du culte de leurs ancêtres?


Pourquoi les africains ont-ils honte du culte de leurs ancêtres?
L'Afrique est le berceau de l'humanité. C'est-à-dire que les Africains
sont les géniteurs de tous les 7 milliards d'hommes et de femmes qui
peuplent la planète terre. Sur le plan scientifique, ceci est prouvé
notamment par l'ADN. La conséquence de ce lien entre l'Afrique et ses
enfants éparpillés partout dans le monde est l'exportation de la
pratique religieuse africaine sur toute la planète. C'est en effet la
seule véritable religion universelle du monde qui n'a eu besoin
d'aucun pasteur, d'aucun missionnaire, d'aucun imam pour être présente
ici ou là. C'est la seule religion qui s'est rependue sur tous les
continents sans un seul mot, sans une phrase de prosélytisme ou de
propagande à la recherche de convertis, sans un mort, sans la moindre
violence ? La religion africaine est dès lors la mère de toutes les
religions, non seulement parce qu'elle est la plus ancienne, mais
aussi et surtout parce que c'est celle qui résiste le mieux au temps,
à l'espace et à la virulence des nouvelles religions qui ont tout fait
pour l'effacer. Mais pourquoi les Africains eux-mêmes donnent-ils la
fâcheuse impression d'avoir honte des croyances de leurs ancêtres ?

A- LA FAUTE DES INTELLECTUELS AFRICAINS

Dans sa pièce de théâtre publiée en 1946 intitulée: Malatesta, Henry
de Montherlant (1895-1972) a écrit : "Vivent mes ennemis ! Eux du
moins, ne peuvent pas me trahir". Et Bernard Werber de renchérir
disant : "Seuls vos vrais amis savent où vous frapper pour que ça
fasse mal". Le peuple africain a été trahi par ses propres
intellectuels. La religion africaine a été bradée pour un bout de pain
mal garni par ses propres fils présumés éclairés, supposés la
protéger. Alors que l'Afrique était encore sous occupation européenne,
la plupart des intellectuels africains ont mis tous leur talent à
aider à pérenniser sa mise sous tutelle.

Le plus illustre d'entre eux s'appelait Léopold Sédar Senghor. Voici
ce qu'il conseille en 1945 aux missionnaires catholiques pour dompter
son peuple; il cite son mythe, il cite la phrase d'une circulaire
écrite un siècle plutôt (1847) par le prêtre Libermann à ses
missionnaires envoyés en Afrique : "soyez nègres avec les nègres afin
de les gagner à Jésus-Christ". Cette phrase des plus humiliantes et
grotesques se passe de commentaire. Mais Senghor ne va pas s'arrêter
en si bon chemin. Il va ajouter : " Le rôle du catholicisme est de
dégager plus nettement la personne de la famille, Dieu des ancêtres ;
(...) Par le Christ, Dieu fait chair, qui empêche ainsi le
Catholicisme de tomber dans l'abstraction formaliste. M. Griaule me
dira que je parle en croyant et il n'aura pas tort." Alléluia. En
d'autres termes, pour Senghor, l'individualisme et l'égoïsme européens
doivent remplacer la solidarité et la générosité africaine, doivent se
substituer à la "famille africaine" qu'il juge comme une abstraction
formaliste, c'est-à-dire une illusion, une utopie entretenue par la
tradition, par le conformisme. Pour lui, un frère doit être un vrai
frère biologique, un cousin doit être un vrai fils biologique de
l'oncle direct ou de la tante et non cette "abstraction formaliste"
africaine qu'il déteste.

Mais le plus grave c'est ce qui suit "dégager Dieu des Ancêtres"
surtout lorsqu'on le met en relation avec la citation précédente de
Libermann "être nègre avec les nègres". Senghor est un homme très
intelligent. Il réussit là où les missionnaires avaient toujours
échoué : en prônant de dégager le Dieu chrétien des ancêtres, son idée
est de faire émerger cette figure monothéiste pour remplacer en tout
et pour tout, la religion des africains par celle des Européens. Il
sait très bien que pour les Africains, il n'y a pas de Dieu. Les
ancêtres sont leurs divinités, sont leurs Dieux. et c'est à eux qu'ils
vouent leur culte. Offrir un Dieu aux Africains c'est déchoir leurs
ancêtres de leur position de divinité. C'est couper la relation
fusionnelle qui lie un africain avec son mort; C'est le tuer,
puisqu'il cesse désormais d'être lui-même. Les Africains cessent
d'être eux-mêmes sans savoir exactement ce qu'ils sont devenus. La
seule chose certaine est qu'ils sont devenus dès lors très vulnérables
parce qu'ils doivent attendre que le nouveau maître leur explique ce
qu'ils sont, ce qu'ils seront.

