Depuis plusieurs jours des voix s’élèvent pour prendre position contre l’érection d’une arène nationale sur le site du Technopole. Je salue le cri du cœur de beaucoup d’experts qui nous renvoient à notre devoir de veille. Les articles parus dans la presse auraient dû suffire à amener les décideurs à reconsidérer la décision qui a été prise de loger la future arène nationale de lutte sur ce site. Et je m’attendais à une telle réaction. Mais, je découvre malheureusement avec beaucoup d’amertume que ces plaidoyers soutenus par de solides argumentaires ne semblent avoir rencontré jusqu’ici aucun écho; le Président de la République ne s’étant pas encore officiellement prononcé.
Et, le Sénégal étant un pays de malentendus, je m’empresse de lever toute équivoque : je ne suis pas contre l’érection d’une arène que les passionnés de lutte attendent légitimement depuis très longtemps.
Alors je voudrais ajouter ma voix à celle de ces nombreux citoyens, qui n’acceptent pas qu’à ce moment crucial où nos jeunes sont hantés par le chômage, où la veille environnementale est devenue une préoccupation planétaire, où les nouvelles technologies auxquelles ce site a été dédié sont au cœur du progrès, on a fait le choix complètement décalé et osons le dire complètement surréaliste de substituer le technopole par une arène de lutte !
Des voix autorisées nous ont sensibilisés sur ce que représente pour Dakar ce site à l’écosystème exceptionnel dont il reste le second poumon après le Parc de Hann. Je rappellerai simplement que pour ses initiateurs qui avaient anticipé les enjeux du développement, le Technopole était destiné à être pour notre pays ce que Mumbai est à l’Inde, un pole informatique et un centre d’incubation pour l’économie numérique autour de laquelle se construit aujourd’hui l’avenir des nations modernes. Je voudrais leur rendre hommage parce qu’il fallait de la vision pour y penser il y a 20 ans ! On dira qu’ils ne l’ont pas réalisé. Mais nous devons leur reconnaitre le mérite d’y avoir pensé et d’avoir réservé cet espace d’ouverture sur le futur.
Surprenante décision pour un pays qui s’est longtemps fait remarquer pour son sens de l’anticipation de pervertir le Technopole qui est un pari sur l’avenir au moment où la révolution numérique n’était qu’à ses premiers balbutiements. Ce fut, il ya 20 ans un choix intelligent de par la qualité du site à l’écosystème exceptionnel et ambitieux de par les activités innovantes qu’il devait accueillir.
J’invite les décideurs et les amoureux de la lutte à se ressaisir. Un espace pour une arène on en trouvera toujours. Par contre, un site comme celui du Technopole « carrefour biologique pour des espèces en voie de disparition et lieu de migration mondiale des oiseaux » on l’aura perdu à jamais !
Avec une violence inouïe on a procédé au dépeçage de la Foire, l’espace aéroportuaire a été vampirisé et aujourd’hui c’est au Technopole que l’on s’attaque. Demain ce sera au tour de quel autre site dédié ? La Zone franche industrielle de Dakar ?
Sacrifier cet espace dédié au savoir et à la vie sur l’autel de la lutte pour faire plaisir au lobby des supporteurs et des promoteurs pose problème. Nous avons une jeunesse à former et une nation à bâtir. Nous ne nous acquitterons de cette mission en prenant les raccourcis de la facilité que nous offrent les activités ludiques. Mieux, ce choix qui est fait est symptomatique d’un manque de générosité vis-à-vis des générations futures. Ce patrimoine biologique ne nous appartient pas ! Il est au sénégalais d’aujourd’hui et de demain.
Dakar défigurée, étale jour après jour toute sa laideur sous les coups de butoirs des nouveaux riches qui ont privatisé ses plages si jalousement préservées du temps de Senghor. Des promoteurs bénéficiant de complicités se livrent à une activité de dépeçage des espaces verts et des réserves foncières de notre capitale qui étouffe. Or, même si on l’oublie très souvent, Dakar est une presqu’île et qu’elle a besoin de respirer. Malheureusement après chaque agression, notre Cap vert devient en réalité moins vert !
