
Bonimenteur, traître, menteur, despote, champion du népotisme, dictateur, voleur, pratiquant de sacrifices humains, etc. Voilà ce qu’une certaine presse et l’opposition de l’époque mettaient, à longueur de journée, sur le dos d’Abdoulaye Wade. Diouf en avait aussi reçu de son grade. Egalement, certains chroniqueurs célèbres comme SJD n’y allaient pas de main morte en accusant son fils de s’adonner à des actes, jugés au Sénégal, de contre nature, sa fille d’ultra mondaine au point de fouler au pied toute la morale sénégalaise, sa propre épouse de tisser liaison suspecte avec ses amis politiques…
Les mots sont présentés ici de façon crue pour rappeler à la mémoire collective que, il y a quelques mois encore, la parole était permise dans ce sénégalais de la liberté d’expression.
Non Alioune, le mot « Dëm » est assurément très faible en face de tout ça ! Combien de fois a-t-on fait état, du reste, d’attaques (souvent non fondées) à l’endroit de l’ancien chef de l’Etat ou de ses collaborateurs sans que l’on n’y trouve à fouetter un chat ?
Nous trouvons inconcevable que Monsieur Alioune Tine puisse défendre le contraire de ce qui fonde les droits de l’homme : la liberté d’expression qui est un "droit pour toute personne de penser comme elle le souhaite et de pouvoir exprimer ses opinions par tous les moyens qu'elle juge opportun, dans les domaines de la politique, de la philosophie, de la religion, de morale... ".
Saviez-vous d’ailleurs qu’une jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l’Homme annonce que « La liberté d'expression vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent : ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l'esprit d'ouverture sans lesquels, il n'est pas de « société démocratique ».
Que vaut alors le mot « Dëm » en face de tout cela ? Véritablement rien. C’est plus qu’un détail. L’essentiel et le débat sont ailleurs.
Par contre, nous autres, apparemment, de la « populace » devrions-nous nous inquiéter du fait que des défenseurs des Droits de l’Homme estiment que trop parler porte atteinte à l’autorité du Chef de l’Etat et que la Démocratie interdit d’utiliser certaines expressions à l’endroit de l’autorité.
Alors que le combat d’aujourd’hui devrait être justement celui de la défense des acquis des grandes querelles pour le façonnement de notre République au prix de sacrifices de la vie d’hommes et de femmes à travers le M23 positif, le Y en a marre originel, les mouvements révolutionnaires, les mouvements de libération et d’indépendance nationale,… Notre combat est celui de faire respecter les engagements des politiques vis-à-vis du peuple pour la bonne gouvernance, la transparence, l’allègement du coût élevé de la vie, la résorption du chômage, l’approvisionnement en quantité et en qualité de l’eau et de l’électricité, la lutte contre la pauvreté, etc.
Où étiez-vous quand on mettait le nom de Dias fils sur une liste de "députables" alors qu’il était encore en détention à Rebeuss et attendant d’être entendu sur le fond pour un dossier aussi important que celui d’un présumé meurtre ?
Nous autres de la "populace" scrutons toujours, de plus, votre réaction sur la supposée sortie, jugée chaotique de l’actuel ministre de la bonne gouvernance à l’endroit de la magistrature de notre pays.
Enfin, comment peut-on passer sous silence la promesse fallacieuse d’offrir de l’emploi à tous les jeunes en marge de l’université « républicaine » afin sûrement de satisfaire les doléances d’une clientèle politique et s’attaquer au discours de politiciens de l’opposition qui, eux, sont manifestement dans leur rôle ?
Quand les gardes fous s’en vont, il ne restera plus qu’un large boulevard de libertinage du pouvoir, terreau fertile au musellement. Là jaillit sûrement un cadre propice à une éclosion de mouvements spontanés et non contrôlés de protestations populaires.
Ndiaga BA.
ndiagaba10@gmail.com
Les mots sont présentés ici de façon crue pour rappeler à la mémoire collective que, il y a quelques mois encore, la parole était permise dans ce sénégalais de la liberté d’expression.
Non Alioune, le mot « Dëm » est assurément très faible en face de tout ça ! Combien de fois a-t-on fait état, du reste, d’attaques (souvent non fondées) à l’endroit de l’ancien chef de l’Etat ou de ses collaborateurs sans que l’on n’y trouve à fouetter un chat ?
Nous trouvons inconcevable que Monsieur Alioune Tine puisse défendre le contraire de ce qui fonde les droits de l’homme : la liberté d’expression qui est un "droit pour toute personne de penser comme elle le souhaite et de pouvoir exprimer ses opinions par tous les moyens qu'elle juge opportun, dans les domaines de la politique, de la philosophie, de la religion, de morale... ".
Saviez-vous d’ailleurs qu’une jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l’Homme annonce que « La liberté d'expression vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent : ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l'esprit d'ouverture sans lesquels, il n'est pas de « société démocratique ».
Que vaut alors le mot « Dëm » en face de tout cela ? Véritablement rien. C’est plus qu’un détail. L’essentiel et le débat sont ailleurs.
Par contre, nous autres, apparemment, de la « populace » devrions-nous nous inquiéter du fait que des défenseurs des Droits de l’Homme estiment que trop parler porte atteinte à l’autorité du Chef de l’Etat et que la Démocratie interdit d’utiliser certaines expressions à l’endroit de l’autorité.
Alors que le combat d’aujourd’hui devrait être justement celui de la défense des acquis des grandes querelles pour le façonnement de notre République au prix de sacrifices de la vie d’hommes et de femmes à travers le M23 positif, le Y en a marre originel, les mouvements révolutionnaires, les mouvements de libération et d’indépendance nationale,… Notre combat est celui de faire respecter les engagements des politiques vis-à-vis du peuple pour la bonne gouvernance, la transparence, l’allègement du coût élevé de la vie, la résorption du chômage, l’approvisionnement en quantité et en qualité de l’eau et de l’électricité, la lutte contre la pauvreté, etc.
Où étiez-vous quand on mettait le nom de Dias fils sur une liste de "députables" alors qu’il était encore en détention à Rebeuss et attendant d’être entendu sur le fond pour un dossier aussi important que celui d’un présumé meurtre ?
Nous autres de la "populace" scrutons toujours, de plus, votre réaction sur la supposée sortie, jugée chaotique de l’actuel ministre de la bonne gouvernance à l’endroit de la magistrature de notre pays.
Enfin, comment peut-on passer sous silence la promesse fallacieuse d’offrir de l’emploi à tous les jeunes en marge de l’université « républicaine » afin sûrement de satisfaire les doléances d’une clientèle politique et s’attaquer au discours de politiciens de l’opposition qui, eux, sont manifestement dans leur rôle ?
Quand les gardes fous s’en vont, il ne restera plus qu’un large boulevard de libertinage du pouvoir, terreau fertile au musellement. Là jaillit sûrement un cadre propice à une éclosion de mouvements spontanés et non contrôlés de protestations populaires.
Ndiaga BA.
ndiagaba10@gmail.com
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