C'est ce rôle que d'aucuns qualifient de "traitre", d'autres de "bon
nègre", d'autres encore de "suppôt colonial", ou même de "sous-préfet
de la France", que la très grande majorité d'intellectuels africains a
décidé d'adopter, vue la très forte récompense que Senghor a obtenu en
son temps : Président de la République. L'épilogue de la crise
ivoirienne en 2011 n'est pas là pour les démentir. Ce qui fait froid
dans le dos c'est d'imaginer qu'à la même époque plusieurs
intellectuels africains s'étaient retrouvés à Dakar au Sénégal pour
étudier comme le Docteur Félix Moumié du Cameroun de 1945 à 1947 et
très probablement communiquaient avec leur frère aîné Senghor (député
du Sénégal à l'Assemblée Nationale Française) sur les voies et moyens
pour obliger la France à reconnaître l'indépendance des pays
africains. On connait la fin de l'histoire : assassinat de ces
africains trop idéalistes peut-être trop naïfs de simplement rêver
d'une Afrique libre. (Dr. Moumié meurt, empoisonné par la France à
l'âge de 35 ans).

Les intellectuels qui sont ceux qui partout dessinent l'architecture
et l'agencement des croyances religieuses en écrivant par exemple des
livres saints devant servir de référence aux croyants, en Afrique, ont
démissionné de leurs responsabilités. Ce sont eux les premiers qui se
sont engouffrés dans les offres religieuses élaborées par leurs
collègues des autres continents.

Ces déserteurs d'un nouveau genre, souvent très instruits ont laissé
derrière eux un champ de ruine à la merci des idées venues d'ailleurs,
des croyances importées et qui se battent férocement pour avoir ce
territoire abandonné, d'où les violences islamistes et chrétiennes de
noël 2011 et les jours suivants au Nigéria.

B- RELIGION ET SOUVERAINETÉ : LE CAS DU JAPON

Peut-on être réellement indépendant en adoptant des religions imposées
avec de la violence et accompagnée par de la soumission et l'esclavage
? Le Japon, a érigé la religion d'origine africaine du culte des
morts, au rang de religion d'état en 1868, les prêtres shintoïstes
payés par l'état, chaque habitant devant s'inscrire comme membre d'un
sanctuaire non loin de son domicile. Tout ceci a limité fortement
l'installation du christianisme au Japon.

Au 5ème siècle de notre ère, les Japonais sont culturellement très
complexés par rapport à leurs voisins Chinois qui ont une religion
très forte et structurée : le Confucianisme depuis déjà plus de 8
siècles alors que les Japonais pratiquent encore la religion d'origine
africaine non structurée. Chaque village japonais pratique le culte
des morts, sans qu'il y ait une synergie entre eux, avec des rites
très différents. Pour éviter que le peuple japonais se convertisse en
masse dans cette nouvelle religion venue d'ailleurs, les intellectuels
japonais se réunissent et posent très clairement la question :
"peut-on se développer et devenir un pays fort et puissant en cédant
sur l'essentiel, sur la spiritualité venue d'ailleurs? peut-on se dire
patriote et avoir honte des pratiques religieuses de ses propres
ancêtres ? La réponse à ces deux questions est NON. Mais comment faire
? Le peuple a besoin de croire et est toujours plus naïvement séduit
par l'offre toujours alléchante venue d'ailleurs. La réponse est toute
trouvée : regrouper et harmoniser le culte des ancêtres des différents
villages, pour ne plus laisser à chaque communauté de continuer seul
et sans orientation dans une jungle religieuse où elles sont une proie
trop facile pour les lucioles des croyances importées. C'est cette
harmonisation qui prend le nom de Shintoïsme. Le mont Fuji est désigné
et devient sur le plan national, le mont sacré de référence pour la
nouvelle religion. Au 21ème siècle, les Japonais de Tokyo sont même
allés plus loin dans leur pratique religieuse, en dédiant une chambre
entière dans leurs maisons pour ceux qui en ont les moyens, au culte
des ancêtres à qui on fait des offrandes, de la viande, de l'eau, du
pain. Le Japonais dialogue au quotidien avec son mort, avec ses
ancêtres. La conséquence est qu'il est en paix avec lui-même et avec
les autres. Le pays est la troisième puissance du monde sans la grande
violence, qu'on retrouve dans les pays occidentaux.