Sans polémique ni violence mais en toute responsabilité citoyenne j’invite tous ceux qui ont fait le choix de lutter contre l’érection de l’arène nationale sur le site du Technopole à signer la pétition mise en ligne à l’adresse suivante : http://www.petitionduweb.com/Petition_sauvons_le_technopole_du_senegal-1001604.html
Mor Talla KANE
Economiste industriel,
Socio économiste
Et, le Sénégal étant un pays de malentendus, je m’empresse de lever toute équivoque : je ne suis pas contre l’érection d’une arène que les passionnés de lutte attendent légitimement depuis très longtemps.
Alors je voudrais ajouter ma voix à celle de ces nombreux citoyens, qui n’acceptent pas qu’à ce moment crucial où nos jeunes sont hantés par le chômage, où la veille environnementale est devenue une préoccupation planétaire, où les nouvelles technologies auxquelles ce site a été dédié sont au cœur du progrès, on a fait le choix complètement décalé et osons le dire complètement surréaliste de substituer le technopole par une arène de lutte !
Des voix autorisées nous ont sensibilisés sur ce que représente pour Dakar ce site à l’écosystème exceptionnel dont il reste le second poumon après le Parc de Hann. Je rappellerai simplement que pour ses initiateurs qui avaient anticipé les enjeux du développement, le Technopole était destiné à être pour notre pays ce que Mumbai est à l’Inde, un pole informatique et un centre d’incubation pour l’économie numérique autour de laquelle se construit aujourd’hui l’avenir des nations modernes. Je voudrais leur rendre hommage parce qu’il fallait de la vision pour y penser il y a 20 ans ! On dira qu’ils ne l’ont pas réalisé. Mais nous devons leur reconnaitre le mérite d’y avoir pensé et d’avoir réservé cet espace d’ouverture sur le futur.
Surprenante décision pour un pays qui s’est longtemps fait remarquer pour son sens de l’anticipation de pervertir le Technopole qui est un pari sur l’avenir au moment où la révolution numérique n’était qu’à ses premiers balbutiements. Ce fut, il ya 20 ans un choix intelligent de par la qualité du site à l’écosystème exceptionnel et ambitieux de par les activités innovantes qu’il devait accueillir.
J’invite les décideurs et les amoureux de la lutte à se ressaisir. Un espace pour une arène on en trouvera toujours. Par contre, un site comme celui du Technopole « carrefour biologique pour des espèces en voie de disparition et lieu de migration mondiale des oiseaux » on l’aura perdu à jamais !
Avec une violence inouïe on a procédé au dépeçage de la Foire, l’espace aéroportuaire a été vampirisé et aujourd’hui c’est au Technopole que l’on s’attaque. Demain ce sera au tour de quel autre site dédié ? La Zone franche industrielle de Dakar ?
Sacrifier cet espace dédié au savoir et à la vie sur l’autel de la lutte pour faire plaisir au lobby des supporteurs et des promoteurs pose problème. Nous avons une jeunesse à former et une nation à bâtir. Nous ne nous acquitterons de cette mission en prenant les raccourcis de la facilité que nous offrent les activités ludiques. Mieux, ce choix qui est fait est symptomatique d’un manque de générosité vis-à-vis des générations futures. Ce patrimoine biologique ne nous appartient pas ! Il est au sénégalais d’aujourd’hui et de demain.
Dakar défigurée, étale jour après jour toute sa laideur sous les coups de butoirs des nouveaux riches qui ont privatisé ses plages si jalousement préservées du temps de Senghor. Des promoteurs bénéficiant de complicités se livrent à une activité de dépeçage des espaces verts et des réserves foncières de notre capitale qui étouffe. Or, même si on l’oublie très souvent, Dakar est une presqu’île et qu’elle a besoin de respirer. Malheureusement après chaque agression, notre Cap vert devient en réalité moins vert !
Sans polémique ni violence mais en toute responsabilité citoyenne j’invite tous ceux qui ont fait le choix de lutter contre l’érection de l’arène nationale sur le site du Technopole à signer la pétition mise en ligne à l’adresse suivante : http://www.petitionduweb.com/Petition_sauvons_le_technopole_du_senegal-1001604.html
Mor Talla KANE
Economiste industriel,
Socio économiste
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