C- ET L'AFRIQUE ?
Le christianisme et l'Islam sont des religions introduites en Afrique
avec la violence. La religion africaine a démontré d'être une religion
de la paix, son fondement est l'harmonie entre les membres de la
société. C'est une religion de dialogue et de pardon. C'est ce qui
explique que malgré les torts causé par les Européens aux autochtones
d'Amérique, aux Africains, aux autochtones d'Australie ou de
Papouasie, aucun de ces peuples n'a jamais développé le moindre
sentiment de vengeance et même pas de haine à long terme. La religion
africaine ne professe pas l'éthique, elle est éthique et morale. ses
adeptes, convaincus qu'ils deviennent des divinités après la mort,
prennent de la hauteur dans leurs comportements au quotidien.

La jeunesse africaine doit se préparer à reprendre son destin en main,
parce que leurs aînés ont lamentablement failli même là où on n'avait
pas besoin de cerveau pour avancer : la religion.

Pour éviter les scénarios de terrorisme chrétien et musulman sur le
sol africain, il existe une seule solution durable, à mon humble avis,
l'Afrique doit débuter sa déconstruction des vérités venues d'ailleurs
sans aucune prise sur son environnement, et cesser d'avoir honte de
ses croyances ancestrales, se livrant de temps en temps en cachette à
des pratiques grotesques qu'il croit être la religion africaine, mais
qui au font, ne sont plus que la caricature de l'original. Les
gouvernements doivent avoir le courage de mettre les spécialistes au
travail pour reformuler en l'adaptant au contexte moderne notre propre
religion.

D- LA RELIGION AFRICAIN EST-ELLE RÉTROGRADE ?

La religion est plutôt en avance par rapport aux religions
monothéistes, telle l'islam et le christianisme parce qu'elle a réussi
à exorciser complètement la peur de la mort. Le fait que les morts
deviennent une divinité permet une sorte de régulation des
débordements possibles, garantissant ainsi la sécurité et la sérénité
de la communauté. Car chacun est porté à s'auto réguler et éviter la
radicalisation dès lors qu'il sait que son père, sa mère, son
grand-père etc. doit devenir très bientôt une divinité. Les bombes des
chrétiens et des musulmans deviennent une inutilité et une probabilité
nulle dès lors qu'on sait que celui qu'on fera passer de la vie à la
mort deviendra une divinité capable de nous punir sur nos actions
mauvaises, ou alors de nous protéger de tous les maux, que nous
récitons et promettons dans nos recueillements de ne jamais les
commettre. En d'autres termes, dans la religion africaine, le croyant
ne peut pas demander la protection d'un mal qu'il a pu commettre, ce
qui le décourage d'emblée d'y recourir comme raccourci pour résoudre
ses problèmes. Ceci contraste avec l'Islam et le christianisme qui au
contraire promettent à ceux qui commettent du mal aux autres une
impunité totale, basée sur le pardon inconditionnel, il suffit de
quelques prières et le mal est lavé. On peut donc recommencer son forfait.

La religion qui à priori est une question anodine et intime, est
pourtant décisive pour l'affirmation des peuples. La Pape Jean-Paul II
s'était battu afin que le christianisme soit inscrit dans le traité
européen comme le fondement de l'identité culturel européenne. On ne
peut que lui donner raison, puisqu'il rendait ainsi hommage aux
croyances de ses ancêtres et le revendiquait. La vraie question était
plutôt de savoir quelle place dans cette identité culturelle de
l'Europe les Africains chrétiens y trouvaient-ils ? La honte qu'ont
certains africains de leurs ancêtres a transformé ce qui reste de
leurs croyances en folklore pour charlatans à la recherche de quelques
âmes naïves à arnaquer avec des prétendues révélations tout aussi
bidon sur l'avenir. Les Etats doivent reprendre la main en Afrique
pour fixer la ligne rouge marquant la différence entre les effets
bénéfiques de la mythologie religieuse de nos ancêtres et la course au
fric qui envahit toutes les couches de la société africaine dite
traditionnelle avec la prétendue sorcellerie dans toutes les sauces et
les injustes accusations des ennemis choisis pour porter le chapeau
sur tout malheur qui peut subvenir.

E- EN AFRIQUE COMME AU JAPON

Comme exprimé plus haut, le Shintoïsme Japonais est une des variantes
de la religion africaine La différence entre le Japon et l'Afrique est
que la bas, les intellectuels n'ont pas eu honte de leurs croyances.
C'est un rapport, un dialogue direct avec son mort que rien ne peut
remplacer. Le japonais prend sa sérénité de son mort à qui il voue un
culte quotidien, avec qui il dialogue et se sent en paix d'abord avec
lui-même et ensuite avec la société entière. c'est le même scénario
que nous retrouvons dans la plupart des villages africains où la
chambre des morts est remplacée par la foret sacrée, par l'arbre sacré
en dessous duquel les sacrifices sont déposés, de l'huile de palme
versée à même le sol ou de morceau de viande de chèvre que les fourmis
en feront un vrai festin.

F- QUELLE RELIGION AFRICAINE AU 21ème SIÈCLE ?

Au moment où on assiste à la plus forte urbanisation de l'Afrique,
avec des villages qui sont en passe de devenir des villes, les états
africains devraient se concerter pour harmoniser l'offre religieuse
africaine, avec la création dans toutes les villes africaines, d'une
sorte de jardin botanique d'un genre nouveau, devant servir au
recueillement et aux sacrifices que les croyants africains et les
convertis d'autres continents pourront venir trouver un moment de paix
en écoutant bruit des oiseaux ou tout simplement le ruissèlement de la
rivière artificielle si importante dans les croyances africaines comme
instrument de purification.

Si au contraire rien n'est fait, le désarrois religieux des
populations africaines continuera à créer cette espèce de no man's
land, la terre de personne, une sorte de supermarché des âmes où tous
les chacals du monde viendront à la chasse de leurs proies pour
alimenter d'abord leurs caisses et leurs gloires avec des conséquences
souvent fâcheuses entre les prédateurs comme les événements tristes de
Abuja au Nigéria le jour de noël et les jours suivants pour la
vengeance.

L'Afrique n'a rien à voir dans des batailles de conquête et de
positionnement des religions importées. Sans la religion de nos
ancêtres, le nomadisme spirituel dans lequel vivent les Africains
depuis trop longtemps sera toujours un élément de déséquilibre
sociétal et de déchéance culturelle. Plus l'état cède sa place aux
religions importées qu'elle ne peut pas maîtriser et plus il descend
en enfer pour la gestion courante de la vie de ses citoyens.

G- QUELLE MODEL DE SOCIÉTÉ POUR UNE AFRIQUE BIENTÔT PROSPÈRE
L’Afrique deviendra dans les prochaines années une des principales
puissances économiques du monde. La religion que nous adopterons
formatera la société dans laquelle nous voulons vivre. Les deux
principales religions importées ont des choses en commun, contraires à
nos intérêts :

- le fatalisme : les africains qui ont subit le travail forcé ont
tendance à associer au travail l'explication de punition, de
soumission. Si une religion peut le consoler en attribuant toutes les
causes à un dieu. Il n'en reste pas moins que notre priorité est de
mettre les personnes au travail, c'est d'amener les jeunes à aimer le
travail. C'est d'encourager les jeunes à créer le travail afin d'être
maîtres de leurs destins. Pour l'Afrique, le fatalisme de ces deux
religion est plutôt nocif.

- triomphe de l'individu sur la société, sur la communauté. La
richesse la plus insolente du monde peut côtoyer la misère la plus
criante sans gêner personne à New-York ou à Dubai. La pauvreté est
même vantée comme une vertu. Ainsi, Dieu ne préfère-t-il pas les
pauvres aux riches ? Dans tous les cas, ces deux religions ont besoin
qu'il y ait des pauvres afin que le riche puisse avoir l'opportunité
de laver sa conscience en donnant quelques miettes. Notre objectif en
Afrique est de fuir la pauvreté à vitesse grand V.

- Manque de patriotisme : Les dettes de l'état japonais sont
totalement absorbées par les entreprises japonaises qui dans le
Shintoïsme, évite que ce soit quelqu'un en dehors du groupe à venir
résoudre les problèmes financiers de leur état, au moment où en
Occident, ce sont des individus qui spéculent sur le chute de leur
gouvernement, qui parient sur leur déclin à eux tous. Le jour où ils
ont compris qu'ils pouvaient gagner quelques dollars en plus en
déplaçant les usines vers la Chine, ils se sont tous précipités à
fermer les entreprises en Occident sans se préoccuper des dommages que
cela pouvait créer à la société qui leur avait donné tant de chance et
de fortune. Le plus ridicule est que mêmes les Etats s'y sont mis. On
a ainsi vu l'Etat Français actionnaire dans une grande compagnie,
délocaliser les parties administratives et comptables vers l'Inde en
mettant au chômage des centaines de ménages de Français.

Est-ce le genre de modèle de développement que nous voulons pour
l'Afrique ? Je ne pense pas. Nous devons revenir au culte de nos
ancêtres afin de retrouver cette solidarité ancestrale qui a fait
notre force et garanti l'équilibre de notre société même durant les
dures périodes de l'oppression et de l'humiliation de l'occupation
européenne. La prospérité du continent africain ne sera effective et
stable que si elle impliquera tout le monde, comme tout un village.
Arrêtons de singer des modèles de développement que nous ne maitrisons
pas et surtout, des modèles que même celui qui nous l'a apporté ne le
maitrise pas lui-même, vue la crise profonde dans laquelle lui-même se
trouve, afin de réinventer notre propre modèle de développement humain
en partant de nos villages, en commençant par faire de nos campagnes
le premier cercle de production et de distribution de la richesse. Nos
villes ne pourront que suivre la vague ainsi créée et maîtrisée.

Si nous ne revenons pas à nos fondamentaux, le déséquilibre entre
l'économie florissante et une poche de miséreux sera inévitable.
L'individualisme et l'égoïsme des religions monothéistes dans
lesquelles personne n'a de compte à rendre à personne d'autre qu'à
Dieu ont fabriqué le Dieu Argent.

H- CONCLUSION

Les Africains qui vivent en Europe ont entendu au moins une fois cette
phrase "tu n'es pas comme les autres, tu es plus intelligent" La
plupart de ceux qui sont chrétiens ou musulmans réagissent comment ?
Ils se sentent flattés. Ils se sentent élus et très souvent, ils en
rajoutent. Par contre ceux qui pratiquent le culte des morts
réagissent par l'indignation. Parce que ces autres jugés
peu-intelligents c'est une partie de nous-mêmes, c'est nous mêmes
qu'on insulte. car selon nos croyances, nous ne sommes rien dans notre
groupe, nous avons beau exceller dans le monde entier, mais tant que
notre peuple est piétiné, c'est nous-mêmes qui sommes piétinés. Les
prisons européennes sont pleines à craquer d'Africains qui ont commis
un seul tort, celui dit de "l'immigration clandestine" et les autres
africains qui sont en règle ou qui ont la nationalité dans ces pays
sont convaincus que cela ne les regarde pas. Erreur. Nous devons à
chaque fois faire un retour aux sources dans nos propres racines, dans
nos propres traditions et croyances pour chercher à interpréter tout
ce qui nous arrive. On comprendrait alors très vite que ces
sans-papiers incarcérés sont une partie de nous-mêmes. Qui sommes-nous
? Nous sommes ce qu'est notre famille. Nous sommes ce qu'est notre
pays. Nous sommes ce qu'est notre continent. S'il est pauvre, c'est
nous qui sommes pauvres. S'il est humilié, c'est nous tous qui le
sommes.

Lorsqu'on trahit la mémoire de ses ancêtres on peut tout trahir.
Lorsqu'on trahit ses propres morts on ne peut reculer devant rien pour
ses intérêts personnels. Ceux qui ont honte de nos ancêtres sont une
indication de ceux sur qui nous ne pouvons baser l'espoir de la
renaissance africaine. L'Afrique fera bientôt partie de ceux qui
comptent dans le monde. Se présentera-t-il à ce rendez-vous en
revendiquant fièrement son authenticité ou en singeant les autres? Les
langues africaines feront-elles partie de cette fierté ? Mais
existera-t-il une Afrique digne sans sa religion ?

03/01/2012

Jean-Paul Pougala
Vendredi 18 Janvier 2013




1.Posté par lol le 18/01/2013 18:26
^pffff bullshit d'un pseudo intellectuel gnioun allah lagniou gueum!!!!!!!!!!!!!!!!! dégage d'ici avec tes théories à la con

2.Posté par ibou faye le 18/01/2013 21:56
les commentaire son libres surtou s'il s'agi d prendre une ou deu phrase pour juger un homm. s'il ya un dieu des blanc pourquoi il a fallu attendre presque 5 siecl avan que le christianism ne s'implant en europe? certaimen k'il ya aussi un dieu dé arabe dé juif....arreté avec cé histoire l'afrique berceau de l'humanité é alor! en quoi cela nou avanc-il? moi peu importe l'endroi ou l 1é homm é né j sui noir é j trouv cela normal j'en sui fier j n regarde pa listoir dé noir com un fardeau ou un andicap ce k l'autr pens d moi m'import peu

3.Posté par diouf le 19/01/2013 03:03
Restez-là avec vos théories à la con.
Cela ne nous mènera qu’à l’échec.
Pourquoi les africains ont-ils honte du culte de leurs ancêtres?
On peut reposer la meme question pour les occidentaux : Pourquoi les occidentaux ont-ils honte du culte de leurs ancêtres?
Vraiment, vous pensez que les blancs continuent à vivre comme vivaient leurs ancetres : ils ne mangent plus leurs ancetres, ni ne boivent, ni ne se déplacent, ni ne couchent pas dans les memes maisons… Ils ont pris ce qui est bon chez leurs ancetres et ils ont ajoutes des choses utiles.
Mais, nous voulons continuer à vivre comme nos ancetres. Prenons ce qui est bon chez eux et ajoutons-y des choses utiles au lieu de faire du « sur place ».
Les ancetres blancs dormaient dans des huttes, portaient des peaux, cultivaient avec des charrues tirees par des betes…. Les descendants ont depassé ce mode de vie.
Chez nous, on voit chaque jour des cons qui nous demandent de vivre comme nos ancetres.
Je ne veux pas passer mes nuits sous un arbre, ni manger leur nourritute, ni boire dans les rivieres, ni porter des peaux de betes ou des feuilles d arbre…
Basta avec les théories à la con.

4.Posté par Diallo le 19/01/2013 14:35
Cher M. Pougala, vous ne m'avez pas semblé avoir été très africain en parlant de Senghor, un ancêtre, l'injure à la bouche.
Je pense que vous avez besoin d'être aidé par rapport à la croyance en un Dieu suprême, Dieu Créateur. Car, au fond c'est à cela que vont vos injures. Que voulez-vous? Faire des religions, une création d'intellectuels? Quelle histoire!
Puisque le Japon est votre référence, merci de prendre pour ce pays cesvtrois ou quatre précisions en matière de religion : 1) Le shintoïsme, la religion d'Etat, est une religion qui vénère un Dieu suprême, Dieu Créateur. L'empereur n'est-il pas descendant de Amaterasu? 2) Le Bouddhisme est une religion tout aussi populaire que le Shintoïsme et le Boudhisme est une religion importée, 3) Le japonais célèbre un culte des ancêtres dans le but de les aider dans leur entrainement dans le monde astral pour leur prochaine réincarnation sur terre; 4) En réalité, le japonais pratique toutes les religions, comme émanant toutes de Dieu. Il rend son culte, en particulier, aussi, à Allah des musulmans et à Dieu le Père des Chrétiens, sans penser que ce sont des divinités différentes.
Je pense que vous ne rendez pas justice à nos religions africaines en voulant les éloigner de Dieu. Nous aurons pu ainsi vénérer nos ancêtres pour ce qu'ils sont c'est à dire en tant qu'intermédiaires entre nous et les divinités. Aussi, nous nous serions éloignés du risque de les utiliser à tour de bras comme on le fait aujourd'hui -prenant cela pour une religion-, du risque de les manipuler pour la seule satisfaction d'intérêts matériels égocentriques, à travers le fétichisme qui se présente aujourd'hui comme la plaie spirituelle béante dont vous n'avez dit le plus petit mot.
Nous devrions, je crois, être plutôt reconnaissant à Senghor d'avoir compris cette nécessité de "dégager Dieu des ancêtres" (merci de comprendre du culte dans lequel nous L'avons enseveli), pour alors le rendre de nouveau présent dans nos prières. C'est la mission -peut être encore peu remplie- de l'islam et du christianisme en Afrique.
Et peut être alors, selon votre souhait, nous pourrions vous sentir un peu plus japonais.



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